la gloire ou l'asile

Ça ne lui plaît pas du tout, l’étoile elle regrette son sursaut d’honnêteté à peine formulé. Quand elle voit les yeux de l’africain se lever pour venir se planter dans son océan. Nop, nop, nop. Il n’a même pas le temps de s’opposer que l’enseignant décrète qu’il devrait l’accompagner, que ça renchérit d’un côté qu’on ferait mieux de ne pas trop se séparer. Le garçon il ne veut pas y aller, il avait un plan tout tracé dans sa tête même s’il avait cessé de se plaindre et d’en parler, un qui n’impliquait pas d’aller se suicider quelque part dans les couloirs. Suicide oui, mais avec quelques amis. Mais son sort est scellé quand il croise l’émeraude. Merde, il faudrait qu’il apprenne à leur dire non à ces anglais. Un mot et chaque fois il se couche. Derniers conseils, derniers regards pour que les autres se fassent une idée de ce qu’ils trouveront dehors et le groupe se sépare.

Xan n’attend pas plus longtemps pour agiter la baguette de Neruda, lançant un sortilège de désillusion silencieux sur son nouveau duo. Du joli travail, il commence à s’habituer à la branchouille de la sud américaine, et si le voile n’est pas parfait, au moins il couvre les deux silhouettes. Sourire crispé. Il n’était pas là pour sauver le monde il voulait juste fracasser quelques corps et retrouver quelques cœurs. « Fuck. On y va, hein ? » L’africain opine, grande inspiration, il se gonfle totalement les poumons comme on fait avant une course, un grand plongeon ou se lancer dans la plus stupide des réalisations. Oh, tiens. Morceau de bois diffuse douce lumière pour lui permettre de continuer à lire, ça bousille l’idée de l’invisibilité mais si quelqu’un débarque il l’éteindra vivement.

Et ils s’élancent. Shaka ouvre, à peine devant, ils courent à un bon rythme, l’azur de l’enfant rivé à son morceau de papier pour ne pas se laisser surprendre il manque régulièrement de trébucher dans la pénombre mais rien – presque – ne saurait l’arrêter maintenant. Le pire c’est qu’il la déteste, qu’il lui en veut toujours à crever pour tout le mal qu’elle a causé, que sa dernière rencontre avec une de ses effigies vient de plutôt mal se terminer. Il ne veut pas mourir, surtout pas pour elle, trop fabuleux pour ça, le monde ne se remettrait jamais de sa perte. Il voit déjà l’épitaphe, ce serait quelque chose comme ARC - merci d'avoir existé.

Dé 1, sort:

Dé 2, bêtes:

Il court, ça fait un moment qu’il court sans s’arrêter, un peu distancé par l’africain à la forme physique hors catégorie. Lui il pense déjà à surveiller, à respirer un brin et aligner un pas devant l’autre sans trébucher. Ça occupe presque toute la place libre dans les idées, les autres vont à la peur pour lui-même d’abord et puis un peu pour les amis. Parce que dans la pénombre labyrinthe le garçon a plus que jamais l’impression d’une cible lumineuse dans son dos, peinte en rouge brillant. Parce que les autres vont bientôt se battre, sans lui, et ça le frustre autant que ça l’inquiète.

Le bureau ne doit plus être très loin maintenant, plus il court et moins il évalue les distances mais il vaudrait mieux s’il ne veut pas finir à cracher ses poumons avant d’avoir atteint sa destination. Et il commence à se demander ce qu'il trouverait s'il arrivait jusqu'aux quartiers du phénix, pourquoi elle s'y cache au lieu d'aider sa résistance, ses collègues, ses étudiants. Peut-être qu'elle était juste trop fatiguée par tous leurs éclats ces derniers jours et qu'elle a laissé tomber le front sur son bureau en attendant que ça passe, même qu'elle s'est tirée en ne laissant qu'une légère marque parce que personne ici ne mérite d'être sauvé.

Lancer de dés:

Il aurait bien couru toute la nuit le môme sauf que sa jambe est lourde d’un coup, il la traîne un peu avant de percuter. Une main baisse la carte comme l’autre pointe déjà le truc qui s’accroche, bien décidé à planter les crocs. Oh, non, hors de question. Des monstres qui sautent dans les ombres il en a déjà eu sa dose, il commence à trembler parce que ça rappelle plus terrifiant mais il n’y a personne pour le sauver cette fois. Quoi que. Il couine un coup pour signifier qu’il aurait peut-être besoin d’aide sans s’abaisser à demander à voix haute, avant de lancer un sortilège silencieux pour faire exploser la chose.

Ou du moins essayer, il a les doigts qui tressautent si fort qu’il rate de façon magistrale le mini gévaudan, qui lui ne se fait pas prier pour venir croquer un morceau. Deuxième couinement, non désiré celui-ci, il entend le rire tonnerre de l’enseignant qui répond, et s’il n’avait pas si peur il l’aurait déjà réprimandé. Même Jupiter aurait été plus clément. Ou il aurait haussé ses sourcils élégants avant de se détourner.

boulet/20:

Il a l’air con. Il tremble comme un con, il couine comme un con, il rate son sort comme un con. Génial. Fun/20 qu’ils diraient. Et il saigne comme un con sur son pantalon tout propre, pas oublier. Ça doit être le pire dans cette foutue histoire. L’autre n’a pas l’air décidé à faire un mouvement pour l’aider, bien un collègue de Medusa celui-ci, pas de doute. L’astre il se sentait bien depuis qu’il était sorti de cellule, tout beau, tout propre, il était enfin de bonne humeur et maintenant il frissonne sans savoir s’il va finir par pleurer ou s’énerver.

Grande inspiration, tout. va. bien. Il pointe encore la baguette, elle ne l’aime pas tant finalement, et puis dans la semi-obscurité il n’y voit presque rien, il est fait pour le soleil lui. Zen zen zen. Stupefix qui part sur la bête. Qui se décolle, le libère enfin, loué soit Alcyone, meilleur duelliste et plus belle gueule de l’île. Même quand il porte un polo. Il a peut-être plus peur du polo que des monstres finalement.

VICTIME:

Ça bave, ça grogne un peu et les yeux attrapent quelques reflets dans l’obscurité. Ça saigne abondamment maintenant que les crocs se sont retirés et l’astre tremble plus encore à l’idée que ça puisse en attirer d’autres du même genre. Tellement qu’il n’a pas le temps d’agiter le bout de bois, chantonner un sortilège pour repousser la bête quand elle se jette sur lui, le plaque au sol toutes griffes sorties. Maintenant c’est l’enfant qui grogne en s’agitant quand ça se plante un peu dans les chairs – et dans le tissu, oops -.

Ce doit être un signal pour le roi qui, enfin, s’anime. « Diffindo ! » qui retentit, main tendue vers la bête, son flanc vivement lacéré projette de grandes gerbes sur le garçon qui râle et tente de se libérer.

Dé 1, Alcyone:

Dé 2, Shaka:

Feu d’artifice. Ça fait sacrément mal sur le torse mais il faut vraiment, vraiment se dégager alors cette fois il n’hésite plus, lance l’éclair vert qui chante la mort. Qui touche le poitrail une seconde à peine avant qu’un autre, plus rouge celui-ci ne s’éclate dessus. Oh no. Le monstre éclate. Morceaux volent de tous les côtés et le soleil peut enfin se redresser. Le mollet brûle, il prend plus d’appui sur l’autre jambe, le torse crame carrément, ça saigne toujours mais surtout, surtout il a le visage plein de sang. Des petits morceaux partout, il secoue les cheveux, s’essuie les joues, les vêtements sont foutus alors il fait de son mieux. Pas le genre de rouge qu’il aime avoir sur ses doigts, de chairs dans lesquelles il aurait voulu les tremper.

« Ça va aller ? » L’étoile hoche la tête, trop pressée pour se lamenter, les doigts poisseux viennent déjà récupérer le papier pour vérifier que personne ne compte en profiter pour leur tomber dessus. Fini le joli voile transparent ils sont bien visibles maintenant. La voie est libre alors il commence déjà à boitiller vers le bureau qui n’est plus si loin, secouant sa crinière lorsque Shaka tique à sa démarche. « On rentre, et si on peut on s’en occupera à l’intérieur. Et au pire.. On meurt. » Sourire de travers étire les lippes, adage du français qu’il n’aurait pas cru si à propos – quoi qu’il s’en doute déjà, son nom a disparu -, ils se le sont répété les trois avant de tout faire exploser. Il aurait pu aller loin le trio s’ils avaient tous été dans le même camp à tous les instants.

Destination finale. La main sur la poignée. Il hésite. Laisse finalement l’enseignant passer devant. Un dernier regard à son papier et il le range avant d’entrer à la suite du géant.

Dé 1, Alcyone:

Dé 2, Shaka:

Ils sont entrés et rien n’a explosé. C’est magnifique. Les épaules se détendent et l’astre referme la porte derrière lui, la verrouillant d’un geste de la baguette. L’azur sonde la pièce avec rapidité, les étagères, les bibliothèques, le bureau, l’absence de Vivianne surtout. Elle aurait pourtant dû.. Il sort la carte, vérifie, fronce les sourcils, relève les yeux à temps pour voir Shaka déclencher le mécanisme. Évidemment. Phénix abattu dans l’alcôve, dépourvu de sa baguette légendaire, il laisse l’africain se jeter à ses pieds. Lui il tourne le dos, vivante c’est bien, debout ce serait mieux, il n’a jamais été bon pour soigner qui que ce soit. Plutôt pour plier et briser.

Quelques pas vers le bureau, il y pose le papier pour toujours garder un œil sur les déplacements tandis que les doigts se mettent à farfouiller. Trouvent rapidement son bois de rose, le serrent avec plaisir, le font virevolter, tout va déjà beaucoup mieux. Une autre baguette qu’il glisse dans la poche, celle de Richie qui doit lourdement lui manquer, il lui rendra quand il aura retrouvé ses esprits. On continue de tâtonner jusqu’à rencontrer un froid métallique, œillade y associe un éclat d’or et le gamin affiche soleil. Le graal, il lève la montre devant son visage, caresse le cadran avant de la passer à son poignet droit. Enfin. Maintenant qu’il a retrouvé presque toute sa panoplie il pointe la rose sur ses plaies, tentant un sortilège réparateur qu’il maîtrise peu. Les plaies se referment dans l’ensemble, continuent de brûler un peu, au moins il pourra marcher.

Dernier coup d’œil au papier avant de retourner vers les aînés. Sourcils se froncent, juron échappe. Lo, Jo - il n’a pas la suite -. L’esprit se met en branle, la carte est vite rangée tandis qu’il bondit vers la cachette du grand corps malade. « Vous devez la soigner. Ne bougez surtout pas, n’écoutez rien. » Sans attendre de confirmation il s’écarte, actionne le mécanisme de la bibliothèque en sens inverse. Merde, merde, merde. Une main pleine de sang passe dans les cheveux aussi poisseux. L’autre déverrouille la porte, il fera diversion comme il le peut, hors de question de se piéger tout seul en s’enfermant. Quelques pas agités dans le bureau, il se défait du polo lacéré pour s’essuyer le visage, les mains, débarbouiller un peu de ce sang qu’il a partout sur lui.

Coups sur la porte. Son nom d’étoile. Respirer. Masque parfait se met en place, sourire poli, lèvres pincées. Ciel proche de l’orage pour le contredire, il n’est pas censé apprécier le monstre qui l’a marqué à jamais. Celui-là en tous cas. Rose s’agite, la porte s’ouvre. Toujours le tissu trempé à la main, il vient de l’enlever, aucun doute possible. « Cha. Je suis désolé pour tes vêtements, j’ai eu un accident sur la route. » Il lance tranquille avant d’ouvrir un autre tiroir, gardant un œil sur l’homme qui entre.

boulet:

L’américain se fige, il cesse de faire semblant de s’affairer maintenant que l’autre répond, balaie d’une boutade l’excuse polie. Aucune réaction sur ses traits à la mention de la belle endormie, il ne fait qu’opiner, balancer un sourire courtois dans la direction du livre qui remue. Il le savait déjà, et sûrement qu’elle aussi. Cha a perdu sa prétendue superbe. Le garçon nymphe lui se détend un peu, offre toute son attention, la tête penchée de côté et le reste de polo toujours à la main. Pas certain de savoir s’il doit le jeter ou le remettre, il est mieux sans de toute façon mais l’autre pourrait y voir une provocation, et Narcisse ne veut surtout pas d’une nouvelle marque de « guerre ». Il ne pourra pas dire qu’elles viennent toutes de Medusa.

J’ai besoin de ton aide. Ricanement retenu d’un rien. Il fallait y penser avant. La vipère justement, l’autre a saisi la supercherie, sûrement quand ils se sont rencontrés devant le bâtiment. Petit pincement, en y repensant ce n’était peut-être pas la meilleure idée, invoquer une guerrière féroce et rancunière dans sa carcasse fragile. Mais ils étaient si désespérés. Il l’aiderait bien l’enfant, ça se devine un instant sur les traits parfaits, et puis l’ombre passe, l’azur sombre. « Ça va le tuer ? Toi aussi tu t’inquiètes que Richard puisse mourir ? » La voix est froide glaciale. On sent presque la rage qui perle sous la banquise, menace de sortir comme il referme le tiroir, fait quelques pas vers le vis-à-vis. Branche de rose toujours en main, pas encore brandie même si les doigts s’agitent dessus. « How sweet. Je ne crois pas que vous ayez eu ce genre de considérations quand vous avez fait exploser ton dortoir. » Grande inspiration. Calme, calme.

Les pupilles ne sont plus qu’un point au milieu de l’océan qui se fait tempête. Les mains tremblent maintenant, tout gite en dedans. « Ça ne vous a pas dérangés que Piotr aussi puisse mourir ! » La voix elle secoue tellement qu’on la reconnaît à peine, l’astre frôle le naufrage, il refoule les larmes d’un rien. Il crispe les doigts sur la baguette pour s’empêcher de la lever, de blesser Jo comme ils les ont blessé eux. Le môme bat des cils pour repousser les visions, toujours les mêmes, les slaves en panique, les cendres et son corps mutilé. L’opale couverte d’un sang qui ne plaisait pas celui-là, les paupières closes qu’il a cru ne plus jamais voir s’ouvrir. Le pouls s’accélère, il a chaud sous la peau et froid sur son cœur serré, ne conserve un semblant de calme que parce qu’il le sait désormais sain et sauf. Non. Vivant. Vivant, c’est tout ce qu’il a, c’est déjà ça qu’on dira.

Le ciel est noir, nuit vindicte dans les iris. Il voudrait le fracasser déjà plutôt que l’écouter déblatérer, cracher sur le peu qu’il a de sacré. Regrettable. Comme tâcher une chemise, sortir sous la pluie après s’être coiffé, marcher dans une flaque. Mutiler son cœur et la main qui le tient c’est plus critique. Pourtant il l’écoute, immobile, le garçon n’en entend qu’une partie, ce bête mot qui tourne en boucle l’empêche d’en saisir beaucoup plus. Il se fout de lui, comme à son habitude, avec sa langue immonde qui ne crache que des pitreries et une dernière offense sur laquelle il ne prend même pas la peine de s’arrêter. « Regrettable ? C’est regrettable ? Il était presque mort ! » Je l’ai cru, je l’ai vu, mort, il pourrait ajouter. « Et quoi, tu vas le réparer ? Il n’est pas cassé, certaines personnes ne sont pas des jouets tu sais. » Il regarde la main tendue, s’avance comme pour la prendre.

Et finalement envoie son poing droit dans le visage du latino. Fort, ça craque dans les phalanges peu habituées et les lèvres s’étirent un peu de côté, c’est curieusement satisfaisant. Même s’il a mal et se frotte la main en riant doucement. Libérateur. C’est la véritable responsable qu’on lacèrera, qu’on défera morceau par morceau jusqu’à ce que le slave n’en ait plus aucun à lui envier. Des peintures de guerre de son sang et un royal festin dans ses chairs. L’azur étincelle, pupilles se dilatent pour engloutir la mer qui peine à afficher le calme de rigueur. Respirer, encore, les poings crispés à s’en faire saigner les paumes, se contenter d’acquiescer. Vis-à-vis n’aura aucun mal à voir combien il lui coûte de se retenir plus. Qu’avec un effort, en battant des cils, il peut imaginer la plaie qui doit s’écouler en dedans. Pas le moment de s’y abreuver.

Peut-être qu’il deviendrait fou aussi, que l’astre remuerait ciel et terre pour l’aider si Piotr était à la place de Richie. Peut-être qu’il a déjà commencé comme il veut lâcher la tempête sur les coupables, prêt à trancher aveugle tout ce qui porte les mauvais noms. Peut-être que la peine du traître est sincère et que lui serait déjà à genoux si les rôles s’inversaient, supplierait pour qu’on l’aide à préserver le précieux aussi fort qu’il veut faire pleurer le cruor. « Si je t’aide, il déglutit, fait de son mieux, reprend, il n’arrivera rien à Richard. Tant qu’il est en danger elle doit rester, pour le défendre. Nous, en revanche.. Regard glisse vers la bibliothèque. On ferait mieux de ne pas s’éterniser. Quoi qu’il y ait là-dedans. » Il termine en pinçant les lèvres. Reste d'instinct de survie s'anime.

ALED JPP:

Voix de Loe qui chuchote, qui rassure et sûrement protège par son intervention, par sa douceur toujours. Il secoue doucement la tête, on ne peut plus le guérir c’est trop tard, et puis rien ne recollerait son âme qui doit être fracassée. Plus qu’à le protéger. Il compte bien s’y appliquer. Un deal. A la mention de Vivianne l’enfant écarquille les yeux, les tourne vers la bibliothèque désignée avant de revenir au négociateur. Peut-être va-t-il proposer de la soi.. Quoi ? Les mots s’enchaînent ridicules. Est-ce qu’il propose vraiment un rituel, un sacrifice pour faire repousser le morceau arraché ? Les sourcils se froncent, il essaye vraiment de comprendre le plan, tailler une pomme de terre à l’effigie de Piotr, la tremper dans son sang et puis manger le bras de Vivianne sous la pleine lune ? Quelque chose du genre ? Comment est-ce qu’il peut proposer ça en restant sérieux. Le gamin lui il a du mal. Il essaye.

C'est trop tard. Il l’a perdu. Quelques hoquets s’échappent pour commencer, qu’il tente de retenir en se mordant l’intérieur de la lèvre. Mais l’autre continue, aligne des mots plus improbables les uns que les autres et il y a un petit rire dans la gorge, qui finit terrible hilarité, les larmes aux yeux et les côtes qui brûlent un peu. « Attends.. Attends.. Pardon ? Un sacrifice pour.. Pour.. Mais je vais pas sacrifier Vivianne pour.. Pour Pio.. Respiration saccade, nouvelles perles au coin des paupières, il souffle entre deux hoquets. Et j’irai.. Sûrement pas dans .. Dans ta cave putain ? Il rit si fort qu’il en a mal dans le ventre. Je veux juste.. celui qui a fait ça.. ? » Ça, c’est le pire. Cha, c’est le pire, et le gamin il ne s’est jamais autant marré. En vingt-cinq foutues années de vies celle-ci c’est sûrement la plus belle. Superbe absurdité, il pleure rien qu’à l’idée de le raconter. Il faut rester vivant pour ça, alors la rose s’agite entre les doigts, il réfléchit mais la bibliothèque grince et grogne et voilà Shaka qui en bondit, les yeux noirs et le visage dur.

L’africain n’est pas plus pour sacrifier la dame phénix que lui. « Hakuna ntu anayekula Vivianne ! » Il gronde rocaille et lève les mains, regard orage sur Joachim puisqu’il n’est pas certain d’où se trouve Loe. Plusieurs objets qui traînaient sur le panneau de bois s’animent, plume, coupe-papier, fourchette, une demie-douzaine de petit matériel tranchant de bureau qui s’envole et part en direction du jeune homme dans le dessein de l’empaler.

Comme un signal, l’azur de l’étoile glisse sur les deux silhouettes, rapide. Rapide. Sourire s’étire en coin, il tient fort le bout de verre entre ses doigts, rose virevolte. C’est peut-être son tour maintenant, on le lui a tant fait ce coup-là qu’il serait presque incapable de le rater. Crac. L’astre part en fumée dans le désordre causé par l’aîné. Il réapparaît juste derrière le latino, assez proche pour l’entourer de ses bras cherchant à le bloquer, la lame improvisée tente de se planter à l’aveugle dans le torse. blood must have blood.

Dé 1, Shaka:

Dé 2, Alcy:

Résumé : Alcyone fait une MN sur Joachim (kinky), Shaka - qui ne veut pas manger de bras - fait son coming out et tente une Magneto sur Jojo.