Certains avaient déjà cru l’apercevoir tard la veille : la silhouette de Vivianne serpentant à nouveau les couloirs. Personne ne les avait vraiment cru, jusqu’au moment où tous furent convoqués et réunis devant elle, en cour centrale, ce jeudi, de cette huitième semaine, à dix-huit heures précises. On pouvait lui en vouloir d’être partie, on pouvait la détester ou lui associer tous les malheurs de l’Astronef, mais déjà, son charisme drapait l’assemblée d’un silence solennel. A ses côtés, une autre disparue : Jeanne d’Arc se tient dans l’ombre de la directrice, en retrait, le visage fermé.
« Je sais que je vous ai déçus. Je sais que je n’ai pas été à la hauteur... Pour ça, je m’excuse sincèrement. Sachez que je ne cherche ni votre pardon, ni votre pitié. Mon objectif n’a pas changé : je compte gagner cette guerre. Avec ou sans vous. Ne vous méprenez pas... Je ne cherche pas à vous dénigrer ou à diminuer votre rôle dans cet acte. Je vous expose simplement un fait : Nous sommes en guerre. Les gens meurent. Les gens disparaissent. Et quand c’est le cas... Il faut avancer. Regardez vous, aujourd’hui. Regardez ce qu’il est advenu de l’Astronef après mon départ. Est-ce là le sort qu’on mérite ? Est-ce là l’avenir de la Résistance ? Vous êtes tous adultes. Tous responsables. Je suis partie. Et qu’est-ce que j’entends ? Que vous vous êtes montés les uns contre les autres ? Que vous vous attaquez entre vous ? Que vous sabotez vos camarades ? Que l’Astronef est victime de terrorisme interne ? »
Le visage de Vivianne est sincèrement accablé. Sans elle pour s’assurer personnellement de le faire vivre, son projet s’étiole. Elle le voit bien. Alors quoi ? Que feront-ils, lorsqu’elle disparaîtra pour de bon ? Elle meurt. Tout le monde meurt. En tant que fugitive numéro un de l’Empire du Seigneur des Ténèbres, elle en est peut-être plus consciente que n’importe qui.
« Je suis là pour vous, mes enfants. Mais soyez là les uns pour les autres. C’est le plus important. C’est ce qui vous fera gagner la guerre. Je suis réaliste : beaucoup d’entre nous mourrons. Moi-même, je mourrai probablement sans avoir la chance de retrouver un monde en paix. Mais vous. Vous êtes l’avenir. Soyez-en dignes. »
Gagne-t-on vraiment à être digne ? Y a-t-il encore un point de retour ? Vivianne semble y croire. Ses yeux brillent d’une drôle de lueur d’espoir.
« Epaulez-vous. Prenez soins les uns des autres... Plus que jamais, nous en avons besoin. La reconstruction des dortoirs commencera dès ce soir. Le personnel compétent a déjà reçu ses directives. En attendant, tous ceux qui se retrouvent sans toits sont invités à prendre les places laissées vacantes par leurs camarades, ou à joindre la première serre. Avec l’accord du professeur Lancelot, des lits d’appoints ont été installés pour l’occasion. Sachez par ailleurs qu’un coupable a été appréhendé la nuit dernière. Nous avons également retrouvé votre jeune camarade Ambre, ramené hier par Skopje et Che Guevara... Tous trois sont à l’infirmerie, pour le moment inconscients. Quant à Meryt-Neith... Son cas n’est malheureusement plus un problème. »
Malgré les nouvelles en demi teinte, les problèmes semblent se résoudre d’eux mêmes depuis que la figure emblématique de Vivianne est à nouveau à l’Astronef. Peut-être pourront-ils enfin sortir la tête de l’eau ? Peut-être pourront-ils enfin faire ce pourquoi ils sont tous ici, dans un premier temps ?
« Dormez donc l’esprit tranquille. Car, si ennemis il y a, nous les trouverons. Car, si problème il y a, nous les résoudrons. Ensemble. Coûte que coûte. »
Jeanne d'Arc (PNJ)
Jeanne d'Arc est la directrice de la délégation Beauxbâtons. Contrairement à ses airs mondains, c'est une guerrière féroce et sanguinaire. On lui prête des batailles ingagnables et des exploits militaires à en faire pâlir le plus décoré des vétérans. Elle maîtrise la magie dite du duelliste, une vieille arcane qu'on retrouve en Europe, plus spécifiquement en France, et dans les régions bavaroises. Il s'agit de faire d'un objet une extension du corps (on utilise une arme, dans la majorité des cas), une extension de son âme. Cette magie usitée était originellement destinée au duel magique, le vrai, celui qu'on pratiquait au fleuret dans les cours royales. Il a par la suite servi à la guerre. Si la maîtrise de cette magie demeure relativement simple avec une seule extension, certains sorciers sont capables d'en maîtriser plusieurs simultanément, ce qui les rend particulièrement redoutables. On dit de Jeanne d'Arc qu'elle peut manipuler plus de cent armes à la fois. Surtout, elle est la première à avoir réussi à lier une arme à feu, jugée longtemps trop moldue, sans suffisamment d'essence magique pour y avoir recours par la magie du duelliste.
Explications
Vivianne est réapparue la veille, mais n’a abordé personne, comme personne n’a eu l’opportunité de l’aborder. Elle a rencontré les directeurs de délégations en amont, puis les professeurs, sans vraiment donner d’explications concrètes sur son départ (si ce n’est que c’était « pour la Cause »), avant de finalement faire le discours que vous voyez ci-dessus. Les professeurs savent néanmoins que c’est Jeanne d’Arc qui a retrouvé Vivianne et qui lui a parlé des débâcles récemment essuyées par l’Astronef (un des portraits de Vivianne et une confirmation de Mendeleïev lui auront permis d’être au courant des incendies (la goutte d’eau)). Il n’y a pas de tour de jeu, vous êtes invités à poster autant de fois que vous le désirez ou à ne laisser qu’une rapide participation.
- Ambre est plongé dans un coma magique dont personne ne sait comment le sortir. - Che Guevara et Skopje sont gravement blessés. - Meryt-Neith est morte. Certains affirment que son corps va être envoyé au MACUSA. - La rumeur se répand rapidement que l’élève ayant été appréhendé pendant la nuit n’est autre que Sherry, mais qu’il a des complices.
Mer 1 Mai - 19:19
Alcyone
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Les pupilles brillent de rage, brûlent d’une fureur qu’il peine à contenir en entendant le phénix discourir. Phrasé moralisateur, elle espère reconquérir, réunir après toutes ses erreurs, avec ses lois meurtrières et ses choix déplorables. La mâchoire se crispe, elle commence à peine qu’il en a assez, l’astre ne tient en place qu’en sachant son frère près de lui, s’impose au calme pour entendre d’autres mots pernicieux, et bientôt assassins. L’azur se voile à celui de trop. Tout devient flou, tout devient lourd et le visage se ferme définitivement. Il n’entend plus, ne voit plus rien après la précision tranchante, inconscients qu’elle a dit. L’astre il fulmine, tourne les talons en oubliant Pollux non loin, il fend la foule à coups d’épaule, à coup de colère qui masque l’inquiétude. Ne se soucie pas de savoir qui l’on a arrêté ou comment, ne ralentira pas avant d’avoir franchi le seul de l’infirmerie.
Il est là comme un con, les bras ballants devant Viviane. Elle était enfin rentrée. Cha Cha était soulagé malgré que tout le monde semblait tirer la gueule. C’était la directrice, elle avait l’autorité. Elle pouvait tout arranger. Hein ? N’est-ce pas ? Il ne voulait pas retourner dans la rue. Le brésilien à les mains dans la poche kangourou de son pull. Il tire sur ses doigts, les tripote. Il est anxieux alors que la foule pue la haine. Faut pas que ça pète, faut pas. Cha il remarque Jeanne d’Arc en retrait. Il ne lui fait pas confiance. D’ailleurs comment faire confiance aux frouz ? Ils ont pas gagné la coupe du Monde de football Moldu grâce à leur fair-play, z’ont carrément éjaculé le respect sur les pauvres non-maj de l’équipe Belge. D’puis, il leur fait pas confiance, c’est des rats. Elle ouvre la bouche la p’tite Vivi. L’castelo croise les bras, garde son visage fermé pour faire comme les autres. Mais y’a quand même son coeur qui bat à mille à l’heure dans sa poitrine. Il bat beaucoup trop vite ce coeur.
“C’est à cause de Jeanne d’arc ! “ Il Crie, mais c’est la peur qui s’enflamme. Cha a peur pour sa vie, il est juste ici par pur opportunisme, pour pas crever dans la rue. Mais quand les iris de Viviane se déposent sur lui, il recule. Il veut pas la contrarier. Ferme ta grande gueule, Cha. Pourtant, il sait qu’il a raison. Il sait que c’est à cause de Jeanne que ça part en couille. A cause d’elle et de Che aussi. Trahi par sa propre délégation. Il a envie de cracher par terre de dégoût mais il se retient, les iris de Dame Vivi sont flamboyantes. Il a pas envie de brûler vif. Il continue d’écouter. Attentif à chaque mot employé, à chaque mot qui pourrait le mettre sur la piste.
En tout cas, Cha est convaincu qu’il ne participera pas à la guerre. Il n’a aucune chance de toute façons. Il sera là pour s’occuper d’Sherry. Hého, c’est Vivi qui le dit, faut être là pour les autres. D’ailleurs… Il est où ? Cha balaie la foule du regard, cherche son petit bouclé du regard. Personne ne sait ce qu’il se passe entre eux parce que c’est trop pur et trop beau pour eux. On leur reprendrait ce petit bonheur qu’ils partagent ensemble. Les boulets s’attirent, et autant il s’en fou de ce qu’on peut penser de lui, Cha ne veut pas qu’on se moque de Sherry car il couche avec le bas du classement. Cha ne croit pas qu’il est l’avenir de toute façons, il a plus vraiment envie d’écouter. Que de mauvaises nouvelles. Le mieux ça serait de pas faire exploser l’Astronef. Il espère que ça ne sera pas le cas. Il veut pas retourner dans la rue, il ne veut pas retourner… là-bas. Il est tellement mieux ici : avec un lit, à bouffer et le ptit crollé aux yeux verts.
La suite est pire. Y’en a trois à l'hôpital. Le grand dadet délavé, un ptit Slave et la fameuse Che Guevara. Bien fait pour elle. Elle n’avait qu’à pas être du côté de Jeanne. Et puis. Un frisson. Si même le colosse était tombé, qui pourrait rester debout ? Cha fait quelques pas en arrière. Marche sur le pied de quelqu’un, “P-pardon.” Il en est-même poli tant il est choqué. C’est Sherry. C’est Sherry qui a tout fait cramer. C’est lui qui a brûlé la maison du brésilien. Il serre les poings. Se sent trahi. Putain. Et il le savait. Pourtant il n’a rien dit, il n’a pas voulu y croire. Ses yeux brûlent. Ses lèvres tremblent de colère. Pourquoi il avait fait ça ?!
Finalement, ils n'iraient peut-être pas aller voir la mer. Qui voudrait construire quelque chose avec la personne qui vous renvoie d’où vous venez, qui vous replonge dans la merde dans laquelle on a bien voulu vous extraire ? Il recule encore. Faut pas que tout se casse la gueule. Oh non. Il recule. Son regard croise celui de Pollux. Il dégluti. Cha pense qu’il a comprit. Y’a toujours plus fort que soit.
Mer 1 Mai - 21:44
Pollux
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Mer 1 Mai - 22:23
Invité
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Tu es loin, loin dans la foule. Tu n'y croyais pas vraiment. Tu voulais juste le voir de tes propres yeux. Vivianne était là, revenue vous traiter comme des gamins. Mais l'étiez-vous vraiment ? On vous prépare pour la guerre, mais on ne vous traite pas en égal. Du haut de tes 26 ans, tu sais bien que tu es plus qu'une gamine perdue.
Si aujourd'hui, tout s'est brisé, Vivianne, ce n'est pas le fait de quelques mauvais caractères. Il faut abattre l'arbre, le cœur est pourri. En planter un nouveau, plus résistant, qui saura tenir face aux palabres infinies de cet endroit maudit. Tu ne lui fais plus confiance. Tu ne fais plus confiance à grand monde. Tu écoutes pourtant, tu ignores les reproches pour te concentrer sur le reste. Ambre.
Peu importe le reste alors. Tes jambes se mettent à courir vers l'infirmerie, ton petit format permet de passer à travers la foule. L'endroit quitté, les larmes coulent sur tes joues. Il est vivant. Tu t'essuies le visage avec ta main. Puis tes deux manches. Tu n'arrives pas à te calmer. Il est vivant.
Mer 1 Mai - 23:28
Tango
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Jeu 2 Mai - 8:15
Cardinal
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I'm coming home, I'm coming home, Tell the world I'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday. I know my kingdom awaits and they've forgiven my mistakes. I'm coming home, I'm coming home. Tell the world that I'm coming. (@dm // beerus)
coming back.
Vivianne est de retour. Se tenant devant eux, elle leur fait un discours, comme au premier jour, comme si la situation est toujours la même. Si ce n’est pas le cas et que plus rien ne peut fonctionner comme auparavant, Cardinal doit admettre que la directrice savait parler. ♡ Cependant, si les premières paroles sonnent comme des excuses, ce ne sont pas le cas des suivantes, l’objectif demeure encore et toujours de remporter la guerre, et ils ont le choix ou non de la suivre. Tous les gens ici présents font partie de l’élite. Adultes et responsables, ils représentent l’avenir du monde sorcier, mais ils n’ont pas su être à la hauteur de celle qui les avait rassemblés.
Les mots coulent sur les gens comme de l’eau, mais Cardinal se prend la cascade, en bas de la falaise. N’étant pas du genre à se rebeller contre la hiérarchie, il se contente de baisser le regard, accepter le sermon. Les méchantes larmes menacent de monter, mais il retient son souffle, pour ne pas les laisser couler. Être présent les uns pour les autres, même si ce n’était pas tout le monde qui se sortirait vivant de ces batailles, la leçon est belle, mais elle ne se rend pas compte, Vivianne, que ce ne sont que des paroles, que les concrétiser se trouve plus difficile. Cardinal, pourtant, aime les discours et la motivation, et tente de se rappeler que le lendemain serait un meilleur jour, tout en serrant une de ses peluches contre lui.
Vivianne ne lui redonne pas vraiment espoir, mais le lapin l’apaise, jusqu’au moment fatidique où la grande dame annonce qu’Ambre avait été retrouvé, ramené par Skopje et Che Guevara, mais que tous les trois étaient à l’infirmerie. Meryt-Neith n’était plus un problème. Beaucoup quittent en direction de l’infirmerie et il devrait faire pareil, Cardinal, mais il n’y parvient pas. Tout tourne trop vite, tout va trop fort. Il a cette horrible impression d’être prisonnier de son propre corps. S'il se rend à l'infirmerie, risque-t-il de blesser Ambre ? De le déranger avec tout ce bruit ? Comment allait Skopje ? Alcyone allait-il s'en tirer ? Che Guevara pourrait-elle refaire du cheval ? Toutes les interrogations envahissent l'esprit de Cardinal, et il ne peut lâcher qu'une seule chose, un murmure, pas vraiment pertinent, pour le coup. « Je ne comprends pas. » souffle-t-il.
Il aurait tant aimé comprendre.
Tango prend la parole, pose une question, mais c’est Cardinal qui se tourne vers elle, parce qu'en ce moment, elle serait probablement la seule à le croire. « Sherry n’a rien fait. » Il lui dit ces mots à elle, parce qu’elle est la plus proche, et parce que c’est la plus courageuse. Il n’est pas du genre à contredire une autorité, mais il en a marre de voir son capitaine pris encore pour victime. Oui, il avait été furieux de voir Nobunaga visé, oui, il trouvait que brûler les dortoirs n’était vraiment pas très gentil, mais non, ce ne devait pas forcément être Sherry.
Sans mot dire, Cardinal commence à renifler et les larmes coulent, encore une fois, des larmes qu’il essuie du revers de la manche.
Ven 3 Mai - 3:16
Vidame
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Vic,pour toi, c'est comme le dénouement d'une série télévisée, la victoire célébrée après la bataille sanglante, l'épilogue heureuse de la guerre. Les feux du Gondor ont été allumés par un hobbit courageux, visiblement Sherry d'après ce qui se dit. Mais Vivianne fille d'Arathor et Jeanne du Rohan ont répondues à l'appel. Et ça fait naître un soulagement sur ton visage. Tu es un soldat érotique. Tu suis les ordres quand de vrais officiers sont présents. Et vu les évènements, seules les poignes de fer de Vivianne et Jeanne pouvaient rétablir la situation. Pour tout le monde c'est la débandade. Toi tu avances de quelque pas, le sourire étendu sur tes lèvres. Tes mains se rencontrent avec fracas, tu salues l'élocution et le mea culpea de la directrice par un applaudissement tonitruant. Comme un véritable chef, elle reconnait ses erreurs avant de guider ses ouailles vers la victoire avec fermeté et justesse. Et Jeanne, oh que tu aimerais être son Serge. Tu es devenu fou de cette femme mûre dès le premier regard. Puissante, calme et rapide. La guerre n'est jamais terminée. Ouais y'a des blessés, même ici, mais les morts ont été évités. Et puis tu peux être inquiet pour eux. Mais ils savaient exactement à quoi ils s'exposaient en venant sur l'Astronef. Tu penses même qu'il y'a d'autres traîtres, un tel projet n'a pas pu échapper au seigneur des ténèbres. Tu applaudis encore jusqu'à ce que tu ai mal aux mains, jusqu'à ce que tes vivas aient couverts les larmes et les brouhahas ambiants. Tes yeux sont humides aussi. Mais de joie et de soulagement. Mieux vaut tout miser sur une bonne arme plutôt que sur une bonne armée. Et entre les mains de la Directrice, l'Astronef ne saurait cesser d'être mortel ; cette femme a aiguisée sa plume, mais aussi affûtée sa lame.
Ven 3 Mai - 20:20
Ljubljana
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Le retour de l'icône de la résistance laisse les visages amers et les bouches pincées. Elle garde les bras croisés sur sa poitrine et le visage fermé, toute son attitude crie qu'elle n'a pas envie d'être ici, qu'elle serait mieux loin de tout ce bordel, mais Vivianne est finalement revenue et peut-être que ses mots méritent d'être entendus.
Elle considère finalement que ce n'était pas vraiment la peine de se déplacer, une fois le discours achevé. Les seules informations qui comptent vraiment sont l'état d'Ambre, Skopje et Che Guevara (quoique Che, elle se fout royalement de Che, c'est Skopje et Ambre qui l'intéressent, et elle doit verrouiller ses genoux pour ne pas se précipiter vers l'infirmerie comme d'autres le font, fendant la foule à coups de coudes dans les côtes, trop pressés et trop aveuglés par un mélange soulagement-inquiétude pour voir ce qui se passe devant eux), leurs états plus que les reproches.
Et puis Cardinal, trop plein d'émotions et le coeur sûrement brisé. Il renifle, à quelques pas d'elle à peine, et c'est vers lui qu'elle se tourne plutôt que vers les inconscients à l'infirmerie. « Cardi... » Sa voix n'est qu'un murmure, mais Jana n'hésite pas, elle l'emballe dans une étreinte aussi serrée que possible, sa peluche coincée entre eux. Elle serre l'oiseau contre elle aussi fort que ses bras le permettent, la joue sur son épaule. Elle ne pourra sûrement pas empêcher les larmes de couler, mais peut-être qu'elle pourra lui apporter un minimum de réconfort, comme pour lui dire qu'elle est là, que tous ses amis ne sont pas perdus dans la tourmente. C'est tout ce qu'elle peut faire.
Ven 3 Mai - 23:19
Invité
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Il est fatigué. Si fatigué.
Les dernières semaines ont passé comme dans un rêve. Un cauchemar, plutôt, diraient les gens qui n'ont pas les mêmes rêves habituels que lui. Lui, il ne connaît pas grand chose autre que les cauchemars, alors il devrait y être habitué. Non ? Mais il ne l'est pas. Le cauchemar du jour alimente ceux des nuits, et le cercle ne cesse jamais de tourner, alimentant le vice, affamant l'espoir.
Des disparitions, des départs, des adieux... des morts. Cinq semaines et ces séparations protéiformes n'ont cessé de s'enchaîner. Et Corbeau a beau se targuer d'éviter de s'attacher aux gens, d'éviter les amitiés trop fortes, de se méfier de tout le monde et surtout des plus proches... il doit avouer que vivre dans un espace si clos, dans une ambiance si tendue, alors que le danger rôde dehors... il a fini par s'attacher à certains camarades. Et maintenant, il ne sait plus ce qu'il craint le plus : qu'ils soient tués... et que ce soit eux, qui le tuent.
Alors ces cinq dernières semaines, il a voulu les passer dans l'ombre, aux aguets, à l'affût des moindres informations, prêt à sortir sa baguette à chaque coin de couloirs. Il n'est pas parti en mission : trop risqué, il veut servir encore, ne pas mourir, tout de suite. Il s'est reclus dans le silence, tel le Corbeau se drapant d'ombre, oiseau de malheur qui se tait de peur de le provoquer. Mais il n'a rien empêché, finalement. Les trahisons, les rebellions, les incendies, tout ça, personne n'a su l'éviter. Il aurait cru être plus malin, mais finalement, leurs ennemis se débrouillent bien. Trop bien. A l'orée de son esprit, règne désormais un mélange d'anxiété et de paranoïa, hybrides de questions sans réponses et de théories sans fins.
Il est fatigué.
Mais il n'a pas le droit d'être fatigué. Il a fait une promesse. A l'Astronef, à la Résistance. A Vivianne.
Vivianne.
De retour. Le Corbeau est dans un coin de la pièce. Il écoute le discours. Même s'il s'en défendra, son cœur bat la chamade. Il en a presque honte, mais un soulagement d'enfant le prend quand il discerne enfin la silhouette familière de la Magicienne. Il n'a pas voulu prêter foi aux rumeurs jusqu'ici – trop belle rumeur que son retour inespéré. Mais maintenant qu'elle est là...
Maintenant quoi ?
Son discours le touche autant qu'il le blesse. Il se sent responsable, quelque part, sans avoir réellement prit part à tous les événements qu'elle évoque. Pourtant... comme elle le dit si bien, n'a-t-il pas joué, lui aussi, le jeu des Autres en se mettant à l'écart ? En oubliant ceux en qui il a confiance – tant bien que mal, car sa foi en l'être humain vacille au bord d'un gouffre de cynisme ? Son regard se porte sur sa délégation. Cardinal, en particulier. L'Oiseau joyeux pleure, encore. Corbeau se mord la lèvre. Cardi pleure, encore. Et lui, il ne peut rien faire contre cela. Encore.
Il regarde Vivianne. D'un coin d'âme, il mesure sa foi en elle. Il a peur de la trouver ébranlée.
Mais finalement, rien n'a tant changé. Il a toujours confiance. Ses mots font écho à sa nature profonde, à des souvenirs enfouis et à un instant sombre de sa vie, tellement sombre qu'il ne peut l'oublier. Elle a raison. Il y a des fois où le cynisme a ses limites et où l'humanité doit reprendre quelques droits... Pour les sauver.
Alors, Corbeau, sous les regards un peu surpris de ses voisins les plus proches, qui ne l'ont pas vu bouger ou parler depuis des semaines, marche d'un pas décidé vers @Cardinal et @Ljubljana. Et il prend l'Oiseau – et une partie de la Durmstrang (coucou xD) – dans ses bras. Le serrant contre lui, murmurant à son oreille des mots réconfortants, mélange de chinois et de japonais, qu'il ne sait même pas s'il comprend. Tout ira bien. Je suis avec toi.
Sam 4 Mai - 12:29
Mary Read
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Coming back... home ?
Disparition, discours, mystères, justification. Vivianne tentait de rattraper de ses doigts fins ce qui avait dégringolé en son absence. Tout royaume demande son maître, et son tuteur. Et la sorcière arrivait ainsi, sans explication, s'attendant à récupérer la loyauté des étudiants alors qu'elle l'avait elle même laissé s'effriter.
"Mes enfants". Ce maternalisme latent lié à son absence n'était certainement pas pour l'aider face aux caractères parfois sauvages des étudiants réunis. Par Salazar, lui, au moins, ne prétendait pas gérer une communauté de cette taille !
Enfin. Qu'importe : il n'était que professeur. Il n'était pas l'enjeu de toute cette assemblée.
Puis... Ambre, retrouvé ? Che et Skopje blessés ? Meryt Neith décédée ? A quoi donc voulait jouer Vivianne ? Aux devinettes ? Personne n'était d'humeur pour ces mystères à demi mot.
Son regard caresse la foule. On parle du voyant au regard insolent. On l'accuse. Darling, une discussion allait s'imposer.
Sam 4 Mai - 12:52
Minsk
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Jamais on ne l'a vu si bien habillée, ce qui est contradictoire avec le fait que lorsqu'elle est rentrée hier après ses vacances françaises, ses affaires avaient été métamorphosées en braises. Alors, elle a fait comme d'habitude : elle est allée chouiner auprès de Sherry qui lui a fourni toit et vêtements. Vêtements de femme même, vêtements de Monseigneur. Du troisième main de qualité. Puis Sherry s'est fait embarquer et ça, Minsk ne sait pas trop quoi en penser. Dans le fond, qu'il soit coupable ou non, elle s'en fiche, elle a confiance en lui. S'il l'a fait, c'est qu'il avait une bonne raison. Elle n'aime juste pas trop voir ses potes enfermés.
Mais au moins, Vivianne est revenue. Dommage que Jeanne d'Arc soit revenue avec elle. Minsk ne l'aime plus trop depuis que la française s'est amusée à l'exposer blessée devant tout le monde. La slave est dans les derniers rangs, droite comme un i, yeux fixés dans le vague. Elle écoute attentivement le gourou de l'Astronef réapparu tel le messie après des semaines d'absence. De désertion presque. Et ça se permet de réprimander alors que bon, les seuls à avoir tenté les coups d'états, ce sont quand même les profs eux-mêmes. Un gars de Castel gueule même que c'est de la faute de Jeanne d'Arc et ça fait ricaner Minsk dans son coin.
Puis les nouvelles tombent. Meryt-Neith est morte, justice pour le moins expéditive. Minsk tique aux noms, Che, Ambre, Skopje. Putain. Et, pendant qu'une partie déserte la compagnie de Vivianne pour l'infirmerie, la slave reste songeuse. Ce qui la tire de ses pensées, ce sont les questions qui fusent à propos de Sherry. Vrai ça, ils ont quoi comme preuve ? Plus de Durmstrang à enfermer alors ils ont tapé dans les ressuscités ? Tiens, Cardinal est encore en train de pleurer.
Sam 4 Mai - 23:14
Brynhild
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Elle est tout au fond, juste à côté de Minsk. Elles sont drôles toutes les deux, vêtues de vêtements qui ne sont pas les leurs. Mais c'est secondaire, les vêtements. Varsovie a un peu plus mal au cœur pour leur réserve de nourriture. Et puis pour les petites choses qu'elle avait dans sa table de nuit, sans aucune valeur si ce n'est sentimentale. Des choses qu'elle ne remplacera jamais. Mais ce n'est que du matériel, et heureusement que l'incendie n'a fait aucune victime. Quelques blessés, dont Belgrade et Ielets. Mais au moins, ça a permis à Vivianne de revenir.
Quand elle a appris la nouvelle, Varsovie a été soulagée. Et un peu énervée, aussi. Ambre avait disparu, Sherry était presque mort puis ressuscité mais il fallait un incendie interne pour qu'elle revienne ? Bon, l'essentiel c'était son retour. Varsovie décroche un peu pendant le fil du discours, malgré son désir de comprendre. La mission l'avait fatiguée, et elle étouffa un bâillement avec sa main. Elle recommence à écouter quand Minsk ricane, mais avant qu'elle ait pu lui demander ce qui la faisait rire, Vivianne donne les nouvelles les plus importantes. Ambre est vivant, et Varsovie sent un poids se soulever. Elle n'est pas très proche de l'africain, mais ça reste une connaissance avec qui elle a partagé une partie d'après-midi et un petit footing inopiné dans les bois. Et puis la suite, Che est blessée, Skopje aussi. Elle a envie de courir à l'infirmerie pour voir son ami, mais ils sont déjà plusieurs à quitter l'assemblée. Skopje doit avoir besoin de soins et de repos, alors elle ira le voir plus tard. Vivianne enchaîne sur la mort de Meryt-Neith, et la slave a un peu honte d'être soulagée de sa mort. On parle quand même de la mort d'un être humain, et s'en réjouir serait s'abaisser au niveau de ceux qu'ils combattent. A la mention du mot dormir, Varsovie sent ses paupières devenir lourdes. Elle s'efforce de les maintenir ouvertes, mais elle ne se concentre plus sur le reste. Tant pis, Minsk lui fera bien un résumé demain.