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[S6-VENDREDI] three is the magic number

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Jeu 11 Avr - 22:24
Vivianne
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Vivianne
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three is the magic number
Semaine 6, vendredi après-midi, interruption exceptionnelle des cours

Le voile de la mort semble avoir drapé l'Astronef. Hier Monseigneur et Corail. Aujourd'hui, Sherry. En cette journée de deuil, en cette éternelle période de deuil, les élèves sont réunis dans la cour centrale. Au milieu de l'estrade, le cercueil se tient là, ouvert sur la dépouille inanimée. Il est accompagné par la silhouette mélancolique de Boadicea, tandis qu'on remarque une nouvelle fois que Vivianne brille par son absence. Vivianne. En ces sombres semaines, Vivianne n'est plus qu'une ombre fuyante. L'éternelle révolutionnaire aurait-elle perdu la flamme ? L'espoir ? Boadicea n'a pas le temps de se poser la question. On l'attend. On attend les quelques mots qu'elle aura à dire sur Sherry. Qu'elle aura à dire pour redonner une lueur à l'Astronef. Car la panique instigue les rangs et serre les entrailles.

Explications

C'est @Boadicea qui entame la marche. Une fois qu'elle a posté, il n’y a plus de tour de jeu, vous êtes invités à poster autant de fois que vous le désirez ou à ne laisser qu’une rapide participation.
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Jeu 11 Avr - 22:43
Dymphna Blavatsky
Dymphna Blavatsky
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[S6-VENDREDI] three is the magic number Giphy
THREE IS THE MAGIC NUMBER
cérémonie Sherry
Rien ne semble mettre fin à l'hécatombe qui sévit sur l'Astronef. Cette fois-ci cependant, Boadicea ne parvient à masquer les traces de la douleur de son visage. Bien sûr, elle avait été affectée par la mort des deux étudiants précédents. Cette fois-ci néanmoins, c'était l'un ses élèves de sa délégation qui avait disparu. Overdose dans les bois. Une mort qui, à certains regards, n'avait rien de reluisant. Mais une mort digne de Sherry, non ? Après tout, y avait-il une mort meilleure qu'une autre ? Les années avaient fourni une réponse à la directrice : non. Au moins, elle pouvait espérer qu'il n'avait pas trop souffert lorsque la faucheuse était passée le prendre.

Boadicea ouvre la marche jusqu'à la tombe où reposera bientôt le cercueil de Sherry. Le coeur est lourd, la gorge serrée. Cependant, à presque soixante-dix ans, elle est censée être adulte et prendre ses responsabilités. Elle se place de l'autre côté de la sinistre cavité afin de faire face aux étudiants tandis que le corps est déposé dans le sol. "Sonorus" elle regarde l'assemblée d'étudiants devant elle : ils attendent son discours. "Je suis bien davantage douée en magie qu'en mots, certains d'entre vous l'ont peut-être remarqué. Et j'ignore si Sherry aurait aimé qu'on s'attarde en larmoiements et en lamentations. Je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de mieux le connaître, mais sa mort prématurée, comme celle de Monseigneur et de Corail, nous rappellent que notre vie est éphémère et qu'il faut en tirer le meilleur. Rendons hommage à Sherry, ne l'oublions pas, mais que son souvenir soit doux dans nos coeurs." Sur ces mots, elle jeta quelques feuilles dans la tombe, lesquelles vinrent se poser sur le sapin ; des feuilles de mandragore, sans doute bien plus à propos que des fleurs, mais plus discrètes qu'un joint. Après tout, les fleurs, ça ne se fume pas, alors qu'elle utilité aurait pu en avoir l'étudiant ?
electric bird.
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Jeu 11 Avr - 23:58
Mary Read
Mary Read
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Three is the magic number
[S6-VENDREDI] three is the magic number Giphy

Read passa une main dans ses cheveux lisses, et avança après une légère hésitation. Que diable faisait il ici ? La mort n'avait été qu'une compagne recherché par Sherry, lui qui en fuyait les images. D'un mouvement forgé par les habitudes, l'anglais lissa le devant de sa veste de la paume de sa main.
Il était nerveux. Il était facile de voir les cadavres s'amonceler, les vies quitter le corps chaud d'une connaissance. Il était plus difficile de faire une cérémonie de cet événement. Quand l'homme avait il commencé à célébrer la fin d'une vie ? Au moment où il avait cru échapper à sa condition d'animal ?

La blonde directrice au nom de reine parlait mais le bourreau ne l'entendait pas. Dans quels bras Sherry avait il cru se plonger ? Dieu ? Probablement pas... Quel enfer blasphématoire l'irlandais avait il cru embrasser ?

Le quarantenaire s'avança tout en restant dans l'ombre. La mâchoire serrée, il réprimait une envie de sortir à tout moment. Au lieu de cela, il décida de faire fi de toute convenance, et sortit une cigarette de sa poche. Il l'alluma avec son briquet d'argent vrilla son regard marron sur le cercueil de bois.

Ridicule. Une putain d'overdose sur une île alors que la guerre faisait rage dans leur pays. Dérisoire. Un gâchis sans nom.

Read tira une bouffée de cigarette et analysa rapidement pourquoi toute cette histoire attisait son mal de crâne : il se sentait responsable. Il avait approché l'irlandais, et de tout évidence, n'avait pas aidé ce dernier. La clope au bec, les deux mains dans les poches de son pantalons de costume (bleu nuit), il laissa son regard fuir à l'extérieur, loin de cette cérémonie qui ne lui semblait que trop superflu.
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Ven 12 Avr - 4:55
Cardinal
Cardinal
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[S6-VENDREDI] three is the magic number Original
On peut parfois donner tout ce qu’on a, mais les choses ne sont pas tout à fait comme on l’aurait espéré. Il y a même des fois où les choses doivent changer et peut-être bien que parfois c’est pour le mieux. (@liloandstitch // beerus)
too much.

Cardinal se fraie un passage dans la foule, joue des coudes pour se trouver une place en avant. Il n’aime pas cette marche, refuse d’entendre toutes les personnes lui dire que son capitaine est mort, que le cadavre était dans le cercueil, qu’il devait arrêter de se mettre des fausses idées dans la tête, que Cardi, Sherry vivra toujours dans ton coeur, mais il faut que tu comprennes, il a fait une overdose, il est mort, Cardi, la came a eu raison de lui. Le jeune homme serre les dents et continue sa course, manquant de tomber à plusieurs reprises, se mordant les lèvres pour ne pas pleurer. Son capitaine chéri était mort. Il ne connaissait pas énormément Corail et Monseigneur, mais Sherry était différent.

Sherry avait été toujours là pour lui.

Sherry avait collé les pansements sur ses sourcils, Sherry avait ri avec lui, avait applaudi toutes ses réussites lors du tournoi.

Sherry ne pouvait pas être mort.

Boadicea prend la parole, leur dit que leur camarade n’aurait pas aimé que l’on s’attarde en larmoiements et en lamentations. C’est normal parce qu’il ne pouvait pas mourir. La professeure jette des feuilles de mandragore dans la tombe, et oubliant toutes les règles de la bienséance, Cardinal fonce vers la femme, se dégageant de l’assemblée pour aller près du cercueil de son camarade. « Sherry ! » hurle-t-il. « SHERRY ! » hurle-t-il encore plus fort, le ton déchirant, déchirée, la voix manquant de dérailler, alors qu'il se trouve en face au corps de son ami.

Se forçant à sourire : « Je sais que tu n’es pas mort ! Je sais que tu fais semblant ! Je t’ai amené un joint, mais un joint plein de vitamines, avec du navet et du radis, parce que parfois, tu te rappelles, j’avais dit que l’on n’avait pas toujours besoin de soins, que parfois, on avait juste besoin d’un joint et tu ne peux pas vraiment être mort d’une overdose parce que… » Cardinal sort la boite contenant les rouleaux de printemps, mais il est trop tremblant, tout tombe à terre. Il se force à rire, ramasse, mais il est nerveux.  

Il tente de cacher à quel point il tremble et se redresse, regardant le cercueil : « Sherry, réveille-toi. Sherry, je sais que tu aimes les entrées remarquées, mais là, ce n’est vraiment plus drôle. S’il-te-plaît, Sherry, réveille-toi, crie, fais quelque chose, je te jure, je te promets que je vais faire semblant d’être surpris, même que je vais rigoler, mais ne meurs pas, Sherry. SHERRY ! » Il ferme les yeux et son visage se déforme sous la tristesse, mais il prend une bonne inspiration, pour garder son calme. Il sort de son sac une écharpe et un chapeau, en laine, rose, où il avait brodé la lettre H en blanc. Hooligan.

Le premier groupe auquel il avait vraiment appartenu sur l'Astronef.

« Je sais qu’on n’aura jamais ouvert notre club de tricot, mais comme ça, tu n’auras pas froid où tu iras. » Il les jette dans le trou, sans vraiment de cérémonie. « Ohana veut dire famille et famille veut dire que personne n’est abandonné, ni laissé derrière. Même si tu es sous Terre ou sous Mer, ou sous l’Air, tu seras… tu vas… je vais…. » Il n’arrive pas à finir sa phrase, et prend conscience, en voyant la laine mêlée aux feuilles, que son ami est vraiment mort, que Luther King avait eu tort, lors de ce fameux cours de potions, en disant que rien ne lui arriverait.

Soudainement, son monde s'écroule.

Cardinal tombe à genoux et éclate en sanglots.

 
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Ven 12 Avr - 14:52
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ft. Everyone

Three is the magic number
Mais qu’est-ce que j’avais fait ?
Simple question et pourtant, celle-ci tournait en boucle dans ma tête. Je pensais être forte, indestructible, douée mais là je ne suis rien. C’est de ma faute s’il se trouve là, inanimé et le visage livide. Je suis là avec les autres, rassemblée devant un cercueil qui ne devrait pas être ici, devant un corps qui devrait vivre d’une énergie nouvelle. Qu’est-ce qui m’avait pris ?

J’écoute à peine le discours du Professeur, mon regard reste focalisé sur l’expression figée de Sherry. Visage fermé, je ne bouge pas d’un pouce et pourtant je me sens bouillir à l’intérieur. Je ne sais pas si je dois exploser ou pleurer. La deuxième solution me semble lâche et faible. Et je ne suis pas faible. Je regarde l’enseignante jeter de la terre et des fleurs en me demandant à quoi cela servirait-il. Sherry aurait rêvé qu’on lui jette des joints malgré tout ce que je lui ai fait subir. Mais je ne lui en jetterais pas, je reste sur mes positions concernant ce truc. Sherry, mort d’une overdose, un tel gâchis pour un tel talent. Décevant malgré tout. Il aurait pu nous éblouir par une mort digne de lui. Overdose.

Un cri s’échappe de la foule, Cardinal craque et s’élance vers le cercueil. Haussement de sourcils, je me demande bien comment on pouvait se laisser aller devant tant de gens. Je l’écoute gémir et pleurer, espérer que Sherry se réveille. Mais il ne se réveillera pas. Et personne ne s’interpose pour l’empêcher de continuer à se ridiculiser. Ses mots pourtant éveillent en moi une tristesse que je devais cacher. Si ils savaient. C’est de ma faute, non ?

Respirant profondément, je pose un dernier regard sur son corps sans vie et me retourne pour partir. Il est temps. Les larmes menacent de se montrer et il est hors de question de pleurer en public. Coupable ou non.
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Ven 12 Avr - 15:53
Pollux
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Three is the magic number
We are all alone, born alone, die alone, and—in spite of True Romance magazines—we shall all someday look back on our lives and see that, in spite of our company, we were alone the whole way. I do not say lonely—at least, not all the time—but essentially, and finally, alone.

Semaine 4, vendredi après-midi

L’américain était blême de douleur. Physique, et mentale. Mentale, parce que Sherry - Sherry est mort. Physique, parce qu’il avait failli mourir, et qu’en se réveillant, il avait appris que l’anglais avait fait une overdose. Et au mépris de toutes les règles de sécurité, de son torse lacéré et de sa cheville disloquée, il s’était levé, s’accrochant à Alcyone pour quitter son lit l’hôpital en grondant de douleur. Le bon sens aurait voulu qu’il reste couché, qu’il se repose, qu’il récupère, pour pouvoir sortir plus vite. Mais au diable le bon sens. Que le bon sens aille se faire foutre. Sherry est mort. Et il était hors de question qu’il reste au lit alors que l’enterrement de l’anglais avait lieu cet après-midi.

Alcyone lui avait volé une béquille en plastique dur avant de l’attraper, passant du côté de sa cheville blessée pour qu’il s’appuie sur lui. Et ils étaient partis. Mais au bout d’un moment, il avait bien fallu se rendre à l’évidence : ils n’y arrivaient pas. Le quatrième avait trop de force physique pour le premier, qui au bout de quelques minutes commençait déjà à flancher, essayant quand même de rester droit pour ne pas les déséquilibrer. Ça envoyait des ondes de douleur dans la cheville du brun, qui continuait cependant d’avancer. Heureusement, ils avaient fini par croiser Ambre et Odessa. Faisant fi du peu de considérations qu’ils avaient pour Alcyone, ils s’étaient approchés en hâte pour les réceptionner, et l’américain avait changé de mains, passant de celle de son confrère étoilé à celles de ses deux plus récents amis.

Ce fut donc soutenu un coup par Ambre, un coup par Odessa, qu’il parvint enfin, blême et exténué, jusqu’à la cour centrale où l’enterrement avait lieu. Sherry était étendu là, presque serein. Une overdose. Ce n’était pas sa faute. D’aucuns devaient penser que mourir d’une overdose, c’est incroyablement égoïste, surtout en temps de guerre. Mais comment le lui reprocher ? Il avait été la victime des profs. Empoisonné par Luther King, envoyé à l’infirmerie par Malcolm X, soulevé dans les airs par une jambe plus d’une fois, rabaissé, humilié, mis en danger par ceux qui, pourtant, devaient les protéger. L’indignation grondait dans l’esprit du brun, exacerbée par la raison de son séjour à l’infirmerie. Ils n’étaient pas du tout protégés. Chair à canon, objets remplaçables, déshumanisés par ces pseudos ridicules qui ne les empêchaient pas de tomber comme des mouches, comme l’avait dit Boadicea pendant l’enterrement de Corail.

Fouillant ses poches, il y trouva ce qu’il cherchait. Il avait prévu de le fumer pour fêter sa sortir de l’infirmerie, et l’avait chargé à blinde, épuisant presque tout le peu de réserves qu’il lui restait. S’appuyant sur sa béquille, il boitilla jusqu’au cercueil, et son cœur se serra quand il le vit étendu là, sans vie. Cardinal pleurait comme un gamin - comme lui, actuellement, maintenant qu’il y pensait. Il n’avait pas beaucoup connu Sherry mais il avait eu de l’estime pour lui, parce qu’il essayait de calmer le jeu, d’apporter un peu de légèreté par ses conneries, parce qu’il était resté aussi fort que possible quand les profs essayaient de le briser. Jusqu’à ce qu’il n’y arrive plus. Qu’il s’échappe un peu trop fort, et qu’il y reste.

« Tiens, vieux. T’en as probablement plus besoin que moi. »

Sa voix était faible, et cassée, rauque du trop-plein d'émotions qu'il ressentait, qui tapaient son cerveau avec une violence rare. Le joint roula entre ses doigts tremblants, avant qu’il ne le dépose en douceur entre ceux, froids et rigides, de l’anglais immobile, sans le moindre regret, une toute nouvelle résolution inscrite au fer rouge dans son esprit aussi fragile et brisé que sa cheville.

Il en avait fini avec la drogue.
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Ven 12 Avr - 16:05
Minsk
Minsk
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Souffle court, joues rougies, yeux cernés. Elle a couru, couru, couru, elle ne s'est arrêtée que quand elle s'est sentie à deux doigts de s'effondrer. Et les ennuis l'ont rattrapée. Elle avait pourtant prévu de sécher l'enterrement de Sherry, elle n'est même pas aller dans la cour centrale pour le départ de la procession. Elle était déjà occupée à tenter de fuir. Mais ses pieds, son inconscient, le destin peut-être, l'ont conduite là où se trouve un trou, un mort et des gens. Elle en reste loin, juste la bonne distance pour voir ce qu'il se passe sans pour autant qu'on la remarque particulièrement. Elle n'est même pas en tenue de deuil. Elle se sent vide, elle voudrait disparaître. Monseigneur, Corail, les autres, ils ont tous un point commun : on peut les venger. Et Sherry ? A part monter une campagne anti-drogue... Haha, elle en rit presque. Minsk lui en veut dans le fond. D'être mort comme ça. Parce qu'il comptait Sherry. Puis que beaucoup des autres qui comptent sont en sursis. Ils le sont tous depuis qu'ils ont mis un orteil ici.

La voix de Cardinal s'élève et Minsk ferme les yeux. Elle aimerait bien devenir sourde aussi. Elle se laisse glisser sur le sol pour ne plus apercevoir le trou dans le quel est maintenant allongé son ami. Putain, putain, putain. Corail, ça avait déjà fait mal, Sherry c'est le niveau au dessus. La cabane a perdu son seigneur, les drogués ont perdu leur fournisseur, Minsk est perdue tout court. Et ses yeux restent résolument secs alors que les sanglots de Cardinal se font bande sonore. Elle aurait bien aimé se relever, le rejoindre pour le réconforter, faire un discours d'adieu digne de Sherry mais elle ne bouge pas d'un iota. Parce qu'elle ne s'en sent pas digne, parce qu'elle s'est défoncée avec Sherry et que maintenant il en est mort, parce qu'elle ne s'est pas inquiétée outre mesure quand il a disparu de la circulation, parce qu'elle est nulle en discours et pour réconforter les gens. Parce qu'elle préfère les morts assassinés, ceux qu'on peut venger à coups de couteaux, de maléfices et de poison. Alors, les poings serrés, elle s'enferme dans sa bulle et contemple les fourmis qui s'activent à ses pieds. Et peut-être bien que quand elle relèvera la tête, Sherry se tiendra devant elle en riant et lui affirmera qu'elle n'a fait que rêver.
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Ven 12 Avr - 20:06
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Ambre se souvenait de ce qu’il avait ressenti lorsqu’il avait vu le corps de Sherry près d’un arbre. Il semblait avoir été posé là, il semblait dormir mais il avait compris qu’il n’ouvrirait plus jamais les yeux car ses membres formaient des angles étranges et inconfortables.
Personne ne pouvait dormir comme ça, personne. Même pas Sherry, et DIeu sait ô combien il pouvait avoir des attitudes étranges.
L’africain s’était senti vide tout à coup, l’âme aspirée dans les sombres abysses qu’il avait déjà côtoyées et qu’il connaissait que trop bien.
Les profondeurs qui renfermait la douloureuse et inévitable Mort qui viendraient les chopper les uns après les autres. Il en étaient déjà à trois.
Trois.
La trinité.
Etait-ce le signe que celà allait enfin s’arrêter? A la deuxième, les plus fatalistes avaient sûrement dû penser, jamais deux sans trois. Mais là ? Ambre espérait sincèrement que Sherry allait être le dernier.
Ambre marchait en silence, traversant les bungalow avant d’arriver à hauteur d’Odessa. Il avait le coeur aussi lourd que du plomb. Le silence l’enveloppait, et même quand il vient en aide à Pollux et Alcyone il ne parla pas.
Il était dévasté mais ses yeux restaient secs.
Un homme ne pleure pas, Ambre.
Et pourtant, il avait envie de hurler mais le silence était plus fort que le bruit, plus lourd de sens.
Il portait Pollux avec aisance, il oubliait la douleur de son poids sur son bras. Ambre avait ses pensées ailleurs. Il se contenait scellant sa bouche qui fermait les vannes de ses larmes cristallines. Pourtant, quand on y regardait de plus près, on pouvait y lire une certaine émotion, de minuscules diamants de souffrance y brillaient.
Ils marchent. Un cri déchire la foule.
Cardinal. Une main invisible vient arracher le coeur de l’africain. Voir son protégé et ami dans cet état lui donne envie de gerber.
Tout ça c’était à cause de cet endroit. Pollux marcha jusqu’à la tombe. Ambre luttait pour ne pas pleurer. l’état Cardinal lui retournait le coeur.
Il devait être là pour les vivants, les morts ne pouvaient à présent plus profiter de son aide quelqu’en soit sa forme et Ambre espérait vraiment que sa compagnie avait pu aider le crollé à trouver un peu de paix. Parce que SHerry, l’âme la plus troublée de cet endroit, avait besoin d’être écouté, d’être compris. Le maghrébin espérait avoir au moins réussi à faire ça pour lui.
Les épaules larges métissées traversaient la foule et ses bras fort vinrent s’enrouler autour des frêles bras de l’asiatique. Une accolade, rare mais sincère, un câlin guérisseur. Ambre chuchota, la voix nouée à l’oreille de son oiseau :
Cardi, ne t’arrête pas de chanter. Tu te souviens ?
Les lèvres d’Ambre tremblaient. L’émotion était forte mais il ne pleurerait pas. Ambre pris le visage de Cardinal entre ses doigts, les deux mains en coupe et plongea ses retinnes dans les siennes, et commença à chuchoter pour qu’il reprenne avec lui :
Toi qui crois que la terre est ronde
Tu n'te doutes pas une seconde
Que ton histoire pourrait changer...
Si tu n'veux plus rester dans l'ombre
Avant qu'un beau jour ne fonde
Tous tes espoirs, que tu n'te sentes un peu partout
étranger…

Un faible sourire encourageant se glissa sur ses lèvres charnues. Accroupi à la hauteur de l’oiseau il continua de chanter, haussant un peu la voix, c’était à lui de chanter pour son oiseau.
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Ven 12 Avr - 21:00
Alcyone
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Le livre est clos, page cornée pour se jurer d'y retourner. Courte parenthèse avec le blessé, on couvre les cibles vermeil dans le dos pour se consacrer à celui qui s'est déjà effondré. Si Poudlard devait vraiment tomber, il aurait pu le faire plus tôt. Trois semaines, au bas mot. Avant qu'il ne s'insinue dans la vie, qu'il faille le protéger, qu'il faille montrer, qu'il finisse apprécié. Il ne veut pas être là. Il s'accroche à l'étoile meurtrie presque autant qu'il la soutient. Il a peur d'être là, presque. Terrifié d'exister ces derniers temps. Il ne veut pas voir Méduse, sentir l'onyx assassin. Personne n'est à blâmer, tout le monde est à blâmer, mais il sait qu'elle exigera revanche. Qu'elle sera rage aveugle, vindicte furieuse contre tout ce qui a pu heurter son protégé. Tout ce qui a voulu le blesser. L'étoile sera quelque part sur la liste malgré ses efforts évidents. Malgré les rires, les plans stupides et la nuit. L'émeraude qui rendait tout plus léger. Qui ne demandait qu'à brûler. Il aurait du l'achever ce jour-là, accéder à sa requête et noyer le dortoir dans la fumée. Épaules auraient été plus sereines, cœur pas si serré.

Pollux est lourd, trop lourd pour ses forces qui paraissent diminuer au fil des jours, avec la psychose qui se répand noircit les artères. Ils auraient du rester à l'infirmerie, s'enfermer dans une illusion de sûreté, trouver ensemble solution à problème plus pressant. Mais le brun a insisté et tempêté, argué qu'il était son ami, et une partie du prince découronné en avait même envie. Voulait voir Sherry une dernière fois, le voir blême et enfin silencieux, ses blagues étouffées et ses traits sans vie. Pour rattraper les funérailles de Corail aussi, qu'ils ont manqué. Justement avec Sherry. Capitale et géant sur la route. Il leur abandonne le poids avec soulagement, leur laisse avec pointe de regret. Bras libérés, plus de rocher pour le retenir. Il tremble. Scrute les visages. Écoute les sanglots et les déclarations. Myocarde couine écho aux mots de l'oiseau. Il cherche l'ambre à l'écart de l'attroupement. Rejoint la résine mordorée à peine repérée, pas vif déterminé, pas brusque égaré. Azur scrute le visage du slave un instant, le sien est sombre reflet de la journée, miroir des pensées. Il ne marque qu'un battement avant de se rapprocher tout à fait, passer ses bras hésitants dans le dos du garçon. Tête proche de l'épaule, il en profite pour chuchoter grave avec une touche d'affolement. « Je dois te parler, maintenant. » Pas de peine cependant, soudain à des lieues du funeste événement.
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Sam 13 Avr - 13:39
Richie
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sorry

When I go into the ground I won't go quietly, I'm bringin' my crown.
When I go into the ground, oh, they gotta bury me, bury me face down. 

Tout est calme, presque trop calme. Ça fait un long moment que t’avais pas pu profiter à ce point. Depuis le retour des visions d’horreur. Depuis toujours en fait. La mort, c’est bien vide pour toi. Dommage. Tu t’attendais aux flammes rougeoyantes des enfers, à de la débauche et à une mort plein de fun en compagnie de ton ami Satan. Mais non. Juste le vide.

Jusqu'à ce que tout recommence. Ça débute par un mouvement de tes paupières. Imperceptible. Trop léger. Tes doigts perdent lentement de leur rigidité, se mouvent peu à peu. Et tout va vite. Bien trop vite. L’air qui s’engouffre à nouveau dans tes poumons est presque trop douloureux tandis que les larmes te montent aux yeux. Au final c’en est presque douloureusement bon. Tes épaules se secouent alors que tu t’es vivement redressé, à présent assis dans ce qui aurait dû être ton ultime demeure. Et tu tousses, parce que respirer est compliqué, ta gorge est sèche, irritée. Tu prends clairement pas connaissance de ce qui t’entoure. T’as la vision floue et… tu te mets à rire.

T’es complètement mort de rire.

Folie ressort et t’as du mal à t’arrêter. Il faut que tu manques de t’étouffer pour enfin t’arrêter. Et ton sourire est toujours gravé sur tes lippes quand tu zieutes la foule. « Eh… p-pourqu-quoi v-vous tirez t-tous c-c-ce-cette.. tronche.. ? » Voix rocailleuse, enrouée, t’as du mal à t’exprimer. La faute, sûrement, à ce temps passé à vouloir approcher le diable et son domaine.

Finalement, tu prends ce moment pour revenir à toi, pour commencer à penser presque clairement, trop clairement. Bordel, t’es sobre. Tes mains se posent sur les rebords du cercueil, le joint t’as échappé et t’as même pas eu l’occasion d’apprécier le présent. Ni même de le remarquer tout court. Parce que panique te prend quand certains détails te frappent. La foule toute de noir vêtue. Puis ta boîte, ton cercueil. Tes fringues, trop normales. Oh. Oh ? Oh shit. Ils allaient pas faire ça, si ? Tes prunelles se reposent sur les présents, à la recherche d’une bouille rassurante, parce que tu comprends pas grand-chose. Muscles sont encore trop rigides, tu t’agites, galères à essayer de sortir de là avant de juste abandonner. « V-vo-vous… p-pas comme ç-ça hein.. ? » Tu sais pas aligner deux mots, et pour une fois c’est même pas parce que t’es bourré. C’est juste que t’arrives pas. Pas assez d’air, tu veux sortir de là et t’y parviens pas. Et de nouveau, tu scrutes la populace à la recherche de quelque chose, tu sais pas quoi, un soutien peut-être, un sourire, n’importe quoi.

CODAGE PAR AMATIS
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Sam 13 Avr - 14:34
Mary Read
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La cérémonie n'était qu'un vaste malaise, et Cardinal finit par confirmer cette impression. Ces sanglots, larmes salées coulant sur sa joue lisse, semblait trop superficielles pour le sombre enseignant qui ne se voyait certainement pas aider l'asiatique. Comme une ombre sur son visage, un masque sur ses traits creusés, les yeux sombres de l'anglais suivaient toutes ces émotions portées en bandoulière.

Des soldats ? Le futur de la résistance ? Il ne voyait qu'une bande de gamin morvant sur le plus gros gâchis perpétré par cette simili école.

Ces offrandes de cannabis par Pollux ne faisait que souligner le fossé dans lequel Sherry s'était installé. On ne le définissait donc que par son maux ? Sa particularité était devenue son pire fléau ? Un gout amère. Read pinça les lèvres, remuant pendant quelques secondes son visage de marbre.

L'enseignant jeta un regard distrait à Ambre qui semblait s'occuper de Cardinal.
Puis son regard se porta sur le cercueil. Il porta sa cigarette aux lèvres et tira une taffe, contemplant l'immobilité des traits de son étudiant.

Puis un mouvement. Les yeux de Read s'écarquillèrent, juste un instant. Puis il recracha la fumée de cigarette. Il jeta le bâton de tabac au loin, se fichant, un bref instant, du mégot qu'il laissait derrière lui.

L'irlandais était assis dans son cercueil, et baragouinait quelques mots sans sens, ses épaules secouées par un rire nerveux.

Read ne l'avait pas vu venir.

D'un pas rapide sans être précipité, il s'approcha du cercueil. Il n'était qu'à un mètre de son étudiant, visiblement bien vivant. Sans prêter attention aux balbutiements de ce dernier, il lui prit le poignet, et se concentra quelques instants sur son pouls.
Puis il regarda son cadet dans les yeux :

Tu es décidément plein de surprise.

Après quelques secondes à vide, l'enseignant recula d'un pas. Tout autour de lui, les proches de Sherry séchaient leurs larmes. Et mourraient sûrement d'envie de régler leurs comptes avec l'irlandais. Ou réconforter ce dernier. Qu'importe : Read s'occuperait de Sherry plus tard.
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Sam 13 Avr - 15:13
Pollux
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Three is the magic number
We are all alone, born alone, die alone, and—in spite of True Romance magazines—we shall all someday look back on our lives and see that, in spite of our company, we were alone the whole way. I do not say lonely—at least, not all the time—but essentially, and finally, alone.

Semaine 4, vendredi après-midi

« Toi qui crois que la terre est ronde, tu n'te doutes pas une seconde que ton histoire pourrait changer… Si tu n'veux plus rester dans l'ombre avant qu'un beau jour ne fonde tous tes espoirs, que tu n'te sentes un peu partout étranger… » Une nouvelle larme coula le long de la joue de l’américain, qui se tenait appuyé au cercueil pour ménager sa cheville. Il connaissait la chanson. La planète au trésor. Il avait regardé le dessin animé plusieurs fois, étant gamin, et moins, en grandissant. Mais il connaissait toujours les paroles, et sans réfléchir, embraya à la suite d’Ambre.

« Viens, il existe un nouveau monde, où la lune est toujours blonde, et les étoiles restent allumées... Ne crois pas tout ce qu'on raconte, ce qu'on peut lire dans les contes, si tu veux voir la liberté... »

A côté de lui, allongé dans son cercueil, Sherry bougea, mais l’américain ne le remarqua pas. Il comprit qu’il se passait quelque chose de bizarre quand le bois bougea sous ses doigts, et que le mort - le mort se redressa en riant. Pollux ouvrit de gros yeux. Pour une fois, il restait sans voix. Pour une fois, il n’avait rien à dire. Il était choqué à un point tel qu’il en perdait ses mots. « Eh… p-pourqu-quoi v-vous tirez t-tous c-c-ce-cette.. tronche.. ? » Pollux cilla. Une fois. Plusieurs fois. Sherry était vivant. Son cœur recommença à battre à un rythme normal, avant d’accélérer d’un coup à cause de toutes ces émotions contradictoires.

« What the fuck. »

Un prof - Mary Read - s’approcha en hâte du cercueil sans toutefois bousculer l’américain, qui serrait tellement le poing autour du bois qu’il risquait d’en arracher un bout. Il n’entendit pas les paroles du prof, ni ce que l’anglais baragouinait. Oh, mon, dieu. Il allait le tuer. Il allait carrément le tuer. Encore. Juste pour voir s’il se relèverait à nouveau.

« Non mais c’est une BLAGUE ?! L’américain n’avait pas hurlé. A ce stade, il avait carrément rugi tellement l’indignation de cette mauvaise blague se disputait à l’immense soulagement de le savoir en vie. J’me traîne hors de l’infirmerie pour ta belle gueule et tu me fais même pas le plaisir de rester mort plus de dix minutes ?! »

Sous son sarcasme indigné se cachait cependant un soulagement réel, qui n’échappait sans doute pas à l’anglais. Ce qui lui échappa fut le mouvement beaucoup trop brusque de l’américain, qui lâcha le cercueil pour attraper le col de l’anglais, manquant de perdre l’équilibre et de tomber en avant. Mais il se stabilisa, pour mieux secouer Sherry sans douceur (en fait si mais shhht sinon les gens vont penser qu’il a des émotions) en s’appuyant à moitié sur lui. Il l’aurait bien frappé, mais il serait tombé avec lui juste après. La loose. Alors il le secouait, parce qu’il venait de se rappeler de quelque chose d’important - de très important.

« Quand je pense que je t’ai filé un joint ! Silence. Et réalisation horrifiée. SHERRY. REND-MOI MON JOINT DE SUITE. Il secoua un peu plus l’anglais, sans pour aurant s’empêcher de sourire - et de pleurer de soulagement, malgré son ironie acérée. Rend-le moi de suite, sinon j’te jure que je te placarde le couvercle et je t’enterre encore vivant ! »

Welcome back, Sherry. We missed you.
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Sam 13 Avr - 23:36
Dymphna Blavatsky
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THREE IS THE MAGIC NUMBER
cérémonie Sherry
Boadicea s'y connaissait en matière de morts, et les morts ne revenaient jamais à la vie. Pourtant, Sherry venait bel et bien de prendre la parole. En fait, il était mort ... mais de rire. Comment ça ? Elle resta un moment interdite, observant l'anglais s'extirper des limbes de l'enfer. Puis, les rugissements de Pollux la firent revenir à elle. "ET MA PRECIEUSE MANDRAGORE" Miséricorde, on ne gâchait pas de la mandragore, c'était ultra compliqué de s'en fournir de la bonne qualité. Néanmoins, ça n'expliquait toujours pas la raison pour laquelle Sherry était vivant, et pas mort. La question se poserait plus tard. Là tout de suite, le peu de maturité qu'elle avait durement acquise au cours de sa vie lui permet de reprendre le dessus "Allons allons, Pollux, on n'enterre pas les vivants." Elle se retint de justesse d'ajouter qu'ils ne manqueraient pas de réels cadavres à enterrer, mais c'était sans doute de mauvais goût au coeur de cette série noire. "Sherry, ravie de te revoir parmi nous" les explications attendraient, et la directrice de délégation se tourna vers la foule, qui semblait tantôt soulagée, tantôt totalement déstabilisée -- et il y avait de quoi -- "Bien, il semblerait que l'enterrement soit annulé, mais vu qu'on a déjà prévu les sandwich et les cafés ... ce serait dommage de les gâcher, non ?" Et puis, elle le cachait bien, mais Boadicea avait bien besoin de s'asseoir, elle était trop vieille pour ces conneries.
electric bird.
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Dim 14 Avr - 1:25
Cardinal
Cardinal
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[S6-VENDREDI] three is the magic number Original
On peut parfois donner tout ce qu’on a, mais les choses ne sont pas tout à fait comme on l’aurait espéré. Il y a même des fois où les choses doivent changer et peut-être bien que parfois c’est pour le mieux. (@liloandstitch // beerus)
too much.

Cardinal pleure à chaudes larmes, se doutant que le spectacle qu’il offrait était particulièrement ridicule pour toutes ces personnes sérieuses, se pensant meilleures que les autres, mais il ne se souciait plus de ce que les autres pensaient de lui. Des bras viennent s’enrouler autour de lui, des bras foncés et rassurants. Ambre est là et prend son visage entre ses mains. Cardinal renifle, cherche son souffle, mais le retrouve doucement. Son regard est plongé dans celui de son camarade, commençant à chanter, ne se doutant pas, qu’en ce moment, c’était probablement lui le plus beau des trésors.

Cela prend du temps, Pollux chante à son cours et Cardinal écoute, souriant. Ses yeux brillent, il essuie ses larmes du revers de la main, le monde reprend son sens et la crise est passée. La mort le touchait, l’ambiance de cette île le terrifiait, mais l’oiseau savait maintenant qu’il s’en sortirait. Une voix le tire cependant de ce moment magique, une voix qu’il reconnait trop bien et qui appartient à une de ses personnes favorites de tout l’univers. Cardinal se retourne et aperçoit le cercueil bouger. « Sherry ? Sherry, je savais que tu ne pouvais pas mourir ! » crie-t-il, joyeusement, comme s’il ne pleurait pas deux secondes avant, retrouvant son grand sourire.

Contrairement à ses camarades, il n’est aucunement dérangé du tout par ce retour à la vie, bien trop heureux de voir son camarade. Pollux et Boadicea semblent heureux, mais condamnent la perte de ce qu’ils avaient donné en offrande. Cardinal s’en fichait totalement. Maintenant que Sherry était vivant, il lui referait une écharpe de toutes les couleurs, encore plus belle que la précédente. ♡ Boadicea propose des sandwichs et des cafés, ce qui rappelle Cardinal à l’ordre.

Fonçant vers Sherry, il lui offre la boite remplie de rouleaux de printemps nappés de chocolat, aussi connus sous le nom de chocojoints, marque déposée, toute copie partielle ou entière de la marque est formellement interdite. ♡ « Moi, je t’ai fait des joints bons pour la santé ! Ça va te redonner plein d’énergie ! Je les ai laissés tomber par terre, mais ce n’est pas grave, parce que de toute manière, tu aimes bien l’herbe ! » Cardinal sourit en déposant la boite dans les mains de Sherry, sans lui demander son avis. Il lui murmure à l’oreille. « D’ailleurs, je ne t’ai pas dit ! En te secouant, Pollux a fait preuve d’amitié vache, mais j’ai toutes les raisons de croire qu’Alcyone est une vache ! Comme tu n’es pas mort, je t’expliquerai tout, mais c'est une très très longue histoire, je te préviens ! » Il rigole et serre Sherry dans ses bras, sans demander la permission.

Les gens diraient qu'il était con de penser cela.

Mais en ce moment, tout était bien.
 
 
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Dim 14 Avr - 3:49
Skopje
Skopje
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larme à gauche


Son monde n’est pas fait d’eau, ni de larmes, ce n’est sûrement pas son premier cadavre, pas la première personne qu’il laisse dans le sol pour se reposer comme s’il n’y avait rien de grave. Faut dire que le visage ne l’autre est bien intact, qu’il ne semble que dormir pour jamais se réveiller. Croquemort l'ont bien apprêté, mieux qui ne l’a sûrement jamais été. Non, le monde il est fait d’os, de chair, de trucs que l’on crame, en revoir Corail. C’était la semaine dernière qu’il croit, il ne sait plus vraiment, mais se rappelle bien des cendres, ça volait, ça tremblait, ça aurait pourtant pu être hier comme aujourd’hui. L’en-revoir à Luke. Ça recommencera demain. Peut-être. Rien d’étonnant à ce qu’un d’autres s’absente un peu, s’absente tout court. Un peu pour toujours. Le monde n’est pas fait d’eau mais ça coule sur les yeux, pas les siens, pas pour si peu. Il n’était rien qu’un numéro qui faisait parfois sourire, lui, parfois pâlir, une fois rougir. Brouhaha de l’oiseau, ça tombe sanglot, touché plein coeur. Tremble malheur. Skopje lui n’est que spectateur impassible, n’est là que pour rendre hommage à l’enfant qui n’avait rien d’un sage. Il est là par respect et puis c’est tout, ne proposera sûrement aucun mot doux. Il n’en a pas le droit de toute façon. C’est pour les autres qui poussaient chanson. Ca sonnerait faux dans sa gorge même s’il voudrait bien le faire. Bien faire, bien paraître. Puis il est si loin, trop lointain comme s’il voulait se perdre sous aucune main, ne prendre aucune accolade, ne s’approcher d’aucun camarade. Il craignait sûrement de pleuvoir sur tout le monde. Pourtant, il y a le soleil qui vient. Un peu grisaille. Est-il triste ? Il se le demande parce que les corps s’approchent, se serrent et Skopje partage l’étreinte sans crainte. Il en a sûrement besoin, ils se connaissaient sûrement trop bien. Les deux autres. A moins que ça ne soit gratuit, voix ne sent pas la pluie, qu’il propose porte de sortie pour cet enterrement qui n’en était plus un. Cadavre remue et garçon en a assez entendu. Sherry mourra un autre jour. “ Comme tu veux” qu’il répond parce qu’il en a rien à faire, qu’ils avaient sûrement mieux à faire. Gamin s’éloigne déjà du cortège laissant l’astre le suivre, laissant les autres se réjouir d’un miracle qui n’en était sûrement pas un. On se revoit au prochain.



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Dim 14 Avr - 12:18
Guinness
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SECURISATION

CEREMONIE POUR SHERRY




Guinness est introuvable. Les dortoirs de la délégation de Poudlard sont vides. La seule chevelure rousse visible dans la foule est celle de Comtesse. Guinness est pourtant là pour Sherry, invisible des regards. En hauteur, sur la coursive de l’Aile Nord, elle surplombe la cour, s’en grillant une. Y a-t-il réellement autre manière de rendre honneur à Sherry, de toute façon. Encore une fois, elle est vêtue de noir, sa jupe et sa veste ayant déjà été aperçues sur Sherry lorsqu’il les lui avait empruntées. Son visage est aussi impassible qu’à son habitude. Seules ses joues, brillantes à la lumière du jour, témoignent de son sentiment de perte. On ne l’a vue pleurer ni pour Monseigneur, ni pour Corail. Il semble que seul Sherry ait cet honneur.

Elle observe le discours de Boadicea et les cris de Cardinal d’un air détaché. Sans doute même est-ce pour cela qu’elle se tient si loin. Pour mettre de la distance entre les terribles évènements qui se jouent en contre-bas et elle-même. Un sourire émerge de ses lèvres lorsqu’elle parvient à reconnaître l’air murmuré par Ambre. Elle acquiesce doucement, fermant les yeux pour se protéger de la justesse des mots. Viens, il existe un nouveau monde où la lune est toujours blonde et les étoiles restent allumées. Une autre voix poursuit l’air. Et même si de fatigue tu tombes dans ta course vagabonde, aie le courage de continuer ton chemin…

Quelqu’un s’étouffe de chagrin en contrebas. Puis la voix de Sherry se fait entendre. Guinness ouvre des yeux incrédules. Ce qu’elle voit finit d’écarquiller ses yeux de stupéfaction. Sherry se meut, regarde autour de lui, tente de sortir de son cercueil. Est vivant. Plusieurs s’approchent de lui. Certains expriment leur colère, leur soulagement, leur joie. Guinness écrase sa cigarette sur le garde-fou, recouvrant peu à peu une expression neutre, un pli entre ses sourcils dénotant le début d’une profonde réflexion. Un crac sonore. Guinness a disparu en un transplanage.

Suite ici.

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Dim 14 Avr - 21:39
Minsk
Minsk
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Elle délire, c'est ça ? Les fourmis qu'elle regarde sont hallucinogènes ? Elle a skippé trop de repas ? Elle prend ses rêves pour réalité ? Toutes les hypothèses sont plus plausibles que la vérité vraie : le rire de Sherry retentit comme elle l'a tant espéré. Alors la slave relève la tête, se relève tout court, veut s'assurer qu'elle n'est pas en train de délirer. Mais non, il y a bien Sherry debout en mouvement, entouré des deux professeurs anglais, d'un américain esquinté qui le secoue, de Cardi qui lui saute au cou. Et Minsk se précipite, elle n'a jamais couru aussi vite, elle se dit que c'est le destin qu'elle se soit pointée en tenue de sport à ce foutu enterrement. Arrivée devant l'irlandais, elle le toise quelques instants, le regarde attentivement comme si elle est un putain de scanner moldu, pour vérifier que ce n'est pas une foutue blague, que c'est bien un Sherry qui se la joue Jésus qui se dresse. Sourire étincelant, "Sherry, t'es qu'un con !" qu'elle jacte en russe, oubliant l'existence même d'une langue compréhensible de tous. Elle détache Cardinal du bouclé, à son tour de serrer le revenant dans les bras, de s'assurer qu'il est bien vivant, elle se demandera pourquoi plus tard. Et c'est que maintenant qu'elle se met à pleurer Minsk, mélange de soulagement et de joie. Le seigneur de la cabane est mort, vive le seigneur !
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Dim 14 Avr - 23:47
Brynhild
Brynhild
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La poupée qui sourit plus #MerciCardi
Elle n’aime pas ces grands rassemblements. Elle n’aime pas quand il y a trop de monde. Elle n’aime pas cette tristesse et cette amertume qui impriment presque chaque cœur présent. Elle n’aime pas savoir que quelqu’un est encore mort. Elle n’aime pas que ce soit Sherry. Mais Varsovie est quand même là. Minsk n’a pas voulu venir, alors elle est avec Jana, plutôt dans le fond du cortège. Elles ne disaient rien, écoutant juste les mots de Boadicea.

Et c’est au tour de Cardinal, dont le désespoir tord les boyaux de la slave. C’est toujours plus fort avec lui. Elle aimerait aller le voir, le prendre dans ses bras et sécher ses larmes, qui coulent sur son visage aussi. Elle aimerait lui dire que tout ira bien. Mais ce serait été faux. Parce que tout n’ira pas bien, parce que Sherry est mort et que rien ne peut soulager sa perte dans l’immédiat. Mais quand même, la blonde essaie de se faufiler dans la foule pour se rapprocher de l’oiseau. Parce que c’est trop dur de le voir comme ça. Mais les gens ne bougent pas, tout le monde semble figé. Elle ne veut pas les pousser, ni les déranger dans ce moment de recueillement. Alors elle se contente de fixer Cardinal, espérant qu’il lève les yeux et qu’il comprenne qu’elle était là pour lui. Et c’est Ambre qui rejoint l’oiseau et essaie de le calmer. Ça la rassure un peu, et puis Ambre est quelqu’un de bien.

Et il y a ce rire. Ce rire éraillé, dérangeant et dérangé. Qui vient du cercueil. Et puis des mains qui s’agrippent au bord, un visage cireux qui apparaît. Sherry, le seul et l’unique. En vie. La foule a peur, puis la foule est soulagée. Il est vivant, bien vivant. Le plus beau soulagement est celui de Cardinal, dont le sourire est si large qu’il efface les sillons de ses larmes. Et puis Minsk, qui sort d’on-ne-sait-où et bondit sur le bouclé, puis cède également aux sanglots. Mais de soulagement, cette fois.

Varsovie se dirige vers eux, mais en faisant un détour par le buffet. Après trois jours de diète forcée, Sherry a peut-être envie d’avaler quelque chose. Minsk aussi, mais ça, c’est comme d’habitude. Elle transporte comme elle peut les sandwichs et une tasse de café jusqu’au trio sur l’estrade. « Livraison à domicile ! Des sandwichs, et un café pour la belle au bois dormant. » Varsovie adresse à Sherry son plus beau sourire. La joie de Cardinal et Minsk est communicative, et elle aussi est sincèrement heureuse de revoir l’irlandais de retour parmi eux.
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Lun 15 Avr - 1:25
Alcyone
Alcyone
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Rire s'envole alors que les corps sont encore serrés. Tête s'arrache aux chuchotements pour se tourner vers l'agitation. Sourcils se froncent, azur capte le mort qui se relève, carcasse qui n'a finalement lâché son dernier éclat. Cadavre retarde le demain. Soulagement n’atteint pas les épaules crispées, à peine rassurées par l’étreinte. Soufflé mais trop terrifié pour franchement s’en soucier. D’autres âmes se pressent l’entourent déjà, il n’est pas de ceux que l’émeraude voudrait rencontrer en s’éveillant, pas cette fois du moins. « Abruti. » Ça claque alors que le garçon retire ses bras, agacé par tous les pleurs causés en vain, la peur qui s’est nourrie d’un rien. Dernier regard pour Sherry. Retour chez les vivants, s’éteindre aurait été plus reposant pour le squelette qui réclamait tant. Il va falloir lutter à présent, cortège ne s’assemblera pas pour une seconde plaisanterie.

Plus urgent. Il y a le maintenant. Skopje tourne déjà les talons et l’étoile hâte le pas pour ne pas se faire distancer, attraper au passage son poignet pour ne pas l’égarer. Les doigts se crispent sur la peau, un peu trop, il le dépasse et l’entraîne vers le grand bâtiment. Chœur frayeur, sourires miracle sont rassemblés dans la cour il sera aisé de trouver une salle vide pour échanger. Mettre la page à jour sur les funestes événements.
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Mer 17 Avr - 21:30
Armagnac
Armagnac
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Rage. Le visage fermé et les bras croisés, Armagnac reste en retrait de la foule. Impassible, indifférent, pour un œil inconnu. Furieux et détruit pour les autres.
Sherry, imbécile. Une overdose. Si peu digne, si peu honorable. Et pourtant, si représentatif de l’irlandais. Cette fois-ci, pourtant, la rage qui fait battre le cœur d’Armagnac n’est pas dirigée vers son camarade. Face à la mort, les reproches qu’il lui a tant répétés n’ont plus lieux d’être. Les fautes de Sherry disparaîtront avec lui dans la terre. Bouffées par les vers.
Non, l’imbécile, ici, c'est Armagnac. Incapable d’aider un de ses compagnons dans le besoin. Les reproches, il se les lance à lui-même aujourd'hui.
Cardinal s’effondre. Le visage d’Armagnac se ferme plus encore. Il n’aime pas les effusions. Rien contre Cardinal. Ni même Ambre ou Pollux qui se mettent à chanter. Il ne sait simplement pas comment faire pour se laisser aller à la tristesse sans se sentir affaibli, sali. À chaque larme qu’il a pu verser, il y a eu un coup ou une insulte envoyée en retour. Exprimer ses émotions était devenu une difficulté. Alors il étouffait sa rage derrière un visage neutre.
Une voix, cependant, se mêle aux chants. Ou plutôt, un rire. Le cœur d’Armagnac s’arrête un instant. Sherry. Il est en vie. Un instant la vue de l’anglais se brouille. Il s’imagine se réveiller dans un cercueil. Se réveiller avec de la terre qui vous est jeté sur le visage. Le regard des gens qui vous dévisage avec un mélange d’horreur et de soulagement. La nausée envahit Armagnac. Sherry est vivant. Les cœurs s'allègent dans l'assistance tandis que l'effroi agrippe le cœur de l’anglais en imaginant son camarade ressuscitant sous terre. Armagnac étouffe à cette simple pensée. Il ne se joint pas à ceux qui se précipitent vers l’irlandais.
Il bouffe Sherry des yeux. Se gave de son sourire, de ses cheveux crollés. Il laisse la nausée s’éloigner et permettre à la joie d’envahir doucement sa poitrine. Son masque se craquelle, révèle un sourire et des yeux embrumés. Il transplane. Dans son dortoir, il fait face au lit de Sherry et aux fleurs qui y sont déposées. Il y a quelques mots de ceux qui ont voulu mettre leur douleur par écrit. Armagnac n’avait pas jugé utile d’ajouter sa propre missive mais, cette fois-ci, il se saisit d’un parchemin et d’une plume. Il dépose ses quelques mots au milieu des fleurs.

Rebienvenue parmi les vivants.
En espérant que tu restes parmi nous un peu plus longtemps cette fois-ci.

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Ven 10 Mai - 22:01
Richie
Richie
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[S6-VENDREDI] three is the magic number Tenor
sorry

When I go into the ground I won't go quietly, I'm bringin' my crown.
When I go into the ground, oh, they gotta bury me, bury me face down. 

Contact sur ton poignet, regard aussi vif que perdu se pose sur l’enseignant, croise les prunelles de l’enseignant. T’oses rien dire, tu déglutis seulement. Tu sais plus où t’es. Enfin si. Dans ton cercueil. Mais tu sais plus où t’en es. Tu sais pas ce que tu dois faire. Mais ça change pas d’avant, ça. T’as juste l’air d’un abruti quand tu continues de fixer Read alors que lui s’éloigne. Il veut pas te sortir de là, plutôt..?
Il en a probablement pas le temps. Parce que la voix de Pollux te fait sursauter. Tu écarquilles les yeux. Tu sais pas trop ce qui vient de te tomber dessus. Ce qu’il raconte n’a aucun sens. « Pollux, attends, a-attends.. » Tu déposes tes mains sur ses poignets, t’y agrippes alors que tu comprends pas. Parce que c’est pas ta faute et que t’as pas fait exprès et que tu savais pas qu’il était à l’infirmerie et qu’il était pas blessé quand… on était quel jour ? Il allait bien lundi, Pollux. T’es sûr qu’il allait bien. Et c’était hier ça, n’est-ce pas ? Et tu fronces les sourcils, cherches au fond de ton esprit fragile de quel joint il pouvait bien s’agir. Parce que le premier, tu l’as fumé devant lui, avec lui. Et parce que l’autre t’av glissé des doigts ; t’as même pas eu l’occasion de le voir. « J’sais pas… j’sais pas où il est ! J’te jure j’sais pas ! » Et Boadicée parle non loin, tu reconnais sa voix mais le monde s’agite, et Pollux pleure et tu peux pas lui rendre son joint.

T’aimerais sourire à Boadicée, sauf que tu saisis mal et que de toute manière, tu te figes quand Cardinal apparaît dans ton champ de vision. Tu le dévisages. Tu devrais être content de le voir, mais l’inquiétude traverse tes prunelles, le temps d’un instant. Peut-être que tu t’en fais pour rien. Il est devant toi, tout va bien. Tout ira bien. Effort est fait pour saisir le sens de ses mots, regard alterne entre l’oiseau et la boîte. Tu bégayes un peu, chuchotes toi aussi. « O-oui, oui oui, d’a-d’accord, je… tu m’expliqueras, oui... » Tu t’apprêtes même à lui rendre son étreinte, sauf que tes prunelles sont attirées ailleurs. T’es qu’un con. C’est sûrement vrai. Et Cardinal t’es arraché, bien vite remplacé par Minsk. Alors c’est à elle que tu te raccroches, c’est contre elle que tu te réfugies, cherches un peu de réalité et de vie.

Le sourire de Varsovie finit par t’en arracher un, tu zieutes les mets par dessus l’épaule de ta reine et peut-être bien que t’as un peu faim. Beaucoup en fait. T’es juste pas sûr de parvenir à avaler quoi que ce soit sans le dégobiller juste après. Alors tu te dégages doucement de la slave, étendant une main tremblante pour récupérer le café. Au moins ça. « Merci… » Tu serres la tasse entre tes doigts, iris se perdent alors que tu tentes de faire le point.
Donc tout le monde t’avait cru mort. Peut-être que tu l’avais vraiment été. Peut-être que t’aurais voulu le rester. Et au final, c’est même pas le problème principal ; actuellement, t’as surtout besoin de sortir de ce putain de cercueil.

CODAGE PAR AMATIS


PROUT a écrit:
SORRY J'AI PRIT MA VIE, JE VOUS AIME TOUJOURS
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