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cake by the ocean (ft. pollux)

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Ven 5 Avr - 19:53
Cardinal
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Creuse un tunnel à l'infini, un tunnel où tu vis ta vie, un tunnel y a rien au dessus de ça, un tunnel même si c'est en bas, Dans la boue du soir au matin. Y a pas de bout y a pas de fin. Quand t'arrive au bout du tunnel, Alléluia creuse de plus belle. Creuse ! (@tlk // beerus)
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cake by the ocean.

Sherry avait traversé de nombreuses épreuves, ces derniers temps, et Cardinal voulait lui faire plaisir, pour qu’il se porte mieux et sente qu’il est soutenu dans cet établissement stupide où les professeurs encore plus stupides ne cessaient de se servir de lui. C’était pourquoi le jeune homme se trouvait de la cuisine, habillé d'un pantalon noir, et d'un pull blanc sur lequel il a passé un tablier noir, prêt à se mettre aux fourneaux. Quant à sa frange, elle est retenue par une barrette, il avait appris à faire attention à sa chevelure depuis qu’il avait carbonisé les mèches en compagnie de Varsovie. ♡ Penser à elle lui arrachait un sourire, elle était au monde humain ce que le gâteau des anges était à la pâtisserie, et tout cela lui donnait vraiment faim.

L’oiseau vole partout dans la tambouille, cherchant tous les ingrédients pour créer le joint parfait pour son capitaine favori. Après une discussion soutenue avec les elfes de maison, qui ne supportaient probablement pas de l’entendre piailler, le jeune homme finit par obtenir le droit de cuisiner. Il avait un plan parfaitement en tête, et il ne l’inscrirait nulle part pour ne pas se faire voler sa recette exclusive qui remettrait en branle tout le monde du marché de la drogue et de la gastronomie, car les deux se confondraient dans son unique création. Tout commence avec des feuilles de riz, qui remplaceraient le papier à rouler. Ce serait plus facile à digérer pour l’estomac de Sherry, qui devait être tout retourné à force de se faire suspendre la tête en bas.

Vient par la suite le temps de chercher ce qu’il fallait mettre sur la feuille. Cardinal fouille dans les placards, mais il ne trouve pas de l’herbe et il ne veut pas donner de la pelouse à Sherry, ce n’est pas une vache. ♡ Il décide d’opter pour un mélange de chou (parce que Sherry est chou), de navet (parce que Sherry navet pas à subir de telles horreurs) et de roquette (parce que c’est plus santé que des croquettes ~). Il suffit de rouler le tout dans un tapis de bambou, pour s’assurer que la forme circulaire soit conservée. Cardinal finit le tout en recouvrant le joint improvisé d’un filet de chocolat, pour les propriétés sucrées de ce dernier, qui permettraient à son capitaine chéri de retrouver le moral en moins de temps qu’il ne fallait à Duchesse pour lâcher un énorme putain.

La tête dans une armoire, à la recherche d’un plat qui lui permettrait de conserver le joint, en attendant son camarade, le jeune homme trouve autre chose. Lentement, du meuble, il sort des grandes feuilles. Cela lui prend un temps pour les identifier, il les inspecte sous tous leurs angles, mais il finit par comprendre. Ce devait être des feuilles de palmier. Sachant que les étudiants de Castelobruxo raffolaient des cœurs de cet arbre et que cette école était complètement tarée, il ne pouvait pas être étonné. ♡ Curieux, le jeune homme continue de chercher, se demandant ce qu’il pourrait dénicher dans cette cave aux trésors.

En retournant les étagères, l’oiseau trouve des noix de coco, des mangues et pleins de fruits tropicaux, ce qui lui arrache une expression de ravissement. Là d’où il venait, il n’y avait pas autant de variété. Se retournant vers son Soleil en peluche, qui irradiait de nombreuses idées insensées, Cardinal fronce les sourcils. « T’es complètement fou, je ne vais pas me déguiser en vahiné ! »

Cela prend quelques secondes et Cardinal est de retour à sa table, les feuilles de palmier autour de la taille, le tablier par terre et les noix de coco autour du torse. Il a mis une fleur sur son oreille et il pendait sur son cou un collier fait de gousse d’ail, à défaut d’avoir les hibiscus des régions tropicales. « Luau ! » Il commence à danser, debout sur la table, à côté de sa création culinaire, remuant ses hanches et sautant partout.

« Ne vous demandez pas si c'est de l’herbe ou du gazon. Si vous avez faim, croquez tout cru mon compagnon. A la file indienne, chères petites hyènes, venez faire ripaille à l'hawaïenne. Où y'a de la hyène, y'a du plaisir, régalez-vous. Dans le joint, on fume tout, wouh. » Cardinal finit de se remuer et aperçoit quelqu’un à la porte. Il avait des cheveux frisés comme un mouton et une longue barbe, que lui, même dans ses rêves les plus fous, ne pourrait jamais faire pousser, même du haut de ses vingt-quatre ans.

« Coucou Toutou ! » le salue Cardinal, en agitant frénétiquement le bras du haut de son perchoir, sans prendre la peine de retirer son accoutrement. C’était le surnom qu’il avait attribué à Pollux dès le premier jour, parce que ce dernier avait choisi le nom du chien de dessiné animé le plus adorable de tous les temps. En plus, ça allait bien avec son camarade, touffu comme un mouton. ♡ « Si tu cherches Doudou, il n’est pas ici ! Il doit être en train de réfléchir, et quand je dis réfléchir, je ne dis pas qu’il est en train de penser ou de travailler, Doudou est un peu trop idiot pour ça ! Je dis juste qu’il est en train de se réfléchir dans un miroir ! Des fois, je me dis qu’il ferait passer Narcisse pour un modèle de modestie, parce que Doudou adoooooore se regarder ! ♡ »

Doudou, c’est Alcyone.

Cardinal l’a surnommé ainsi une fois et c’est resté.

On l’aimait comme ça.

Cardinal, pas Alcyone. ♡

(Non, Alcyone est merveilleux, presque autant que son joueur, mais eh,secret de RPGiste huhuhu. ~)

 
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Dim 7 Avr - 15:51
Pollux
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Cake by the ocean
There are times when wisdom cannot be found in the chambers of parliament or the halls of academia but at the unpretentious setting of the kitchen table.

Semaine 6, jeudi midi

L’américain était blême. Il manquait de sommeil, et le peu qu’il avait mangé le matin n’avait pas tenu une heure dans son estomac. La logique voulait qu’il aille directement à l’infirmerie, mais il n’en avait pas envie. On lui ferait prendre une potion de sommeil pour le plonger dans un état de coma profond jusqu’à ce qu’il rattrape ces longues nuits où Morphée le fuyait. Il détestait les potions de sommeil, surtout parce qu’il était incapable de contrôler ce qu’il se passait. Incapable de se réveiller s’il subissait une attaque. Et depuis la mort de Monseigneur, il n’était pas motivé à s’enfoncer dans un sommeil artificiel alors que les mangemorts étaient peut-être déjà là. Ce serait stupide, et indigne de son instinct de survie.

Actuellement, il avait faim. Très faim. Oh, de qui se moquait-il ? Il avait littéralement les crocs. Alors plutôt que d’aller en cours - dans cet état, c’était inutile de toute manière - il préféra se diriger vers la cuisine, qu’il savait vide à cette heure-ci. Il avait raté le repas, et son estomac grondait sourdement pour manifester son mécontentement. Il n’y avait plus qu’à espérer que cette fois, la nourriture tiendrait plus d’une heure. Il ne savait pas trop ce qu’il allait manger, et comptait fouiller les placards jusqu’à trouver un truc comestible qu’il n’aurait pas besoin de cuisiner. Non pas qu’il ne sache pas cuisiner, bien au contraire, mais il avait surtout la flemme, autant physiquement que mentalement, de surveiller la cuisson d’un truc qu’il irait sans doute vomir dans moins d’une heure.

Il entra dans la cuisine, avant de se rendre compte avec un temps de retard qu’il n’y était pas tout seul. Et que son vis-à-vis semblait… De très bonne humeur. « Coucou Toutou ! » L’américain ouvrit de gros yeux choqués. Cardinal était perché sur une table, habillé en vahiné. Etait-il encore temps de quitter prudemment les lieux ? Il n’avait pas aussi faim que ça, finalement. Il ne voulait surtout voir personne. Et même Ilvermorny savait que dans ces périodes, personne signifiait absolument personne. « Si tu cherches Doudou, il n’est pas ici ! Il doit être en train de réfléchir, et quand je dis réfléchir, je ne dis pas qu’il est en train de penser ou de travailler, Doudou est un peu trop idiot pour ça ! Je dis juste qu’il est en train de se réfléchir dans un miroir ! Des fois, je me dis qu’il ferait passer Narcisse pour un modèle de modestie, parce que Doudou adoooooore se regarder ! ♡ » L’américain cilla. Deux fois. Trois peut-être. Il n’avait rien compris, et n’était pas d’humeur pour ce genre de légèretés.

« What the fuck. Il s’apprêtait à demander des explications, puis, dans un soupir, jugea qu’il valait mieux abandonner. Nevermind, souffla-t-il en lâchant l’affaire. Et je ne pense pas qu’Alcyone soit idiot, on ne devient pas numéro un au classement en se tournant les pouces… Cependant, tu l’as assez bien cerné, c’est une vraie drama queen égocentrique, Narcisse à côté c’est un petit joueur. »

Wow. Plus longue tirade de sa journée, miracle. Après ça, cependant, il ne pouvait plus partir, aussi se fit-il une raison et entra-t-il totalement, se dirigeant vers le frigo en essayant de ne pas lorgner Cardinal en vahiné. Ce n’était pas le truc le plus improbable de cette école, cela étant, même si parfois, il se demandait comment un mec aussi innocent avait pu être sélectionné parmi l’élite de Mahoutokoro. Il devait bien cacher son jeu, ou avoir un don, une particularité, quelque chose, le rendant indispensable aux yeux de celui qui avait formé la délégation japonaise. Et puis, il fallait bien avouer qu’ils les avaient tous bien humiliés au dernier cours d’infiltration, poussant un peu plus l’américain à camper sur sa position préférée, celle de ne jamais se fier aux apparences. D’une main, il attrapa un steak emballé avant de refermer le frigo, et se saisit en passant d’une poêle propre accrochée en hauteur. Ça lui suffirait, pour le moment. D’un geste, il alluma le feu, y posa la poêle, et jeta un bout de beurre dedans.

« Je vais regretter d’avoir demandé, mais… Qu’est-ce que tu fabriques ? Et pourquoi en vahiné ? »
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Lun 8 Avr - 1:30
Cardinal
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Tout le monde parlait du réchauffement climatique, mais le véritable problème sur l’île était d’un tout autre ordre. Décidément, les étoiles se trouvaient être de moins en moins brillantes, même au sommet du classement. Le jeune homme s’en rend compte quand il voit qu’il venait de causer une erreur 404 à un être humain. Pollux ne paraissait pas du tout comprendre. Dommage qu’il n’y ait pas de touche F5, parce que Cardinal aurait vraiment aimé pouvoir l’actualiser, afin que les informations se transmettent de nouveau.

Pollux ouvre la bouche pour demander des explications, mais il la referme aussitôt, visiblement troublé par le spectacle qui se dressait devant lui. Cardinal ne perdait pas ni de son sourire, ni de sa contenance, il venait de passer un superbe moment en cuisine et rien ni personne ne le lui gâcherait. ♡ Cependant, il devait faire preuve de plus de respect envers Doudou, car il était le premier au classement, même si son camarade lui concédait le fait que Doudou soit un peu la reine des égocentriques. Cela voulait dire beaucoup pour Cardinal, il était si rare qu’on lui accorde raison. D’un air plein de compassion, il fixe son camarade, comme on regardait un chiot, la tête dans le creux de la main, toujours dans son costume : « Toutou, tu es vraiment adorable. »

Le jeune homme de la table à deux pieds et parvient à Pollux. La différence de taille et de carrure est conséquente, mais il n’est pas du tout intimidé. Le cardinal avait mal choisi son surnom, il correspondait moins à l’oiseau coloré qu’au pigeon des régions parisiennes, aucunement craintif des personnes dont il devrait normalement avoir peur. « Il faut que tu comprennes qu’il est possible d’être très intelligent et très idiot en même temps. Regarde Sirius, par exemple ! » Cardinal fait de grands mouvements de mains, pour illustrer ses propos, et lâche un grand sourire. Cependant, il ne fait plus l’imitation de son rouquin favori. Il en avait trop fait et ça l’ennuyait maintenant, il devait explorer de nouveau défis dans sa carrière d’imitateurs et il avait encore plusieurs personnes à modeler les traits ~. ♡

Pollux se dirige vers le réfrigérateur, en faisant exprès de ne pas le regarder. Cardinal aimait l’attention, mais il n’aimait pas le manque d’attention. Son camarade prend un morceau de viande et saisit une poêle.  « Tu devrais mettre de l’huile pour ne pas que le beurre brûle. » lui conseille l’oiseau, aussi doué qu’il ne l’était habituellement pour ne pas se mêler des affaires des autres. Accompagnant ses gestes à la parole, il prend un pot contenant de l’huile de coco, moins nocive que l’huile d’olive quand chauffée à haute température. Son souci pour la santé de son camarade passe inaperçu, ce dernier lui demandant ce qu’il fabrique et pourquoi il était déguisé en vahiné. Cardinal joue avec son collier en ail.

« C’est une longue histoire. » commence-t-il par dire, plus pour le plaisir que pouvait procurer le fait de dire cette phrase que par la véritable longueur de son récit. « Je cuisinais des joints faciles à digérer pour Sherry, à base de légumes et de chocolat, parce que les professeurs sont trop méchants avec lui. Je cherchais un plat pour les déposer quand je suis tombé sur ces grandes feuilles de palmier. Monsieur Soleil m’a proposé de me déguiser en hawaïenne, je lui ai dit qu’il était complètement malade, mais il a insisté, et je ne pouvais pas lui dire non. Il est trop joli et regarde comment il sourit. »

Cardinal prend son Soleil en peluche et le montre à son camarade. « C’est Doudou qui me l’a donné. C’est vrai qu’il est dramatique, qu’il parle mal et qu’il met trop d’autobronzant, mais il n’est pas si méchant que cela. Il ne sait juste pas ce qu’il veut. » Cardinal retire la jupe et dépose les noix de coco sur les tables. Il met la fleur sur le coin de l’oreille de Pollux et remet l’ail à sa place. Cependant, la normalité ne dure qu’un temps. Quiconque connaissait l’oiseau savait qu’il avait un plan en tête. ♡ Il prend une couronne de laurier et le dépose sur le sommet de sa tête. Il lui suffit d’un coup de baguette pour que ses cheveux prennent une teinte blonde éclatante, rappelant celle du roi de l’établissement. Une main sur la hanche, il passe la seconde dans ses cheveux, avant d’imiter les expressions de Kylie Jenner, et l’air de supériorité s’échappant constamment d’Alcyone.

« C'est moi Alcyone, c’est moi le roi du royaume astral. C´est la première fois qu'on voit un roi aussi antisocial ! Je vais faire dans le cours de Malcolm X une entrée triomphale en poussant très royalement un Impero bancal ! » Cardinal donne un coup de baguette en direction d’une casserole, pour l’attirer en sa direction, et se regarde dans le reflet du fond de cette dernière, caressant sa joue et poussant un petit soupir de contentement, imitant son camarade en train de se regarder dans le miroir. Dans une interprétation dramatique, il tombe à genoux, une main autour du cou, imitant un étranglement, digne des duels qui avaient eu lieu pendant le tournoi, sans jamais perdre de vue son reflet dans le miroir slash casserole slash tout ce que vous voulez.

« Je ne peux pas continuer ma chanson. Je m’étouffe. Je quitte. Je ragequitte. J’abandonne tout comme je le fais dès que je me rends compte que je ne peux pas gagner parce que quelqu’un a une meilleure idée que moi. » Cardinal se couche sur la table. Sur le dos, il ferme les yeux, penche la tête sur le côté et tire la langue. Dans une position mélodramatique, il passe son bras sur son front. « Je suis presque mort. » Il ouvre un œil. « Un baiser de Skopje pourrait me ramener à la vie, par contre, uhuhu. ♡ »

Cardinal sourit et se relève, toujours en blondinette. « Dis, Toutou, est-ce que Doudou est ton ami ? Parce que des fois, je me demande, on dirait que vous vous aimez, mais on dirait que vous vous détestez aussi. » L’oiseau prend un air plus grave et réfléchit à un exemple. Soudainement, il a une idée. « Un peu comme Guinness et le sommeil, tu vois ! Ou peut-être comme le sommeil et toi, on dirait que tu es très malade. Dis, est-ce que tout va bien, Toutou ? »

 
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Mar 9 Avr - 15:22
Pollux
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Semaine 6, jeudi midi

« Toutou, tu es vraiment adorable. » L’américain préféra ne pas répondre, ravalant à grand-peine un long soupir désabusé. Adorable ?! Pour le coup, ce n’était pas vraiment le mot qu’il aurait employé. Il aurait plutôt dit épuisé, irritable, exécrable, malade comme un chien, plus qu’adorable. Et puis on ne va pas se mentir : adorable, ce n’est pas très viril. Il aurait pensé qu’entre sa stature et ses silences, personne ne s’aviserait de lui donner des surnoms aussi mignons, du moins pas sans une certaine proximité relationnelle. Mais ça, c’était avant de rencontrer Cardinal. Entre toutou et adorable, il y avait un fossé, que l’asiatique avait franchi sans élan. « Il faut que tu comprennes qu’il est possible d’être très intelligent et très idiot en même temps. Regarde Sirius, par exemple ! » L’américain retint à nouveau un grognement désabusé, et bien malgré lui, il hocha la tête en soupirant. Oui, très clairement, Sirius la ramenait trop, comme s’il n’avait pas compris qu’il y avait un temps pour crâner avec ses résultats scolaires, et un temps pour se faire tout petit devant le cadavre d’une née-moldue.

« Ah mais je comprends, je comprends, lâcha le brun dans un sourire énigmatique. C’est moi qui vis avec les étoiles, je les ai sous les yeux tous les jours. »

Finalement, il se décida, et se dirigea vers le frigo pour récupérer de quoi cuisiner un petit peu. Rien de bien élaboré, de toute manière. De la viande, du beurre, et ça lui suffirait. Il attrapa ses ingrédients, une poêle au passage, et alluma le feu, jetant un bout de beurre dans l’ustensile de cuisine. « Tu devrais mettre de l’huile pour ne pas que le beurre brûle. » L’américain releva les yeux vers l’oiseau, et finalement, attrapa docilement le pot d’huile de coco que ce dernier lui tendait. Il était trop fatigué pour protester, de toute manière, aussi en versa-t-il un peu dans sa poêle avant de reposer le pot, et finalement, craquer, pour lui demander ce qu’il foutait là habillé en vahiné. « C’est une longue histoire. » Oh. L’américain commençait déjà à regretter d’avoir posé la question, de s’être montré trop curieux. Mais tant pis. Maintenant, il allait devoir écouter l’histoire. Baissant brièvement les yeux, il surveilla la fonte de son beurre, laissant l’asiatique se lancer dans son histoire.

« Je cuisinais des joints faciles à digérer pour Sherry, à base de légumes et de chocolat, parce que les professeurs sont trop méchants avec lui. Je cherchais un plat pour les déposer quand je suis tombé sur ces grandes feuilles de palmier. » Le facepalm n’était pas très loin. Des joints faciles à digérer, avec des légumes et du chocolat ? Quelque part, il était curieux de voir quel goût ça avait. D’un autre côté, son estomac malade était trop retourné pour qu’il se risque aux expériences culinaires inédites alors qu’il était incapable de garder deux tranches de bacon et un œuf pendant plus de quinze minutes. « Monsieur Soleil m’a proposé de me déguiser en hawaïenne, je lui ai dit qu’il était complètement malade, mais il a insisté, et je ne pouvais pas lui dire non. Il est trop joli et regarde comment il sourit. » L’oiseau se saisit de sa peluche et la lui mit sous le nez, manquant de le faire reculer de quelques pas. L’étoile ne put qu’esquisser un léger sourire. Ouais, ok, la peluche était quand même pas mal mignonne… Mais normal, pour une peluche.

« Très mignonne. La mienne a de la concurrence. »

Avec un temps de retard, il comprit qu’il venait d’admettre qu’il possédait lui aussi une peluche. C’étaient les membres de sa délégation qui la lui avaient offert, pour le troller un bon coup, et l’astre avait accepté le troll de bonne grâce - d’autant que ça lui avait fait extrêmement plaisir. « C’est Doudou qui me l’a donné. C’est vrai qu’il est dramatique, qu’il parle mal et qu’il met trop d’autobronzant, mais il n’est pas si méchant que cela. Il ne sait juste pas ce qu’il veut. » Le brun sentit un début de fou rire pointer le bout de son nez, et il ne put empêcher ses lèvres de se retrousser en sourire. Drama, vulgarité, autobronzant. Il avait plutôt bien cerné Alcyone. La goutte de trop fut atteinte quand, d’un coup, l’oiseau se teint en blond et commença à chanter du Roi Lion quelque peu modifié, mais très représentatif de leur Number One national. « C'est moi Alcyone, c’est moi le roi du royaume astral. C´est la première fois qu'on voit un roi aussi antisocial ! Je vais faire dans le cours de Malcolm X une entrée triomphale en poussant très royalement un Impero bancal ! » C’était trop pour l’étoile, qui finit par éclater de rire, à la grande joie de l’oiseau qui, encouragé, continua son manège en faisant venir une casserole à lui, se pâmant d’amour comme Alcyone devant son miroir. La représentation n’était pas finie. Avec des manières théâtrales, l’oiseau s’effondra au sol, sans jamais cesser de se regarder dans son faux miroir.

« Je ne peux pas continuer ma chanson. Je m’étouffe. Je quitte. Je ragequitte. J’abandonne tout comme je le fais dès que je me rends compte que je ne peux pas gagner parce que quelqu’un a une meilleure idée que moi. » Le fou rire de l’américain repartit de plus belle. Il avait presque hâte de raconter ça à Alcyone demain, quand il se sentirait mieux. Number One allait s’étouffer d’indignation - et il avait hâte d’être là pour voir ça, et se payer une nouvelle tranche de rire. « Un baiser de Skopje pourrait me ramener à la vie, par contre, uhuhu. ♡ » Le regard glacial de l’astre brilla légèrement. Pas que de Skopje, avait-il failli répondre avant de se mordre la langue. C’était inutile. Alcyone avait déjà une certaine réputation, à cause de son côté demi-vélane, inutile d’en rajouter et de l’enfoncer sans le vouloir. Il préféra s’intéresser à sa viande, qu’il venait de déballer pour l’envoyer négligemment dans la poêle. Vingt secondes de chaque côté, pour qu’elle soit à peine bleue.

« Jolie représentation. Tu n’as jamais considéré le théâtre, ou les comédies musicales ? Tu ferais un malheur là-dedans. »

S’il se sentait toujours aussi mal, Cardinal avait quand même réussi l’exploit de lui faire perdre pied et de le faire rire un coup, ce qui n’était pas une mince affaire quand il était dans cet état d’épave avancé. « Dis, Toutou, est-ce que Doudou est ton ami ? Parce que des fois, je me demande, on dirait que vous vous aimez, mais on dirait que vous vous détestez aussi. » L’américain prit d’abord le temps d’enlever sa viande de la poêle et de la poser dans une assiette avant de s’intéresser à nouveau à Cardinal, qui, pour une fois, venait de poser une question assez pertinente. Enfin, pour une fois, pour une fois… Il les avait quand même tous blousés, au dernier cours d’infiltration, avec le coup des clopes. Il était plus intelligent qu’il n’y paraissait au premier abord. Logique, après tout, vu qu’il avait quand même été repéré et recruté par le directeur de la délégation de Mahoutokoro. « Un peu comme Guinness et le sommeil, tu vois ! Ou peut-être comme le sommeil et toi, on dirait que tu es très malade. Dis, est-ce que tout va bien, Toutou ? » Pollux se raidit imperceptiblement. Merde. Il avait l’habitude des regards des gens quand il était dans cet état, mais jamais personne ne lui avait demandé, les yeux dans les yeux, s’il allait bien, sans doute à cause de sa carrure et de son irritabilité, passagère mais potentiellement dangereuse.

« Je vais bien, finit-il par dire avec une indifférence affectée. Enfin, pas vraiment, je suis un peu malade et je manque de sommeil. Je dois sans doute travailler un peu trop. Mais bon, ça va passer. Gros mensonge, doux euphémisme. L’américain changea cependant bien vite de sujet, rebondissant sur sa prétendue rivalité avec l’actuel numéro un du classement. Et Alcyone et moi, on est amis. On ne s’entend pas toujours sur tout, mais on s’entend bien. C’est de l’amitié vache. On aime bien se taquiner, s’envoyer des piques devant tout le monde, ça lui donne une occasion de faire sa drama queen au passage. L’astre esquissa un léger sourire, préférant ne pas entrer dans les détails en lui disant qu’il leur arrivait parfois d’être plus qu’amis, le temps d’une étreinte. Mais il reste mon ami. S’il a un jour besoin de moi, je serai là, et inversement. »
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Mar 9 Avr - 19:55
Cardinal
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Ce n’est pas parce que l’on a une barbe que l’on ne pouvait pas correspondre à la définition d’adorable. C’est la seule chose qui doit être retenue de la lecture de cette réponse. Les poils sont la plus belle chose au monde, même s’ils seraient encore plus jolis avec des fleurs. ♡ Trêve de plaisanteries, maintenant que tout le monde est de bon poil, nous pouvons retourner aux aventures de Cardinal et Poilux- je veux dire Pollux. ~ ♡

Le jeune homme lui demande s’il n’avait jamais considéré le théâtre ou les comédies musicales. Cardinal passe sa main sous son menton en prenant un moment pour réfléchir. Dans un grand élan philosophique : « Je pense que la vie quotidienne est un théâtre. » se contente-t-il de dire. « Je ne veux pas réserver mes prestations pour une scène. Je mérite bien mieux. Moi, je fais des performances, je renouvelle mes imitations, je suis à l’écoute de mes auditeurs et je finis tous mes spectacles en splendeur. » Le dernier serait le plus grand de tous. Cardinal fait un sourire doux à son camarade, tout en prenant place sur le comptoir, près de la viande qui cuisait lentement. Cela sentait bon. « Je pense aussi que tout le monde a besoin de sourire au quotidien. Ça t’a fait du bien, mais ce n’était pas un spectacle prévu, tu n’as pas pris une heure ou un local pour te forcer à rire, tu l’as fait spontanément. C’est ce qui est bien avec les bonheurs imprévus. »

Le jeune homme répond finalement à ses questionnements concernant son état de santé. Soudainement, il semble plus triste. Il retire sa viande du feu, pas vraiment cuite selon l’oiseau, amateurs de grillades, mais il se dit que ce doit être une version occidentale du poisson cru. Ça lui manquait de pouvoir en manger quotidiennement sans se faire regarder de travers. Mais bon, il acceptait. ~ ♡

Son ami lui assure que tout va bien, mais qu’il est malade et qu’il manque de sommeil, qu’il devait travailler un peu trop. Il retourne ensuite sur le sujet premier de la question en disant qu’Alcyone et lui ne s’entendaient pas sur tout, mais qu’ils aimaient bien se taquiner. Cela demeure une certaine forme d’amitié, à en croire le sourire rêveur qui se dessinait sur les lèvres de son camarade. Cardinal l’ignore, se penchant sur ses propres questionnements. S’il se concentrait sur les réactions louches de tous les gens autour de lui, il ne finirait jamais. Cette école était probablement l'asile de toutes les institutions magiques. Après un certain temps, il se prononce, pensivement : « Je pense comprendre. » Il n’en est pas tout à fait certains, les rouages tournent à vive allure dans son cerveau, alors qu’il tente de faire des liens entre les différentes parties de la conversation. « Tu vis avec les étoiles et tu les regardes quotidiennement. Les étoiles, cependant, ne sont ni des points de lumière, ni des grands rois du passé. Ce sont des grosses bulles de gaz et qui dit grosse bulle de gaz dit méthane dit… » L’illumination. « Sherry n’est pas une vache. » se rappelle-t-il. C’était la raison pour laquelle il n’avait pas mis de pelouse dans le joint. Cardinal relève la tête, les yeux ronds comme des soucoupes et murmure à son camarade. « Alcyone en est une. » Le jeune homme semble troublé, moins par sa phrase que par les répercussions que celle-ci pouvait avoir. Se pinçant les lèvres, il commence à douter : « Je devrais peut-être l’appeler Alcyomeuhmeuh. »

Cette histoire de surnom n’importait pas, pour le moment, il trouverait l’occasion de prendre un moment pour penser à ceux-ci. En attendant, il fallait se préoccuper d’autre chose. « Je pense que tu devrais te reposer et prendre un peu de temps pour toi. D’où je viens, beaucoup de personnes meurent d’épuisement et je n’aimerais pas que cela t’arrive, ce n’est pas vraiment agréable de mourir. » Cardinal passe derrière Pollux, s’étire les bras. Passant ses mains sur les épaules de son ami, il le masse lentement, de sorte à détendre les muscles noués. « Je te prescris donc un traitement à base d’amour. Détends-toi et pense à des choses positives. Moi, quand je pense à des choses positives, je suis assis sur le bord de la plage avec un livre. Varsovie est en train de se baigner et elle mange un beignet rempli de confiture à la fraise, pas la confiture en gelée, mais celle avec des gros morceaux de fruits ils craquent sous la dent, elle en a un peu sur le coin de la lèvre… » Cardinal s’arrête soudainement de masser, se laissant tomber sur Pollux, rêvassant à la nourriture et à la jeune femme, dans des proportions pas forcément égales. Il se relève soudainement. « Ce n’est pas vraiment efficace comme technique. D’ailleurs, je n’aime pas la confiture. Je préfère le thé. Je pourrais te faire un thé ! »

Cardinal sautille et se dirige vers les bouilloires. Prenant de l’eau, il lui suffit de quelques tours de baguettes et de voler un peu partout pour réaliser un bon thé vert. Cela l’apaisait dans les moments d’énervement. Enfin, pas lui, cela apaisait surtout les gens qu’il énervait. ♡ Cardinal prend deux tasses et en dépose une devant son camarade, lui versant du thé. Il suffit d’un sortilège pour amener la sucrière à eux.

« Je ne mets habituellement pas de sucre dans le mien, mais les gens semblent aimer en ajouter, donc si tu en as besoin. » Cardinal prend une gorgée de sa propre tasse. « Il faut que tu sois plus doux et que tu apprennes à t’aimer. Ce n’est pas ta position au classement qui révèle ta valeur en tant que personne. »

Les mots ne peuvent cependant valoir un exemple. « Belgrade est deuxième, mais même si elle est belle, si elle continue ainsi, elle en prendra pour son grade. Elle est aussi pourrie qu’Ambre ne l’est en relations sociales. » Ce n’était pas méchant, c’était un fait, quand quelqu’un tentait d’entretenir une relation amicale avec Ambre, ce dernier se renfermait ou faisait son regard tueur de la mort qui tue. Il avait beau affirmer avec véhémence qu’il n’était pas gay, parfois, Cardinal se disait qu’il n’était pas gai du tout.  Enfin.

On l’aimait comme ça, le joli Ambre. ♡

 
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Mer 10 Avr - 1:42
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