Traverser le voile

Spoiler:

Dédé le dé is back:

J’suis sur mon balai. Toujours avec ma jambe droite qui pend. Genoux douloureux l’est un peu moins grace aux deux gorgées de téquila. D’ailleurs, j’aimerais qu’elle me rende ma flasque l’autre noire délavée.
Puis soudain, le brouillard après avoir éclaté la dernière gargouille. Y’a une putain de purée de poids. Sens en alerte, je grimpe en flèche vers la lune pour y échapper au cas où les vapeurs sont toxiques. J’ai fait le même coup à Castel avec les explosifs urticants. J’suis pas aussi stupide que j’en ai l’air.
Cha Cha Cha est mort dans les serres.

Je retiens ma respiration jusqu’à ce que luminosité revienne. J’suis au dessus du nuage noir, j’y vois rien mais d’où je suis je suis invisible, c’est très bien. Le temps que le bordel se dissipe. Je tente de m’auto soigner. “Gunu Curae”. Putian de merde. Ca fonctionne pas. Ca me fait un mal de chien. Le genou double de volume et ça fissure mon pantalon noir. Putain. Mon Gucci,bordel.

Ca s’est dissipé, directement j’entends des brutis de sort d’en bas, je baisse les yeux. Merde. Je replonge en piquée. Je tombe sur Capou et Tango qui tentent de faire barrage. Tango fait carrément flipper. Je ne prends pas le temps d’être distrait et je me concentre. Le noir. Je vais me le faire.
Il est au mauvais endroit au mauvais moment. L’arbalète dans mon dos s’élève ainsi que mon pistolet et la deuxième baguette, celle que Tango m’avait prétée avant qu’elle ne vire canibale. Putain, elle fait flipper.

Je suis sur mon balai. Face au Mur. Armé de deux baguette, d’un flingue et d’une arbalète. Il est mal tombé. Duelliste, une compétence que j’ai caché jusqu’à aujourd’hui. Si je vise correctement, il ira rejoindre Viviane. J’enchaine, les coups partent les uns après les autres dans une sale vitesse. Ils s’enchainent. “BOMBARDA MAXIMA !” Pour la première baguette et  “CONFUNDO !” pour la deuxième baguette qui retentit après la flèche et la balle. L’explosion retentit et balaie le mur de protection du professeur. La flèche est lancée en cloche et vient se planter dans l’herbe tandis que la balle fonce sur Mx, le sortilège la suit de près. Il va falloir qu’il soit très rapide pour éviter l’un ou l’autre.
Il apprendra qu’on ne sous estime jamais un Casanova. Sourire, je remonte vers le ciel et je zigzague. Lâche ? Non. Smart.



Dé1 :
1-9 : EC : Soin ne fonctionne pas DU TOUT. Le genou double de volume. Aie
10-85 : R : Les os se remettent en place, Ca sera encore douloureux mais il peut à présent le plier et poser le pied dessus. Va fallaoir éviter les mouvements brusque
86-95 : Echec : Nada.
96-100 : Alleluia, ptit jésus existe. Y’ plus rien même plus de douleur. Il peut gambader telle une gazelle.

Dé2 : Baguette 1
1-5 : EC : Elle explose entre ses doigts. Ah bah oui on adore.
6-85 : R : Ca explose contre le mur.
86-95 : Echec : Nada.
96-100 : Le mur Explose, y’a ptete même des ptit coups qui touchent MX


Dé3 : Arbalète
1-10 EC : L’arbalète se retourne contre Jo? Oups mais possible de l'éviter au prochain tour.
11-80 : Flèche explose le mur si ça n’a pas été fait précédemment OU va venir se planter sur MX si il esquive pas.
80-89:   Echec. La flèche n’est pas lancée avec assez de vivacité.
90-100 : RC :  KABOUM. Trop d’talent. Elle est trop rapide. Impossible à arrêter.

Dé 4 : Fusil
1-10 EC : L’arme se retourne contre Jo? Oups.  Évitement impossible au prochain tour
11-80 : Balle explose le mur si ça n’a pas été fait précédemment OU va venir se planter sur MX si il esquive pas.
80-89:   Echec.Putain, le loquet de sécurité, abruti , va.
90-100 : RC :  KABOUM. Trop d’talent. Elle est trop rapide. Impossible à arrêter. La balle fonce.

Dé 5  : Baguette 2
1-5 : EC : C’est Jo qui est confus lors du prochain tour.
6-85 : R : YEAH ! MX est confus si pas d'esquive
86-95 : Echec : Nada.
96-100 : Le sort est parfaitement exécuté, il fera moins le malin MX.

Dernier coup d'éclat - ou pas:

Dédé le dé d'esquive de la dernière chance:

Dès de sa race je veux pas crever:

La balle traverse le protégo et va se loger sous la peau de MX laissant une trainée écarlate abondante sur son sillage. Sourire est élargit quand je voit que le porfesseur est au bout du rouleau, il va lâcher, c’est évident. Quel crétin de s’attaquer ici à trois ennemis. Une inconscience qui ne lui va pas. Et pourtant, mon sourire disparaît quand je pose les yeux sur lui et que je voit cette lueur de la dernière chance dans ses yeux.
Putain.
Intuition me murmure de fuir mais l’envie de combattre me force à rester, je m’éloigne un peu, lentement, toujours en vol sur mon balai. Et puis la baguette se lève, cruauté s’échappe de celle-ci.
Encore pire que le sortilège de mort. Le dragon de feu prend forme Mes yeux n’ont pas le temps de s’écarquiller que je fuis. Je fonce hors de sa portée mais ce truc est trop puissant.
Je sais que je vais me faire bouffer.
J’entends un horrible hurlement. Tango ou Capoeira. C’est évident. Mais je me retourne pas. Il y a des moments où la survie est essentielle, tant pis s’il faut abandonner des Hommes au combat.
Et je fonce.
Je fonce.
Je sens la chaleur se rapprocher et chatouiller mes pieds. putain, je suis même pas assez haut. Je m’élève plus haut. En journée, j’aurais fondu à cause du soleil, mais la lune est mon alliée ce soir, mon point de repère.
Sauf que ma jambe brûle. Je serre les dents et accompli un visage serré avant de redescendre en piquée vers le sol. Je vais m’en sortir, je vais m’en sortir ! Je peux pas crever. Pas comme ça. Je peux pas mourir de cette façon et abandonner Richard.
On doit aller voir la mer, putain.
Il serait capable de retrouver mon âme dans la rivière du Styx pour me crier dessus de l’avoir abandonné en plus ce con.
Mais la langue de feu vient brûler ma jambe et le tissus de mon pantalon colle à mes plaies. Le genou gonflé explose, c’est du moins l’impression que j’ai. Je voudrais hurler de douleur mais aucun son ne s’échappe de ma gorge. La fumée commence à me piquer les yeux, je continue de foncer.
Les portes.
D’un geste de baguette, elles s’ouvrent et je m’engouffre à l’intérieur du batiment central. Après avoir passé l’ouverture, elles se referme aussitôt.  sur le Feudeymon qui doit toujours oeuvrer à l’extérieur. Je m'effondre au sol en hurlant après avoir volé dans le batiment.
J’ai besoin d’aide. Je roule sur le côté, retenant l’envie de serrer ma jambre brûlée contre mon torse. Putain. Je lève la tête pour observer les dégâts, larmes au ras des cils. Haut-le coeur.
Putain.
J’ai la jambe de Freddy Krueger.
La douleur me fait trembler et j’arrive pas à tenir ma baguette pointée. J’ai le corps qui suinte, des gouttes de transpiration perlent sur mon front. Je me sens fiévreux. Je dois me sortir de là avant qu’on me tombe dessus. Je rampe sur le sol en m'expliquant les lèvres pour ne pas crier. Le fer se goûte dans ma bouche. Un peu plus ou un peu moins. Je rampe. Utilisant ma jambe encore viable pour pousser mon corps et mes bras pour me tirer. Je me tire dans un coin et m’assied au sol, le souffle court. Je ferme les yeux. Putain, c’est la merde. Il me faut de l’aide que je puisse retourner au combat. Je glisse la main dans ma poche, le miroir est toujours là. Je le lève devant mon visage et je l’appelle. Je n’y vois toujours rien. Il fait noir. Je balance le verre de l’autre côté du couloir dans un accès de rage. Putain.
Je ferme les paupières et je tente de retrouver un rythme de respiration. Les larmes coulent seules sur mes joues tant la douleur est insupportable. Je rassemble les forces qu’il me reste pour l'appeler. “Richard… Richard !” Voix en pensée est plus maîtrisée que celle physique. D’un geste, j’annule le sort de protection. Richard, va sans doute tomber violemment sur le sol. Seule solution que j’ai pour être sûr de le réveiller. “Richard. J’ai besoin de toi.” Je laisse des secondes s’écouler. Je me concentre à nouveau “Richard. Bâtiment central. Derrière les escaliers. J’ai besoin d’aide.”
Inconscience.
J’ai l’impression de brûler de l’intérieur.




1-5 : échec critique. Okay. Il a encore trop cru en ses compétences. C'est la fin si on vient pas le soigner d'urgence. Pinponpipon.
6-70: réussite classique. Le balai est tjrs opé mais il a une sale brûlure qu'il faut soigner. Il peut toujours combattre mes ses forces sont considérablement diminuées
71-84 : Échec :Il s'en sort mais le balais a cramé et il a une putain de brûlure au dos. Souffraaaance. Il est au sol. Il vivra mais il est hors de combat.
85-100:  RÉUSSITE CRITIQUE :le Vol c'est une affaire de Famille chez les Casanova. JO FONCE GO GO GO!!

C’est le moment.

Le moment de retourner au combat, le moment où tout va basculer. Mais Brynhild s’en fiche. Pour elle, tout a déjà basculé au moment où elle a rouvert les yeux. Varsovie est morte. Presque. Il le faut, parce que c’est écrit comme ça. Parce que maintenant elle est à ses côtés.

Les autres asiatiques sont habillées en combattantes. Pas elle. On lui a donné une sorte de robe japonaise, ouverte dans le dos pour laisser apparaître l’aigle argenté qui orne maintenant son dos. A la ceinture, un katana est glissé. Pour le symbole. Elle ne sait pas si elle pourra s’en servir. Elle a toujours ses potions dans son sac, ce sera sûrement plus facile.

Ils arrivent sur le champ de bataille. Là où elle était quelques heures plus tôt. Minsk n’est plus là. Dommage. Tant mieux. Putain de petite voix, toujours là. Il n’y a que de la fumée et des corps. Il lui dit de faire attention, et elle hoche la tête. Elle a l’impression d’être en sécurité tant qu’elle est à côté de lui, mais elle ne peut pas se permettre d’être en position de faiblesse. Elle ne peut pas le détourner de ce qu’il a à faire. Alors elle marche à côté de lui, ne regarde pas les visages des morts. Tu ne veux pas les voir. Ils passent la porte du bâtiment principal sans personne pour les gêner. Derrière, ils découvrent Tango – chère Tango – avec Cha Cha Cha. Ce dernier est inconscient, et Brynhild éprouve une intense satisfaction à le voir dans cet état. Mais ce n’est pas assez. Elle veut le voir mort. Sans lui, le poison l'aurait tuée pendant la soirée des Castelobruxos, et ça aurait été beaucoup plus simple. Tu serais morte après avoir entendu la déclaration de Cardinal, rien n’aurait été plus beau pour toi. Maintenant, elle devait faire face à une autre réalité.

La lame tranche le cou, le sang gicle, la vie quitte le corps du sud-américain. Le sourire sur le visage de Brynhild s’élargit au fur et à mesure. Il est mort, de la manière qu'il mérite. C’est vrai, il le mérite. Même Varsovie ne peut le nier. Il avait causé la mort de trop de personnes pour continuer à vivre, même si ce n’était pas pour cette raison qu’il avait été achevé. C’est à elle de s’occuper du corps, maintenant. « Bien. » De toute façon, il est déjà mort. Elle n’a pas à s’en occuper elle-même. Sa main plonge dans son sac et se saisit d’une fiole, presque au hasard. Peu importe laquelle elle choisit de toute façon, elles sont toutes aussi dangereuses les unes que les autres. D’un geste habile, elle fait sauter le bouchon et renverse le liquide doré sur le corps. Corrosif. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est satisfaisant de voir le corps sans vie rongé petit à petit par l’acidité de la potion. Il n'y en a pas assez pour tout faire disparaître. Ça laisserait au moins quelques morceaux pour que ceux qui tenaient à lui pleurent. Brynhild oscille cependant entre plaisir et dégoût, et le sourire se défait un peu. Elle détourne le regard vers la seule personne qui importe encore pour elle. « On avance maintenant ? » Les choses sérieuses vont enfin commencer.

Faut croire que les gens ont des boussoles pour trouver ceux qui se cachent. Bah oui, je suis bête. C'est tellement chouette de perdre son temps en temps de guerre pour trouver les blessés.
La lame traverse mon cou.
Décès.
Y'aura plus personne pour me faire chier. J'pourrais aller voir la mer tranquillement.