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kill your darlings (carsovie)

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Dim 2 Juin - 6:24
Cardinal
Cardinal
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kill your darlings (carsovie) Original
Cardinal fait des apparitions.

Devant les dortoirs américains, pendant la première heure, le bâtiment central le reçoit, lors de la seconde, le temps de quelques minutes, suffisamment pour être vu, mais pas assez pour être attrapé. Il doit remercier Varsovie. Elle a été parfaite, lui a permis de connaître tous les mouvements, tous les déplacements des ennemis. Unir son destin au sien est une mauvaise idée, mais la blonde ne le comprend que trop tard. Cardinal lance un sourire provocateur à ceux qui croisent son regard, une lueur étincelante au fond du regard, avant de disparaître.  

Tirant les cheveux de Varsovie, il la pousse au sol. Ils sont devant les étables, comme lors de leur premier moment ensemble, mais cette fois-ci, Cardinal ne poursuit pas les créatures magiques. Cette fois-ci, il en a après la blonde. C’est elle qu’il va attraper, qu’il va mettre en cage. De l’amour, de leurs sentiments, il ne reste plus rien, et encore, c’est seulement si quelque chose avait existé. Il n’est plus celui qu’elle a connu, mais en même temps, Varsovie aurait du s’y attendre.

Cardinal n’a jamais existé.

De leur première rencontre, il ne reste plus rien. Les vêtements sont différents, les couleurs ont été remplacées par du noir, même les mèches sont disposées différemment. Reprenant difficilement sa respiration, le jeune homme tremble de colère, la fureur est perceptible, plus en raison de ses runes que de la situation actuelle. Elles ont été détruites par le clébard, mais il paierait, et il savait comment remporter la partie, comment toucher le cœur des rebelles jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Leur petit rayon de soleil, il allait l’annihiler, le détruire. Cette nuit, le monde plongerait dans les ténèbres, mais fort heureusement, Cardinal n’a jamais eu peur du noir.

L’oiseau tourne autour de sa proie. Cardinal devenu Vautour retrouve son sourire, son regard étincelant et ses airs tendres. « Nous savons comment se terminent la plupart des évènements ici. » Écho de la déclaration. Souvenir qui ne veut plus rien dire. L’interdiction des relations intimes est la plus appropriée, au sein de cet endroit. En deux mois, l'amour n'existe pas. Peut-être une certaine forme d'attachement. Dans tous les cas, Varsovie est celle qui compte le plus pour lui, et pour cette raison, elle doit souffrir plus que les autres. Alors, il minaude, sur cet air imbécile, joué depuis plus de deux mois « Quand je t’ai proposé de m’accompagner, j’ai pensé à moi, mais je n’ai pas vraiment pensé à toi. » Copine ou non, elle ne mériterait pas de passe-droit, il est au courant de sa tentative pour l’empoisonner et il ne lui ferait pas le moindre cadeau. L’idée contraire le fait sourire, et il éclate de rire. « Bien évidemment que j’ai pensé à moi. » Le ton est moqueur. Varsovie avait tenté de le duper. Pour cette seule raison, elle ne valait rien de mieux que l’autre Sang-de-Bourbe. Il aurait du le laisser crever dans la cuisine, ce sale chien, mais qu'importe. Il aurait sa revanche.

Cardinal sort sa baguette. Bois de cerisier. À son image.  Il la pointe sur l’incarnation du cœur. Il vise la capitale-phénix. Il ne vacille pas. N'hésite pas. Il n'a plus rien d'humain, si ce n'est que le corps. « Endoloris. »


Nombre aléatoire (1,100) :
1

Citation :
RC 1-10 :
Dans un monde parallèle, MR aurait été si fier.
R 11-60 :
Suffisant, Varsovie peut lui jeter un regard haineux.
E 61-87 :
Il n'a rien fait.
EC 88-100 :
Se faire mal avec son propre sort. Bravo champion.

Le désir de la faire souffrir est présent, plus que perceptible. Alors, il la regarde hurler, crier, mais il ne bronche pas. Limite si les commissures de ses lèvres ne se sont pas relevées. Comme passionné par un insecte, il se penche sur elle : « Est-ce que je suis toujours quelqu’un de bon ? Est-ce que tu m’aimes toujours ? » Il reprend ses paroles. Elle ne peut pas lui répondre. Oh, pas la peine. Il sait ce qu’elle pense.

Il arrête son traitement, aussi vite qu’il ne l’a commencé. Flegmatique, le jeune homme sort une fleur blanche de sa poche. C’est celle avec laquelle il a fait des remèdes, dimanche matin, en sa compagnie. Des poisons, pour la plupart, mais Varsovie n’a pas de connaissances en médecine orientale. Au Japon, le blanc est la couleur du deuil, et il sait qui il va pleurer. Alors, il jette une fleur sur Varsovie, comme il aurait jeté une fleur sur une tombe. Sans le moindre respect. « Cette nuit, je ne te propose rien. » lui dit-il. « Ce matin, tu seras morte. »

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Lun 3 Juin - 0:55
Brynhild
Brynhild
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La poupée qui sourit plus #MerciCardi
Le dernier pas sera pour l’oiseau de malheur. Elle n’a pas peur, elle sait très bien ce qui l’attend à la fin. Elle est même soulagée que ça arrive aussi vite. Quand il la traîne par les cheveux, c’est à peine si elle se débat. Quand il la jette au sol, le contenu de son sac se renverse. Douce ironie, les philtres de paix qu’elle avait préparés avec lui le dimanche matin se répandent au sol. Les autres potions – celles qui explosent – sont trop bien protégées, inutiles tant qu’elle n’a pas la main dessus. Tant pis, elle ne compte pas lutter de toute façon.  Elle plonge son regard bleu dans le sien. Elle ne reconnaît rien en lui, et pourtant elle est gravée en lui comme il l’est en elle. Foutues runes, hein. Il tourne autour d’elle, mais elle reste digne, regard fixé sur l’arbre contre lequel Cardinal s’était heurté quelques semaines plus tôt. Là où tout avait commencé.

Le ton se fait doux, mais elle sent la haine en-dessous. Elle ne veut pas y céder. Pas maintenant. Les paroles sont assassines, répliques exactes de la déclaration d’il y a à peine 48 heures. Rire terrifiant. Toi aussi tu souris. Et pourtant, à l’intérieur, ce qui reste du cœur de la capitale explose. C’est un monstre qui est en face d’elle. Et dire qu’elle pensait que c’était Che Guevara la grande méchante de l’histoire. Elle lui semble presque amicale maintenant. Il a dû voir le rictus de la blonde, et l’Impardonnable vient la frapper de plein fouet. Tu sens comme ça fait mal ? Elle a beau essayer de ne pas crier, c’est peine perdue. Elle se tord au sol. A côté, le Doloris de Belgrade sur Minsk lui rappelle un léger tiraillement. Il veut vraiment te faire souffrir. Le souffle coupé, elle reste au sol. Elle a du se mordre en s’empêchant de crier, parce qu’elle a le goût du sang dans la bouche.

Douce enfant, comme ça fait longtemps. Elle ne veut pas entendre la petite voix de son cœur, non. Je ne suis pas ton ennemie. Elle doit ouvrir les yeux. Reflet de tous ceux qui t’entourent, tu es tous les sentiments du monde. Elle ne peut pas laisser ça se faire. Je sais que tu ne m’aimes pas... Quelle horrible enfant peut être si euphorique face au meurtre de ses parents ? Ses démons reviennent, ils reviennent toujours. Ce n’est pas toi le problème, ce sont les autres. Non, ça a toujours été elle. Il t’a fait souffrir. Alors que tu avais renoncé au bonheur, il t’a fait croire que c’était possible. Il t’a attirée dans ses serres rien que pour te blesser. Il t’a apprivoisée pour pouvoir faire exploser ton cœur en mille morceaux. La petite voix a raison… Et il représente tout ce que tu détestes. … mais elle ne doit pas céder. Laisse la guerrière sortir, laisse-moi lui faire regretter ses paroles. Ce n’est pas elle. C’est toi. Tu n’es pas obligée de ne garder que les beaux sentiments. Elle abandonne. Rappelle-toi, si tout se passe comme prévu, on a gagné dans tous les cas.

Quand elle rouvre les yeux, son regard est aussi sombre que celui de l’oiseau de malheur. Véritable reflet de la haine qui brûle en lui. Il ne peut plus l’atteindre maintenant. Elle reçoit la fleur, esquisse un sourire avant de la glisser derrière son oreille. Si Cardinal a fait naître le plus beau des sentiments chez elle, il a aussi provoqué son ombre. Elle ricane. S’il avait su. Il aurait pu lui montrer son vrai visage tout de suite, la pauvre petite enfant n’aurait pas résisté longtemps face à la petite voix dans son cœur. Ils auraient pu rester ensemble. Sauf qu’il va la tuer, mais pas avant qu'elle ait pu cracher sa haine elle aussi. Elle espère que sa propre agonie sera longue. Après tout, c’est elle qui l’a dit : plus la tâche est difficile, plus le résultat sera beau.

« Pauvre petit garçon... » Voix rauque d’avoir hurlé de douleur. « Tu peux nier. Tu peux te cacher. Tu peux dire que rien n’a existé. » Elle est toujours au sol, mais elle se redresse doucement. « Je sais que c’est vrai. Je sais que tu tiens à moi. Je suis ta faiblesse. » Sourire carnassier à la Che Guevara. Son empathie ne ment pas, et leur sentiment était aussi puissant dans l'amour que dans la haine. « Mais tu as trop d’honneur pour admettre avoir une faiblesse. » Elle est à genoux. « Alors c’est plus simple de jouer avec moi, comme si j’étais ta poupée. De me faire souffrir. De me faire disparaître. » Elle devrait avoir mal, mais la haine prend toute la place. « Mais tu as perdu. Tu ne peux plus rien contre moi. » Elle est debout, désarmée. Baguette hors de portée, casquette de Vicaire dans la boue, contenu du sac éparpillé au sol. Merde, la chocogrenouille que Minsk lui a filée tout à l’heure. Elle pourra jamais la manger, c’est fort dommage. Smile, smile, smile. Alors elle l’envoie balader en direction de Cardinal. « La mort est le plus doux cadeau que tu puisses me faire. » Elle avance vers lui, vers la fin. « Alors merci. » Elle attrape la chemise noire et tire dessus pour se rapprocher encore. La pudeur du dimanche matin est bien loin. « Quand même, je me demande… » Le même éclat malsain brille dans leurs deux paires d’yeux. « … quel genre de parents tarés pourraient être fiers de t'avoir pour fils. » Il ne lui reste plus beaucoup de temps maintenant. « Oh, et puis… J’ai réfléchi. » Pour une fois. « Je préfère mourir que de vivre dans un monde où quelqu’un comme toi existe. » Elle aussi a le droit de faire des échos à ses déclarations.

C’est la fin. Elle le sent. Elle est fière d’elle, d’avoir tenu jusque là. Mais pour son grand final, la guerrière laisse la place à l’enfant. C’est ton moment. C’est elle qui veut mourir. Le regard s’adoucit, les traits se relâchent, la main se serre davantage sur le tissu noir. Elle ouvre la bouche. Elle aurait préféré chanter, mais c’est pas comme ça que ça marche. Alors elle siffle. Elle siffle l’Internationale avec un grand sourire. Elle pense à Minsk et à Odessa. Ils l’ont, leur troisième révolution. Une, deux, trois mesures.


Lancer de dé:

La déflagration vient de derrière elle. On a mal calculé notre coup. Elle s’est trop rapprochée, peut-être. Le souffle est puissant, si puissant que le corps de la slave s’envole et atterrit lourdement quelques mètres plus loin. Putain, ça fait mal. Mais elle n’a pas si mal que ça. Elle est déjà à moitié partie.

Les runes posées par les Américains lui permettent de gagner quelques minutes. Elle respire péniblement maintenant, mais elle redresse quand même la tête. Il est debout face à elle. A peine égratigné. Il lui manque juste un bout de chemise, resté dans la main de la slave.  Et elle rit. Pas un rire sadique, non, c’est son rire de d’habitude. Cristallin, mais mêlé à des gargouillements étranges dus à ses blessures. Même avec la meilleure volonté du monde t’es incapable de faire du mal à quelqu’un. Son corps a fait rempart pour protéger l’oiseau. Elle sourit, elle pleure, elle rit, elle frissonne. Laisse-moi partir, maintenant.
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Lun 3 Juin - 0:55
Vivianne
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Vivianne
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'Dé 100' : 15
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Lun 3 Juin - 10:44
Cardinal
Cardinal
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kill your darlings (carsovie) Original
Varsovie sourit. Glisse la fleur derrière son oreille. Elle ne se bat pas. Elle ricane. Pendant un instant, Cardinal la trouve belle. Ça ne veut rien dire. Les roses aussi sont belles. Pourtant, elles passent leur temps à être déracinées.

Elle ouvre la bouche. Langue de vipère. Langue de guerrière. Cardinal passe les mains dans ses poches. Écoute le discours. Elle se revendique comme étant sa faiblesse. Cardinal sourit. « Pauvre petite enfant. » Même le sourire carnassier ne lui fait pas peur. Il a appris à aimer toutes les personnes qui l’ont détesté, et il aime se faire regarder avec haine. C’est bien mieux que la sympathie ou la pitié.

« Je n’ai pas de faiblesse. » Il se penche vers elle. « Pas dans ce monde, du moins. »

Varsovie est debout. Sans arme, sans baguette et le contenu de son sac est au sol. Elle doit se penser brave. Elle a l’air ridicule. Comme une fourmi. Une putain de fourmi rouge qui ne veut pas mourir, peu importe combien de fois tente de l’écraser. La blonde continue de parler. Cardinal a l’air particulièrement emmerdé, surtout quand un chocolat arrive à ses pieds. Il a envie de le frapper, mais Varsovie tire sa chemise, le remercie de lui faire ce cadeau. Il soupire. Il perd du temps. Il en a marre des héroïnes. Il hausse les sourcils quand Varsovie lui parle de ses parents. Si seulement elle savait à quel point le terme était un euphémisme. Alors, il secoue la tête, et la folie se lit dans son regard. « Tu n’as même pas idée. » lui murmure-t-il.

Il ne reste que quelques minutes à Varsovie. Elle les utilise pour un chant révolutionnaire. Cardinal perd son air railleur, sans prévenir, gifle Varsovie. Refuse d’entendre le chant communiste, de la part de gens qui ne savent pas vivre en communauté. Cette seconde, cependant, le distrait, il est victime d’une explosion. Varsovie est projetée plus loin, Cardinal a le temps de répliquer avec un sort de protection, mais il a quelques coupures. Ce n’est rien. Il s'en remettra. La jeune femme, en revanche, respire péniblement. Il avance vers elle. Il donne un coup dans son flanc, pour qu’elle se retourne sur le ventre. Elle continue de rire. Doucement, comme un ange. Dommage. Cardinal n’aime pas ce qui est gentil. Passant sa main à sa ceinture, il en sort un sabre court. Bien un disciple de Nobunaga. Normalement, c’est pour faire Seppuku. Mais apparemment, il a trop d’honneur. Que Varsovie en profite un peu.

Il se penche vers Varsovie. L’enjambe facilement. Se penche à son oreille.

Il tranche le tissu sur son dos, pour révéler une peau blanche. Retrouvant son air arrogant : « Je n’ai jamais aimé les poupées. » Il caresse le derme, la peau est un canevas parfait pour un oiseau qui a toujours aimé l’art. Glissant la pointe de la lame contre celle-ci, il apprécie chacune des lignes blanches, se dessinant au contact de l’arme. Penchant la tête sur le côté, il teste son matériel. Lame aiguisée, bien entretenue. « J’ai toujours préféré le dessin. » fait-il. « Comme ça, tu auras toujours une partie de moi pour t’accompagner dans ce long voyage. Ganbatte, ne. »

La particule est trop légère.

Cardinal enfonce la lame dans le dos de Varsovie, plaquant sa main contre sa nuque, pour l’empêcher de bouger. Lentement, avec calme, application, il grave un animal sur le dos de la jeune femme. Un aigle. Avec de grandes ailes déployées.

Loin du cardinal dont il a pris le prénom.


Rapace se relève et tourne sa victime. Maintenant qu’il en a terminé avec son dos, il va s’occuper de sa poitrine. Alors, il enfonce la lame dans le cœur. Une fois. Une unique fois. Il appuie, pour enfoncer le sabre aussi profondément que possible, le tournant pour s’assurer de toucher des organes, au passage. Ses mains sont ensanglantées, son visage aussi, mais il se sent mieux. Le front contre le ventre de Varsovie, il reprend son souffle. L’adrénaline est plus forte que jamais. Et il rit. Comme un putain de malade mental.



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Lun 3 Juin - 19:56
Brynhild
Brynhild
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La poupée qui sourit plus #MerciCardi
Elle a gagné.



L’ombre de Varsovie reçoit toutes les émotions, elle s’en nourrit. Ça l’aide à continuer. Elle avance, elle parle sans lui répondre. Quand elle siffle, elle est la plus heureuse. La gifle la surprend, elle attendait plutôt l’explosion qui arrive une demi-seconde plus tard. Elle vole, mais pas encore vers l’au-delà. Dommage, elle aurait préféré que ça s’arrête maintenant. Mais non, l’oiseau de malheur va prendre son temps. Évidemment, après tout ce qu’elle a dit, il veut la voir souffrir. Un jour, quelqu’un lui a dit qu’on pouvait tout supporter pendant dix secondes. Puis qu’il suffisait de recommencer pour les dix suivantes. Et encore. Et encore.

Elle a le visage dans la terre alors qu’elle peine déjà à respirer. Elle articule ses derniers mots « Je t'attends au Paradis. » Ou pas. Elle espère qu'il n'y mettras jamais les pieds. Seul endroit où il ne peut pas l'atteindre.  C’est de plus en plus laborieux. Elle espère que le manque d’oxygène la fera perdre connaissance avant qu’il commence. Elle sent la lame glisser le long de son dos, comme pour faire du repérage. Il y a les mots en japonais, qu’elle ne comprend pas. Mais juste après, elle crie. C’est au moins aussi intolérable que le doloris. Elle essaie de se débattre, et chaque petit mouvement réveille les douleurs liées aux clous qui ont pénétré sa chair. Elle essaie de compter. Dix secondes. Dix secondes. Encore. Encore. Mais elle perd le fil, et il n’y a qu’une longue plainte rauque qui sort de sa bouche.

La libération va être si douce. Elle ne sait pas ce qu’il a fait dans son dos, mais elle espère que ce sont des ailes pour s’envoler. Elle mérite de partir, elle mérite de rejoindre l’au-delà s’il existe. Elle sait que ses parents l’y attendent. Elle les voit presque s’agiter d’en haut. Ils lui montrent quelque chose. C’est comme un film des meilleurs moments de sa vie. Enfin, meilleurs, on s’entend. Y a des images de la Norvège, tant des fjords que des combats. Des blessés, des veillées funéraires. Super l’enfance. Heureusement y a la famille, douce famille. La suite se déroule vite, en accéléré. Pas beaucoup de chose à montrer, hein. Puis ce soir de décembre, l’assassinat des parents et la blonde cachée dans un coin. Elle est vraiment obligée de voir ça avant de mourir ? Et puis Mendeleïev qui arrive, qui la met en sécurité. En cage. Puis qui la libère pour venir sur une île. Bizarrement, ces deux derniers mois sont presque aussi remplis que la totalité de sa vie. Alors ça va vite, on ne saisit que quelques images au passage. Les goûters avec Minsk. Le dessin avec Odessa. Les pique-niques avec Zaniah. Les crabes avec Cardinal. Le footing avec Ambre. Le cours de Che. La convocation de Stravinsky. La mission vol de potions avec Belgrade. La mission en France. La soirée des Castelobruxos. Les serres.

La dernière scène, elle l’observe déjà d’en haut. Elle voit l’oiseau de malheur la retourner du bout du pied. Quand la lame s’enfonce au plus profond de son cœur, c’est à peine si elle la sent. C’est plus facile de partir. Elle se sent légère, soulagée. Libre. Elle lui a dit, c’est le plus beau cadeau qu’il pouvait lui faire. Elle pense quand même une dernière fois à Minsk et Odessa. Ils ont intérêt à prendre un énorme petit-déjeuner en son honneur au matin. Elle a l’impression de sourire. Enfin, elle est apaisée...

---------------

Elle a l’impression de sortir d’un très long rêve. Elle est dans ce tunnel du demi-sommeil, et une petite voix cristalline la précipite dans la lumière un peu trop rapidement. Elle en sort trop vite, elle est un peu perdue. « Maman ! Hippie m’a envoyé une carte postale, regarde ! » Elle contemple la petite personne en face d’elle comme si c’était la première fois. Ces cheveux châtains, ces yeux en amande, ce petit pansement rouge sur le nez. La petite Emi. Elle sourit et enlève la carte postale de la petite main potelée. Bisous microbe. Avec trois petits bonhommes avec le sourire en dessous. Smile, smile, smile. Y avait pas à dire, la marraine avait été bien choisie. A coup sûr elle ferait goûter l’alcool à la gamine avant ses huit ans, et les clopes à son entrée à Durmstrang. Après tout, elle avait déjà commencé à lui apprendre le russe des pécores. Heureusement qu’il y avait Religieux pour rattraper l’éducation culturelle. Genre le dessin, il pouvait passer des heures à dessiner une fleur ou un crabe de feu avec elle. Ou à lui raconter des histoires sur l’amour éternel et le fait qu’au fond de chaque loup-garou se cache un petit cœur tendre… Elle se lève pour accrocher la carte sur le mur, parmi toutes les photos qui y sont déjà. L’époque de Durmstrang avec le trio du club goûter, l’échange scolaire avec Ilvermorny et les américains rencontrés là-bas, les premières photos avec celui qui deviendrait son mari, leur fille à la naissance…

« Maman j’ai faim ! On t’attend pour le petit-déjeuner en bas. Papa a préparé des crêpes norvégiennes. » Elle est difficile à suivre, cette enfant. Flot de parole ininterrompu. Phrases mélangeant le norvégien, le russe et le japonais. « Je crois qu’il a réussi cette fois ! » Elle sourit. Depuis que la belle-mère a donné sa recette à son gendre, il s’efforce de la recommencer jusqu’à la maîtriser parfaitement. Rien que pour que sa femme puisse avoir le goût de son pays natal malgré la distance avec leur appartement japonais. « Papa a dit qu’on mangerait en regardant Le Roi Lion 2 ! »


La nuit fera place au jour. Tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera.


Elle n’imagine même pas que les choses aient pu se passer différemment. Y a-t-il une plus belle définition du bonheur ?


DÉNI DÉNI DÉNI:


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Mar 4 Juin - 7:42
Cardinal
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kill your darlings (carsovie) Original
Il a perdu.

Il a probablement perdu la seule personne qui le rendait encore humain.

Pourtant, il se sent mieux. Il continue de rire. Il ne lui reste plus rien pour le limiter. Le petit prince est devenu fou. Les veines sont trop pures. L’esprit est aussi sombre que l’océan. Personne ne sait ce qui se cache dans ses profondeurs. Aujourd'hui, on l'entrevoit. La folie pure et simple.

Les eaux sont troubles. Une chose est claire. Le prince se redresse. « Rien ne se règle par la paix. » Il se relève. Passe sa main dans ses cheveux, les mèches retombent sur son front, comme un homme, non un enfant. Il prend le morceau de sa chemise des mains de Varsovie, l’inspecte sous tous les angles, avant de reporter son attention sur le cadavre. « Je ne te rejoindrai pas au Paradis. » Ce n’est pas un secret. Cardinal a une liste respectable de crimes à son actif. En tête de liste figure la haute trahison. Pas celle de la liste de ses délits. Plutôt celle de ses fiertés.

Alors, il se dit qu’un méfait de plus ou de moins ne changera rien. Il aime bien avoir le dernier mot. Alors, il continue de parler, aussi calmement qu’avant. Difficile de croire que c’est lui qui aimait autant babiller. Qui se laissait aller à faire des imitations. Alors que maintenant, il pourrait détruire le monde, pas pour remporter la guerre, simplement pour le plaisir.

Enfant-roi lassé de ses jouets. Sourire mauvais. Il allait couper les dernières ailes du Soleil. « Je peux quand même emmener l’Enfer jusqu’à toi. » Cardinal sort une fiole de sa ceinture, de l’huile de fleur blanche. L’ouvrant, il en renverse le contenu sur le cadavre de Varsovie, s’assurant de bien la recouvrir de la substance inflammable. Corbeau le tuerait s’il le voyait utiliser un tel produit à un si mauvais escient. Cardinal s’en fiche. Il le tuerait avant, ce Corbac de merde.

Une fois la tâche terminée, il se penche sur le corps de Varsovie, pour reprendre le morceau de sa chemise. Le carnet traîne non loin. « Je crois que ça m’appartient. Je te le laisse quand même. » Il se tourne vers elle. « Comme ça, je serai toujours près de toi. » Il pointe sa baguette sur le tissu, son ton est déterminé. « Incendio. » Le morceau de chemise brûle, il donne un nouveau coup de baguette et il le jette sur Varsovie. Des odeurs de chair brûlée envahissent les lieux. Ce n’est pas la première fois qu’il sent l’odeur des cadavres. Alors, il admire le spectacle. C’est un feu. Un grand feu. La fumée noire monte dans le ciel. Dommage qu’il ait oublié les guimauves. Juste à côté de ses meringues et de son lapin en peluche, en plus.

« Je me demande si nous aurions vécu heureux. »

Ils auraient eu une fille. Ils l’auraient probablement nommé Emi, elle les aurait unies, elle les aurait rassemblées. Elle aurait couru dans les cerisiers. Elle aurait parlé japonais comme son père et russe comme sa mère. Au mois de septembre, elle aurait fait sa rentrée à Durmstrang. Tout aurait été beau. Ils auraient été heureux.

Cardinal secoue la tête. « Ce n’est pas le bonheur que je veux. » Il sort sa baguette. « C’est la reconnaissance. » Que leurs genoux ploient sous la haine. Que leur cœur crie si fort qu’il en menace de sortir de leur poitrine. Cardinal sort sa baguette. « Flambios. » Il dessine dans les airs, revendiquant l’incendie, le meurtre, la destruction, la chute de la capitale de la Pologne, dans les feu, une mauvaise farce historique qui ne peut venir que de lui, qui n’a jamais eu aucun respect pour l’humanité. Au cas où les gens ne comprennent pas la portée de son génie (après tout, ils ne saisissaient pas la portée de leur propre connerie), il signe le meurtre d’une tête de Mickey, flottant en lettres de feu, visible, dans la fumée noire, le reste de la capitale grillée au BBQ.

« Au revoir, Varsovie. »

FIN DU RP

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