D1

Tournois d’mes ovaires, qu’on l’entend marmonner depuis une semaine. Elle en a rien à foutre, de ce tournois, et pire : elle voulait pas s’inscrire. C’est Cléo qui l’a forcée, ni plus ni moins. « Tu commences à être mieux vue par les autres mais va falloir que tu fasses encore des efforts si tu ne veux pas être virée. Alors participes à la vie scolaire, montres que t’es une bonne prof, au lieu de passer le week-end à te droguer en compagnie de ce garçon totalement à coté de la plaque. » Et venant de Cléopâtre, c’était plutôt poli d’avoir parlé en ces termes de Sherry, parce qu’il lui arrivait d’avoir des mots moins tendres quand elle s’en agaçait vraiment. Mauvaise influence, tout ça. Hilarant. Comme si Meryt-Neith pouvait être influencée par un gosse de dix ans son cadet !

Alors face à Princesse, Meryt se sent bien bête de devoir jouer ce numéro, parce qu’elle n’a absolument pas réfléchi à l’approche qu’elle prendrait. En même temps, la demoiselle est jolie, elle n’a aucune raison de lui en vouloir - ce qui rendrait bien plus compliqué de lui frapper dessus, mais c’est malheureusement ce qu’elle sait faire de mieux. Elle n’a même pas pris la peine de s’attacher les cheveux, aussi les mèches folles s’agitent autour de son visage comme pour tenter de la détourner du duel, et elle ne semble pas y prêter une grande attention. Elle a d’ailleurs l’air absorbée dans l’observation du beau bracelet à son poignet, le seul bijou qu’elle porte et qui d’ailleurs ne la quitte jamais. Du lapis-lazuli, un précieux cadeau par ailleurs. Peut-être devrait-elle l’enlever avant de se battre... Non. Qu’importe, en vérité. Déjà, elle apostrophe l’adversaire, un sourire taquin aux lèvres.

« Hey, Princesse. Joli temps, n’est-ce pas ? Dommage que ça souffle autant, on aurait pu faire un pique nique. J’espère que tu vas bien. Avec la mort de Monseigneur, tout ça, c’est sûrement pas la joie chez les mangeurs de croissants. » Ce n’est pas la décence qui l’étouffe, quand elle lance ces piques provocatrices. « Quand même, avec vos noms, vous vous prenez pas pour n’importe qui... C’est à se demander qui pète le plus haut, entre vous, et les ricains avec leurs noms d’étoiles. » Cette fois, la remarque est sincère, et exprime même son avis global sur cette école pleine de chiards méprisants. Si elle bat Princesse, la ferait-elle un peu descendre de son piédestal ? Bien qu’avec sa malchance, la cible à toucher se trouve tout bonnement sur son torse. « Bon, trêve de plaisanterie, j’espère que tu t’es bien entraînée. Je te le dis tout de suite, j’me sens pas au top de ma forme donc t’as définitivement tes chances. En plus, j’évite d’abimer les jolis minois comme le tien, ce serait vraiment du gâchis. » Clin d’oeil outrancier lancé à la jeune femme, accompagné d’un bon gros mensonge. Bien sûr, qu’elle viserait le visage si l’occasion se présentait. Plus que la douleur, c’est l’impact sur le moral qui donne tout son intérêt à ce genre d’attaque. D’ailleurs, elle se décide enfin à faire le premier mouvement, pointant sa baguette sur la belle. « Accio ! » Elle l’attire à toute vitesse dans sa direction, avançant en même temps, et s’élance pour faucher ses jambes d’un coup de pied.

Lancé de dés:

Oh oh, il semblerait que madame la duchesse ait mal pris les petites piques lancées par Meryt. Loin de s’en vouloir, celle qu’on dit aussi sauvage que grossière arbore un grand sourire. Fière de ses conneries, pour ainsi dire. Et non, il ne s’agit pas de déconcentrer l’adversaire mais bien de bavasser - autant trouver un intérêt à la vaste supercherie qu’est ce tournois.

Peut-être qu’elle n’est vraiment pas dans sa assiette. Peut-être qu’elle ne se donne qu’à moitié. Ou peut-être qu’elle a fumé un joint avec Sherry, avant de se pointer pour ce duel. Allez savoir, tout est possible avec Meryt-Neith. Toujours est-il qu’elle se retrouve le nez par terre et des bleus plein les genoux avant d’avoir eut le temps de dire ouf. Son sourire a disparu, certes, mais elle n’a pas non plus l’air spécialement choquée. Elle roule sur le coté pour s’écarter en même temps qu’elle se redresse, un soupire aux lèvres. Pas mal, la petite princesse, elle se débrouille.

« Vraiment, je parle trop ? C’est plutôt subjectif. Tu sais, tu peux me tutoyer, je suis pas si vieille que ça et de toute évidence, je mérite pas autant d’respect. »

Face à face encore, entre les deux femmes. Elle ne réfléchit qu’un petit instant avant de lancer son prochain sort. Que ce serait drôle, de voir la beauté française dégobiller des gastéropodes. Ils aiment les escargots, en France, non ?

« Crach’limaces ! »

Lancé de dés:

Meryt lui adresse un grand sourire, tout en chassant la poussière qui s’est accrochée à sa chemise blanche. Elle a l’air moyennement concernée bien qu’elle ait réussi son sort, c’en est presque vexant pour son adversaire.

ft. Meryt-Neith

Duel D1

Elle est fière Meryt. La professeur est aussi casse pied qu’on le dit. De la répartie mais toujours beaucoup trop de paroles. Néanmoins, quand elle se retrouve le visage au sol, mon sentiment de satisfaction se décuple et ce, même si la principale intéressée semble y prendre un quelconque plaisir. J’ai légèrement mal aux jambes mais rien d’insurmontable. Par contre, mon coude se porte tout à fait bien, ce qui est étonnant. J’ai visiblement frappé assez fort. Pas suffisamment pour la laisser clouer au sol, malheureusement. Je la regarde se relever, un sourcil arqué. La voilà qui joue, qui se vante et qui lance des piques. Subjectif ? Je ne crois pas et je ne pense pas qu’elle y croit non plus. Meryt dit ne pas mériter autant de respect et pendant quelques secondes, je suis presque d’accord avec elle. Elle n’agit pas comme un professeur à vouloir me faire sortir de mes gonds. Mais, est-elle un professeur, ici, dans ce duel ? Peut-être pas.

Je suis pourtant surprise par le sort qu’elle lance ensuite. Je me retrouve à cracher des limaces. Je suis tellement dégoutée que je finis par vomir. Très classe, vraiment. Je ne compte pas le nombre de limaces qui se trouvent à mes pieds. Grimaçant, je recule d’un pas et crache sur le côté pour tenter de faire partir de goût atroce. Très élégant, Princesse, très élégant. Relevant mon visage vers elle, je chipote à ma baguette.

« Je ne sais pas ce qu’on vous apprend à Uagadou mais chez moi, les professeurs méritent le respect, quels qu’ils soient. »

Sans plus attendre, je fais tournoyer ma baguette vers les limaces pour les faire grossir avant de les lancer sur Meryt. Celles-ci atterrissent un peu partout sur la jeune femme : les cheveux, le visage, les vêtements et oh, je crois qu’il y en a une qui est passée sous son haut. Dommage. Je me mets alors à sourire, plutôt fière de constater que les limaces laissent leur bave partout sur Meryt-Neith. Je me déplace alors de quelques pas sur le côté pour admirer le spectacle.

« C’était vraiment petit comme sort. Vous n’avez pas mieux ? »

Après tout, je m’attendais à pire. Je ne faisais que m’amuser pour le moment, lui répondant avec ses propres sorts sans me fatiguer. Je n’oublierai pas de viser la belle cible qui me fait de l’œil mais chaque chose en son temps.

Les dés:

La belle semble bien ennuyée, et surtout écoeurée, par le maléfice qui la touche. Pauvre demoiselle, peu habituée à ce qu’on lui bave dessus - du moins, pas au sens littéral du terme. Meryt ouvre des yeux surpris en la voyant vomir, ne s’attendant pas à ce qu’elle soit tant affectée. Visiblement, les français ne sont pas si fan des gastéropodes qu’elle le pensait. Avec un haussement de sourcil perplexe, elle observe la scène, et ne prend pas vraiment la peine d’éviter les limaces que lui renvoie la sorcière. Oh, c’est supposé la déranger ? C’est sûr que la texture n’est pas très agréable, elle secoue d’ailleurs vaguement sa chemise pour se débarasser d’un maximum de ces créatures, mais la sorcière ne semble pas gênée outre mesure.

« Figures toi qu’à Uagadou, on nous apprend que tous les être humains méritent le même respect, ou irrespect d’ailleurs, sans distinctions. Un sourire sardonique fleurit sur ses lèvres alors qu’elle lève légèrement les yeux au ciel. Enfin, presque tous. » Avec un soupire peu discret, elle se met à nouveau en garde. « Et puisque tu y tiens, passons donc aux choses sérieuses. » D’un mouvement du poignet elle dessine le sort suivant, totalement informulé.

Lancé de dés: