Sippin' on straight chlorine, let the vibe slide over me, this beat is a chemical, when I leave don't save my seat, I'll be back when it's all complete, the moment is medical.
Cernes sous les yeux, regard vide, toi même tu sais pas vraiment où tes prunelles se dirigent. Pourtant elles se sont fixées sur un petit groupe de confrères américains. Ils sont pas dégueux à regarder les Ilvermorny. Tu préfères zieuter vers eux plutôt que dans le vide. C’est plus intéressant, peut-être plus agréable aussi. Même avec l’esprit emmêlé, tu pouvais pas t’empêcher de sourire niaisement en les observant. Tu fronces un peu les sourcils, tire une petite moue, presque déçu que le Numéro Un ne soit pas dans le coin. Dommage. Ce sera pour une autre fois. Sûrement qu’il était en train de batifoler avec un représentant de la Mère Patrie. Et t’as même pas le réflexe de bouger quand l’un d’eux manque de te rentrer dedans. Pas assez vif, pas assez éveillé, trop toi même. Instinct de survie disparu depuis toujours. Ça aurait été malencontreux. Well. T’as eu du cul. Heureusement que les autres ont bougé parce que toi… t’aurais rien fait. Et tu restes là, ahuri, alors que l’autre s’en est allé. Tant pis. Ce sera pour une prochaine fois.
Matinée passée à errer, cours à moitié suivis, à moitié séchés. T’es plus que le fantôme de toi même. Esprit s’égare, se perd dans des dédales sans issues. Tu cherches le calme, la solitude un peu aussi. T’es pas sûr de vouloir qu’on te voit dans un état pareil ; presque trop sobre, seulement légèrement éméché. Silhouette aperçue, boucles sont reconnues et finalement, tu t’approches. Lentement. Sans trop savoir ce que tu cherches. Sa voix raisonne. Sourire finit par poindre sur tes lippes. Il a cru que t’étais un prof. L’idée t’amuse, t’enchante presque alors que tu glousses comme un abruti. Presque sans raison. Douce folie qui te possède le temps de quelques secondes. « Peut-être j’suis un prof, tu sais pas. » Évidemment. On repassera pour la crédibilité. Mais ça te fait rire. Un peu. Ça sonne pas très vrai comme rire. Peut-être un peu trop sur la réserve. Presque triste.
Et tes iris dérivent, détaillent le brun et tu finis pas cligner des paupières. Oh. Ooooh. Il a clairement quelque chose qui t’intéresse. Regard alerte, t’es soudainement plus attentif, plus présent. Peut-être un peu plus vivant. « Oh. J'ai... t'es sûr que t'es pas voyant toi aussi ? » Tu plisses les yeux, suspicieux quand tu tâches de capter ses prunelles. Tu tiens pas longtemps alors que tu viens t'installer à ses côtés, tirant une bouteille de whisky de ton sac. Il propose de partager, et plus que jamais t'en as besoin. Ô Pollux, petit ange américain, ton sauveur de la journée. Qu'aurais-tu fais sans lui ? Tu hoches vivement le crâne, déposant la bouteille entre vous deux.
« Oh. J’te pardonne. » Haussement d’épaules. Qu’est-ce que tu peux dire de plus de toute manière ? T’es jamais à ça près. Peut-être que parfois, t’arrives même à t’en amuser. Esprit malade trop destructeur pour évaluer la réelle dangerosité des choses. Toujours à repousser les limites, jusqu’à les ignorer tant elles te gênent. T’es pas fait pour être enfermé. T’es pas fait pour les endroits trop restreints. Cocasse quand on voit à quel point tu t’enfermes dans la débauche. Psychotropes représentent la plus belle des issues de secours. « J’préfère quand c’est brutal t’façon. » Clin d’oeil appuyé, tu pouffes, hilare, pire qu’un gamin. Un gamin un peu dévient, certes, mais un gamin quand même.
Tes orbes pétillent, tu tiens plus vraiment en place alors que tu t’attelles au roulage méthodique d’un joint. Sûrement le seul que t’auras aujourd’hui. « Pourquoi tu dors pas bien toi ? » Tu tires une légère moue, hésites un peu avant d’ajouter. « J'vais t'dire un secret. Quand j'sais pas dormir, j'tente les lits des autres. J'te prête le mien si tu veux. » T’avais déjà fini dans le le d’Alcyone et testé ceux de tes camarades de délégation. Alors tu te penches un peu vers lui, t’adressant à lui sur le ton de la confidence. « Mais si tu veux, j’pourrais te fournir plus fort que ça. » Nouveau hochement de tête alors que le joint est calé entre tes lèvres, bien vite allumé. Ce sera pas pour de suite, certes, mais ça, ça relevait encore du détail. Pour l’instant, t’avais surtout un joint à fumer. Et tu commences à te détendre un peu alors que bordel que la première bouffée te fait du bien.
Sippin' on straight chlorine, let the vibe slide over me, this beat is a chemical, when I leave don't save my seat, I'll be back when it's all complete, the moment is medical.
Tu inclines le chef, esquisses une petite moue alors que t’as besoin de réfléchir pour ça. C’est pas compliqué, mais t’as du mal à faire la connexion entre tes rares neurones encore actifs et fonctionnels. Y en a plus tant que ça, faut pas t’en tenir rigueur après tout. « Eh… ouais. Nan. Tu gagnes sur c’point là. » Sourire en coin, tu glousses malgré tout, alors même que ça continue de sonner faux. Forcément qu’il te croit pas que t’es peut-être un prof. Forcément que c’est une énorme connerie. Et forcément que t’es content de l’avoir trouvé à la place d’un prof. Parce que ce gars, c’est un trésor qu’il a en sa possession. Un putain de trésor. Peut-être que le type est un trésor aussi. T’en sais rien. Est-ce que tu veux vraiment savoir ? Sûrement que oui. Ce sera toujours mieux que de tourner en rond comme un fantôme. Ça t’occupera et ça l’occupera peut-être aussi, qui sait. Puis quand on y pense, c’est presque étrange de trouver quelqu’un qui veut bien te fournir sans râler ou se lancer dans une leçon de morale. Bien loin des abrutis qui rabâchaient que c’était pas bien, que c’était dangereux que que tu risquais de crever d’une overdose. Bullshit, toujours. Depuis le temps que tu consommais, tu l’aurais su si c’était vraiment mortel.
« T’sais c’est pas parce qu’une journée commence mal qu’elle finit forcément pareil.” Tu clignes des paupières, réfléchis à tes mots un instant avant de finalement tirer une petite moue. « Enfin… peut-être qu’si en fait… » Tu hausses les épaules, c’est pas bien important au pire. Et dans tous les cas, y avait toujours le remède parfait face aux journées de merde. « Moi j’parle de tout c’que tu veux. Mais j’t’assure qu’c’est bien mieux quand c’est fort, tu rates un truc, j’t’assure. » Tu hoches la tête vivement. Parce que si toi t’as besoin de plus fort, probablement que ça fonctionnera très bien pour lui aussi, non ? Paye ta logique à deux balles, voilà que le plus gros gueux de l’Astronef se met à jouer au grand sage. « Puis j’t’invite dans mon lit quand tu veux. Juste… un p’tit peu plus tard, d’accord ? J’risquerai d’passer pour un mauvais coup là et ce serait dommage, t’vois ? » Parce que c’est sûr que ce serait fâcheux. T’as moyennement envie de gâcher tout ça parce que t’as le cerveau en vrac.
« T’sais quoi, même que j’te montrerai la cabane. Au moins tu pourras v’nir y fumer sans flipper dès que quelqu’un approche. » Clin d’oeil des plus entendus est adressé à l’américain. Parce que c’est clairement pas agréable de devoir surveiller ses arrières alors que le but initial est de se détendre. Tu lui dois bien ça. Tu te sens pas vraiment redevable mais peut-être que l’autre appréciera, qui sait.