[DURMSTRANG] KIEV N.14

Elle est petite, presque minuscule à côté de certains autres slaves et pourtant, on la remarque Kiev. Les mains sur les hanches, le regard assuré dans une conversation, elle porte toujours ce calepin contre elle partout où elle va et personne ne sait ce qu'elle y écrit. Certains peuvent imaginer qu'elle détaille la moindre de ses journées, qu'elle récolte des informations pour l'ennemi tandis que d'autres s'en fichent tout simplement. La russe ne parle pas à tout le monde mais elle a tendance à être partout, parfois invisible, elle s'aide de sa petite taille pour se faufiler sans se faire remarquer et lorsque vous vous rendez compte qu'elle était là depuis le début, il y a soit ce léger sourire en coin qui étire ses lippes, soit cette indifférence qui peint son visage. Elle a l'air un peu trop control freak, Kiev. Il paraîtrait qu'elle se serait déjà mis à dos une compagne de chambrée qui s'éparpillait trop de son côté. Dans ses gestes, il y a une assurance maîtrisée, une grâce particulière et on se demande si elle n'a pas du sang noble, du sang pur. Il lui arrive de changer la couleur de ses cheveux selon sa propre volonté, provoquer des nuances, est-ce une façon de se remarquer ou d'assumer une créativité et une différence assumée ? Elle a souvent la main droite revêtue d'un bandage et c'est la seule chose qui dénote dans son apparence maîtrisée jusqu'au bout des ongles. Elle revête cette image presque impeccable et fausse en tout point ce qui fait qu'à bien y penser, on peut se demander si on la devine réellement et entièrement. Il y a une histoire lue dans le fond de ses yeux mais elle n'est pas la seule et ne cache pas cette cicatrice qui lui barre le dos de sa main gauche. Elle aime se promener près des plants de roses et ceux ayant pris le temps de venir lui parler, la décrivent comme quelqu'un de finalement accessible malgré les apparences. Un tatouage a pu être aperçu alors que sa chemise se relevait quelque sur ses côtes, on se demande si elle est aussi sage qu'elle ne le paraît. Elle a encore du mal à s'ouvrir la brune, se faire des liens, on a parfois l'impression que la solitude est finalement une vieille amie à laquelle elle a pu s'habituer.

On ne sait pas très bien si elle se soucie du classement, sa place de quatorzième paraît lui convenir et pourtant, on peut souvent l’apercevoir travailler tard. Elle encouragera les rares s'ayant fait une place jusqu'à ses côtés, étudiera silencieusement les autres. On ne sait pas vraiment sa nationalité et on assume peut-être à tord son origine par le nom de la ville qu'elle a choisi. Kiev reste ce joyaux trouvé, à peine poli que l'on devine peut-être diamant mais qui n'a pas encore réellement fait ses preuves. Elle n'est pas de ceux s'étant déjà démarqué, elle reste en retrait et parfois, on pourrait croire qu'elle le fait exprès.