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Hanging out with your soul ✩ Pollux&Armagnac

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Sam 27 Avr - 9:13
Armagnac
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Le vent agite doucement les branches de l’arbre. Le soleil est haut et entame déjà sa course descendante. Les élèves ont un peu de temps libre, en cette fin d'après-midi. Appuyé contre le tronc centenaire, les bras croisés et le regard fixé vers le loin, Armagnac tente de refouler l’angoisse. Huit semaines. Et déjà le projet pour lequel il a nourri tant d'espoirs semble battre de l'aile. Projet en chute libre, bientôt l’atterrissage, qui ne risquait pas d'être doux. Huit semaines et déjà des morts, des disparitions, des accusations, des départs. Des prospectus annonciateurs d'une révolution qui tombent du ciel, ce matin même. Les esprits étaient agités sur l’Astronef et celui d’Armagnac ne dérogeait pas à la règle. Comme toujours, l’anglais s’était fait discret à chacun de ces événements. Exprimer ses émotions n’est pas son point fort. Ça ne l’empêche pas de les ressentir. Trop intensément, d’ailleurs. C’est pour ça qu’il les tient éloigné, trop effrayé à l’idée que s’il laisse ses émotions prendre le dessus, il se ferait noyer. Disparu l’Armagnac, disparu sous les doutes, la peur, la rage. Non, décidément, trop dangereux d'exprimer ses sentiments. Ça ne lui avait valu que des emmerdes, avant. Avant l’Astronef. Il ne ferait plus l’erreur, il trouve des subterfuges. Eviter de trop se lier aux autres en est un. La méditation, un autre.

Méditer. Peut-être que c’était ça sa particularité, au final. Ça qui le différenciait des autres. C’était assez inhabituel, en tout cas, pour que le numéro 2 vienne le voir et lui demander de l’aide. Pollux ne s’était pas étendu sur les raisons qui le poussaient à vouloir apprendre à méditer, il avait seulement précisé qu’il était nerveux ces derniers temps. Sans rire. Y a pas de quoi, pourtant... Armagnac n'avait pas relevé. Ils étaient tous un peu à cran sur cette île. Pollux avait peut être plus de raisons que d'autres mais l'anglais n’avait pas insisté pour en savoir plus. Il en savait déjà bien assez. Il avait vu la réaction de l'astre lors de l'enterrement de Sherry. Il avait entendu parler du séjour de Pollux à l’infirmerie, il lui avait d’ailleurs envoyé une bouteille d’armagnac et un mot de bon rétablissement, non signé, si ce n’est par la bouteille. Pollux n’avait pas voulu révéler ce qui lui était arrivé, ou alors seulement à certains proches. Et c’était bien son droit. L’Astronef reposait sur les secrets de chacun. Secrets passés, présents ou futurs, ça n’avait pas d’importance. Armagnac n’avait pas à se soucier de la vie des autres , ni les autres de la sienne. Et tant qu'à faire, il préférait ça comme ça. Que Pollux vienne donc, il l’aidera. La seule chose que l’américain se doit de savoir à propos d’Armagnac c’est que l’anglais serait toujours là pour lui en cas de besoin. Le reste, pas de raison d’en parler tant que la confiance ne serait pas pleinement installée.
Il y a une certaine ironie, cependant. Armagnac refermé sur lui-même, regard dur pointé vers l’horizon, terrifié par les sentiments qui l’animent, et qui prétend pouvoir apprendre à l’autre à gérer ses sentiments. Sans doute pas, non. Apprendre à les mettre de côté, ok, pour ce qui est d’apprendre à les apprivoiser il faudrait sans doute qu'Armagnac aussi fasse un certain travail sur lui-même.

L’étoile finit par le rejoindre et l’anglais se décolle du tronc. Ils sont près de la rivière. L’endroit, s’il est idyllique, est loin d’être calme. L'eau rugit en un grondement continu. Pas besoin de calme. Armagnac fait un signe de la tête à Pollux et se dirige vers la berge. Il s’installe en lotus sur une petite plage de gros sable qui borde le cours d’eau. Le bruit du courant empli l’air, accompagné par le chant des oiseaux. Enfin, l’anglais se retourne vers Pollux et laisse un sourire étirer ses lèvres. « Si j’ai bien compris, tu voudrais essayer de voir si la méditation peut t’aider à … canaliser » -il a failli dire contrôler– « tes émotions. Avant de commencer, est-ce que tu pourrais me dire quelles sont tes connaissances à propos de la méditation et si tu en as déjà fait ? »

Armagnac se serait giflé. Son ton est doux, sa voix chaude et chantante sous son accent. On aurait dit un coach de développement personnel. À vomir. Il faudrait qu'il se montre plus naturel, plus amical. Mais les relations avec autrui ne sont pas son fort. Il se rend mal à l’aise lui-même. Cringe. Faudrait qu’il médite là-dessus, tiens.
« Sans entrer dans les détails, qu’est-ce que tu attends de la méditation ? T’endormir plus vite, vider ta tête, prendre confiance en toi ? Il y a beaucoup de raisons pour méditer et ce serait plus facile pour moi de te guider si j’en sais un peu plus. »
C’est bon. Si le projet de l’Astronef se plante complètement, il pourra toujours faire carrière en tant que coach de développement personnel, c’est officiel. À défaut de se faire des amis, il se fera des clients. C’était déjà un pas en avant pour une vie sociale plus remplie.

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Dim 28 Avr - 17:30
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Keep your heart clear and transparent, and you will never be bound. A single disturbed thought creates ten thousand distractions. if the ocean can calm itself, so can you. we are both salt water mixed with air.

Semaine 8, lundi soir

Demander de l’aide était quelque chose de difficile pour l’américain. Admettre ses failles n’était pas chose aisée. Il l’avait fait, pourtant, en croisant Armagnac dans les couloirs du bâtiment principal après ses cours du matin. L’anglais, il le savait, méditait assez souvent. C’était peut-être pour ça qu’il restait si calme en toutes circonstances. Un calme que l’américain lui enviait. Un calme qu’il possédait, avant d’arriver sur cette île maudite. Quand on a que ses problèmes à gérer, c’est facile de rester chill. Quand ceux des autres s’ajoutent sur la pile, ça devient bien plus compliqué, d’un coup. Alors pris d’une envie subite - et poussé par la petite voix pleine de sagesse de sa conscience - il avait abordé l’anglais pour lui demander s’il pouvait méditer avec lui. Et Armagnac avait accepté. Tout simplement.

La journée était passée tranquillement, sans nouveau mort, sans monstre surgissant d’un coin d’ombre pour lui ouvrir la gorge. En soit, c’était une plutôt bonne journée. Qui serait sans doute meilleure quand il serait avec Armagnac, vu qu’actuellement, il était tout seul. Ou pas. Il détestait être seul, depuis son attaque. Le matin, Ilvermorny se déplaçait en bande, et quand il se rendait en cours, il s’arrangeait pour rester toujours avec quelqu’un, ne pas rester seul, ne pas être une proie facile. Pas après jeudi. Pas après lundi. Bref, la névrose était présente, quoi. Aussi ressentit-il du soulagement en arrivant à hauteur des serres où l’anglais l’attendait, et il suivit ce dernier quand il alla s’asseoir en lotus face au cours d’eau. Placidement, l’américain l’imita sans grande difficulté.

Armagnac, calmement, prit la parole. L’américain faillit éclater de rire. Canaliser ses émotions ? Oh mon pauvre, tu n’as même pas idée. Ses émotions, il les canalisait en permanence. Il n’avait pas le choix. C’était ça, ou tuer quelqu’un au premier coup de sang - et bon dieu, il avait le sang chaud, parfois, surtout poussé dans ses derniers retranchements, ou menacé de mort. Et s’il ne savait pas trop où il en était, niveau retranchements, il savait que niveau menaces de mort, la barre avait été placée assez haute, tellement haute que lundi avait failli finir de manière dramatique pour lui. Il fallait qu’il se calme, qu’il trie ses pensées, qu’il compartimente ses émotions comme il savait si bien le faire. Il fallait qu’il reprenne la méditation avant d’exploser.

« J’ai déjà médité, oui. Je le faisais, avant l’Astronef. Quand on est venu me chercher pour le projet, j’ai arrêté, et je n’ai pas vraiment trouvé le temps de recommencer, avec tout ce qu’il se passe. Il esquissa un léger sourire tranquille. Mais effectivement, ça pourrait être bien, pour… Canaliser mes émotions. »

Doux euphémisme. Son regard se porta sur le cours d’eau. Le courant fait un bruit de tous les diables, mais Pollux appréciait le silence dans ce vacarme. L’eau, les oiseaux, le chant du vent dans les feuilles. Même la voix de l’anglais se mêlait à la symphonie naturelle sans jamais la briser. D’ailleurs, il reprenait la parole, posant de nouvelles questions légitimes. Qu’attendait-il de lui ? De l’aide pour s’endormir ? Oh, mon dieu, oui, par pitié. Il dormait extrêmement mal depuis son attaque, même si Alcyone squattait son lit tous les soirs. Les runes de sommeil qu’il s’appliquaient n’étaient que temporaires, et il n’osait pas les utiliser systématiquement pour ne pas développer une accoutumance, surtout qu’au bout d’un moment, son corps se renforcerait contre la rune et elle n’aurait plus aucun effet. Prendre confiance en lui, il ne rebondirait même pas dessus. Certains sujets n’avaient pas à être étalés en public, surtout pas avec des inconnus. Il aimait bien Armagnac… Mais pas au point de s’ouvrir à lui sur des sujets dont il ne parlait même pas à sa propre délégation.

« Je pense que le fait que je sois calme et placide ne t’a pas échappé… Tout comme le fait que si j’essaie de régler les soucis par la diplomatie, il y a quand même pas mal de violence, en moi. Il savait que ça se voyait. Que sa gentillesse ne rimait pas avec naïveté, et que peu de gens s’y laissaient tromper puisque ça se voyait dans son attitude. Avec tout ce qu’il se passe en ce moment, conserver mon calme devient de plus en plus difficile. J’aurai bien besoin de refaire le plein d’harmonie. »

Harmonie. Le mot était bien choisi. Il commençait à la trouver doucement, depuis son attaque, même si ça n’avait été qu’un hasard. Il n’entrerait pas dans les détails, cependant. Il ne connaissait pas suffisamment l’anglais. Le peu qu’il en savait lui plaisait assez, cela étant. Assis à côté de lui, il avait l’impression d’être avec un petit frère, et pas seulement parce que physiquement, ils se ressemblaient assez, et que mentalement, tous deux s’échinaient à cacher leurs émotions derrière un bouclier de placidité tranquille, mais dangereuse. Avec un léger sourire d’humour, il tourna la tête vers l’anglais, plus petit que lui.

« Alors, coach, par quoi on commence ? »
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