[Durmstang] Novgorod n.33

— Novgorod, la première fois que tu le vois, il ne t’inspire pas trop confiance. C’est un grand type barbu qui semble cinq ans de plus que ce qu’il est âgé réellement. Toujours droit et propre sur lui, qui a tendance à surgir de nulle part, surtout quand on ne s’y attend pas.

— Aussi loin que tu te souviennes, tu n’as jamais apperçu Novgorod sans sa sœur jumelle, Ielets. Il parait qu’aux derniers tests qu’ils ont pu passer, Novgorod a volontairement fait des erreurs pour ne pas être séparé. La fois d’après, Ielets aurait fait la même chose.

— Tu les as déjà vus jouer, tous deux plongés dans un livre ou un journal, au shogi, aux échecs ou au go. Sans lever le nez de leur page. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne s’est rapproché du club d’échecs.

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— Le directeur a inscrit ceci en lettre capitale et rouge sur le dossier de Novgorod : NE PAS LE PRENDRE SANS SA SŒUR. Il l’a assez vite deviné, mais cette apparente fusion est une tempérance véritable et nécessaire. Sans Ielets pour lui intimer le calme et les étapes, Novgorod est de ceux qui préfèrent les solutions radicales. Sans Novgorod pour lui murmurer l’amour de l’être humain et d’elle-même, Ielets est en mesure de s’annihiler elle-même en entrainant les ennemis dans sa chute. Ils avaient été cependant dans les premiers à venir.

— Ce sont de très bons politiciens et stratèges avec des rôles déjà prédéfinis. Si Ielets excelle dans la lumière, Novgorod préfère l’ombre.

— Une des cordes à leur arc la plus notable est leur polyglossie. Ils parlent tchèque par leur mère, russe par leur père, maitrise d’un langage courant voir soutenus l’anglais et le français grâce à la gouvernante qui s’est occupée d’eux avant leur entrée à Durmstang. Un élève de la délégation de Beauxbâtons l’a d’ailleurs appris à ses dépens (et celui de son nez).

 
— Ils ont  appris le turc et l'arabe, juste pour rire. Cela reste du langage de cuisine. Ielets a déclaré un soir qu’il allait falloir ajouter le mandarin ou le cantonais à leur arc. C’est en réflexion.